Cocktail93




LUNDI

JUILLET
2014
PORTRAITS DE FEMMES
 
Magda Goebbels, née le 11 novembre 1901 et morte le 1er mai 1945, était la femme de Joseph Goebbels, ministre de la Propagande pendant le Troisième Reich.
Née d'une union illégitime entre un ingénieur et une employée de maison, Magda Behrend1 n'est tout d'abord pas reconnue par son père biologique. Sa mère se marie par la suite avec un riche commerçant juif, Richard Friedländer, qui participe à l'éducation de sa belle-fille et lui donne son nom : par sa fréquentation de pensionnats huppés et des milieux mondains, Magda Friedländer devient bientôt une jeune fille de la haute société. Elle a une relation amoureuse avec le jeune sioniste Victor Arlosoroff et porte alors un certain intérêt à la cause qu'il défend. En 1921, elle se marie avec Günther Quandt, un des hommes les plus riches d'Allemagne mais âgé de 40 ans, alors qu'elle n'en a que 19. Le couple a un fils, Harald, mais le mariage est un échec et ils divorcent en 1929.
Magda Quandt milite alors au NSDAP, où elle trouve bientôt un travail qui la rapproche du Gauleiter de Berlin, Joseph Goebbels. Fascinée par le propagandiste du mouvement et par le dirigeant nazi Adolf Hitler, elle lie bientôt une relation amoureuse avec le premier et devient une proche du second. Ils se marient en 1931. Elle suit son époux au début des années 1930 dans son aventure politique, lorsque le parti nazi accède au pouvoir. En mars 1933, Joseph Goebbels devient ministre de la Propagande. Magda Goebbels joue alors un rôle qui peut être comparé à celui de « Première dame » du Troisième Reich2, en participant à des cérémonies officielles, des réceptions, des visites d'État et en se posant dans la propagande du régime nazi comme la « plus grande mère du Reich ». Néanmoins, dans sa vie privée, elle mène une existence libre, s'affranchissant par exemple de l'interdiction de se maquiller ou de porter des vêtements de luxe et s'intéressant de près à la chose politique. Fanatique nazie, elle suit son mari dans les derniers jours du Reich, en investissant le bunker du Führer. Avant de se suicider avec son époux, elle tue ses six enfants, confiant par écrit à son premier fils, combattant dans la Luftwaffe, que « le monde qui va venir après le Führer et le national-socialisme ne vaut plus la peine qu'on y vive ».

par EDNA  65

MARDI

JUILLET
2014
PORTRAITS DE FEMMES
 
Anne Askew (née Anne Ayscough) est née en 1520 ou 1521 et morte le 16 juillet 15461.
Cette poétesse anglaise protestante fut condamnée pour hérésie. Elle est la seule femme dont on ait trace qui ait été à la fois torturée dans la Tour de Londres et brûlée sur le bûcher.
Elle était la fille de Sir William Askew, de South Kelsey, (Lincolnshire), qui avait participé au procès d'Anne Boleyn. Mariée malgré elle par son père à 16 ans à un gentilhomme catholique, elle donna deux enfants à celui-ci.
On dit qu'elle était une suivante de la reine Catherine Parr, la dernière épouse d'Henry VIII avec qui elle aurait correspondu.
Anne Askew, de tendance réformée, niait la doctrine de la transsubstantiation, la transformation lors de la communion du pain en chair du Christ et du vin en son sang. Son mari la dénonça comme hérétique. Elle fut alors jetée en prison. Depuis le bill d'Henry VIII, tous ceux qui niaient la doctrine de la transsubstantiation étaient convaincus d'hérésie. Anne fut interrogée par des inquisiteurs dont Christophe Dare, le lord-maire de Londres et le chancelier de l'évêque, et elle refusa de répondre à la question de la transsubstantiation. Lui furent également reprochés ses propos et ses écrits selon lesquels Dieu ne serait pas dans les temples et la Bible vaudrait mieux que la messe. Elle fut cependant libérée grâce à des amis, peut-être indirectement la reine elle-même ou Anne Stanhope.
Mais elle fut à nouveau arrêtée et transférée à Newgate où on lui ordonna de se rétracter sous peine d'être brûlée vive ; aux termes d'interrogatoires qui l'avaient poussée à bout, elle affirma que ce que l'on disait être le corps du Christ n'était qu'un morceau de pain. Et elle refusa de se confesser à un prêtre. Seul Dieu, affirma-t-elle, l'écouterait et lui pardonnerait.
Elle fut alors envoyée à la Tour de Londres et mise à la torture (elle fut la première femme ainsi torturée pour sa foi) afin qu'elle dénonce ses soutiens, la reine peut-être, le comte et la comtesse d'Hertford, Anne Stanhope... Sur le chevalet, bien que toutes ses articulations aient été disloquées, elle ne dénonça personne mais s'évanouit. Elle fut condamnée à être brûlée vive.
Elle mourut le 16 juillet 1546 à 25 ans. Ne pouvant marcher tant la douleur était forte au moindre mouvement, elle fut conduite au bûcher dans une chaise à porteurs2 et il fallut l'enchaîner par les bras au poteau pour la soutenir
par EDNA  30

LUNDI

JUIN
2014
PORTRAITS DE FEMMES
 
Amaterasu est, dans le shintoïsme, la déesse du Soleil. Selon cette religion, tous les empereurs japonais l'auraient comme ancêtre. Elle aurait introduit la riziculture, la culture du blé et les vers à soie. Elle figure sur le drapeau japonais sous l'apparence du disque solaire, accompagné ou non de ses rayons.
On accole parfois à son nom le qualificatif ōkami ou ōmikami signifiant « grande déesse ».
La légende
Elle est née de l'œil gauche de son père, Izanagi, quand il s'est purifié par ablution après son retour du pays des morts. Izanagi lui ordonna de diriger le Takamanohara, royaume des cieux.
Amaterasu et son frère Susanoo, kami de la mer et du vent, étaient rivaux. Aussi, lorsqu'il lui rendit visite, il y eut un long combat, à la suite duquel il enferma Amaterasu dans une caverne (« Amano-Iwato »), cachant par la même occasion le soleil pendant une longue période. Selon une autre version, en colère, elle s'enferma elle-même. Pour persuader Amaterasu de sortir de cette grotte, les dieux organisèrent un banquet au cours duquel Uzume, la déesse de l'Aube, entama une danse. Intriguée par l'animation, Amaterasu reparut.
En guise de punition, Amaterasu bannit Susanoo du royaume des cieux. Pour se racheter auprès de sa sœur, Susanoo lui offrit par la suite l'épée Kusanagi no tsurugi.
par EDNA  24

VENDREDI

JUIN
2014
PORTRAITS DE FEMMES
 
Joy Adamson (20 janvier 1910 - 3 janvier 1980) est une naturaliste et auteur, notamment connu pour son livre Born Free, qui raconte ses expériences de réintroduction dans la nature de la lionne Elsa.
De son vrai nom Friedericke Victoria Gessner, Joy est née à Opava en République tchèque (à l'époque Autriche-Hongrie). Elle part vivre avec son mari George Adamson au Kenya sur les rives du lac Naivasha. En 1956, le couple recueille trois lionceaux, deux d'entre eux sont envoyés dans des zoos, mais Joy craque pour une jeune lionne, Elsa, et décide de la garder. Une fois devenue adulte, elle est devenue difficile à garder, le couple décide de lui apprendre à vivre dans la nature. En janvier 1961, Elsa est morte de babésiose, une maladie sanguine. L'aventure avec cette lionne, Joy en fera un roman dans un livre intitulé Born Free publié en 1960. Le livre connut un énorme succès, et sera adapté au cinéma en 1966 dans un film intitulé Vivre libre, et une série télévisée du même nom en 1974.
Joy a été retrouvé morte le 3 janvier 1980 dans la réserve nationale de Shaba au Kenya par son assistant Peter Morson. Déclaré dans un premier temps qu'elle a été tué par un lion, l'enquête de la police a révélé que les blessures de Joy Adamson étaient trop vives pour que ce soit la cause d'un animal, et ont conclu qu'elle avait été assassinée. Paul Nakware Ekai, un jeune employé de la réserve, a été reconnu coupable et condamné à l'emprisonnement. George Adamson a été assassiné neuf ans plus tard en 1989, par des braconniers.

par EDNA  30

SAMEDI

MAI
2014
PORTRAITS DE FEMMES
 
Virginia Oldoïne avait vu le jour à Florence, en 1837, le 22 mars. Elle avait grandi à la Spezia d'abord et à Florence. On l'appelait Virginicchia ou, plus familièrement : Nicchia. D'autres encore disaient Nina ou Niny ( Alain Decaux, o.c., p. 152). Elle épouse, le 9 janvier 1854, à l'âge de 16 ans, le comte Francesco Verasis de Castiglione (1826-1867) auquel elle donne en 1855 un fils prénommé Giorgio qui mourra à l'âge de 24 ans. Afin de promouvoir l'unification de l'Italie auprès de Napoléon III, elle est envoyée, à l'âge de 18 ans, à Paris en mission secrète par Victor Emmanuel II, duc de Savoie et roi de Sardaigne (1820-1878). Elle devient la maîtresse de l'empereur et est contrainte de se séparer de son mari.
Elle va parallèlement devenir une figure des premières heures de la photographie, art naissant. On utilise parfois pour la qualifier l'expression « la plus belle femme de son siècle »
La comtesse de Castiglione va conquérir toutes les cours d'Europe, soutenue par sa beauté mais aussi un charme irrésistible et une intelligence subtile, si bien que, durant la Guerre franco-prussienne de 1870, Napoléon III, vieillissant, malade et vaincu, lui demandera une dernière fois de jouer de ses talents de diplomate pour plaider la cause de la France auprès du Chancelier de Prusse Bismarck, et d'éviter à Paris l'humiliation d'une occupation par des troupes étrangères »
Après l'effondrement de l'Empire et l'établissement de la Troisième République bourgeoise et pudibonde, la comtesse, veuve et ayant perdu prématurément son fils légitime mort de la variole, est devenue inutile et vit dans un monde qui ne lui ressemble plus.
Dans les années 1880, esclave de son image et ne supportant pas de vieillir, elle souffre de neurasthénie et misanthropie. Elle se terre à l'abri des miroirs qu'elle a fait voiler dans son appartement parisien qu'elle loue 26 place Vendôme puis en 1893, 14 rue Cambon où elle sombre dans l'anonymat et le dénuement. Elle ne sort plus qu'à la nuit tombée, pour ne pas être confrontée au regard que les passants pourraient porter sur les « ravages » que le temps, d'après elle, a fait subir à sa beauté. Elle décède en 1899, à l'âge de 62 ans, aux côtés des dépouilles empaillées de ses chiens. Le secrétaire d'ambassade italienne à Paris Carlo Sforza accourt pour brûler ses papiers compromettants.

par EDNA  5

SAMEDI

MAI
2014
PORTRAITS DE FEMMES
 
Margot Fonteyn, née le 18 mai 1919 à Reigate, Angleterre, et morte le 21 février 1991, à Panama, est une danseuse britannique formée à la Royal Ballet School de Londres. Considérée comme une des grandes danseuses classiques de son époque, elle fut une des partenaires fétiches de Rudolf Noureev, notamment dans Roméo et Juliette
Née Margaret Hookham à Reigate, dans le Surrey, d'un père britannique et d'une mère mi-brésilienne mi-irlandaise.
Elle commença la danse à l'âge de 4 ans lorsque sa mère l'inscrit, elle et son frère à des cours de danse classique. Elle vit en France puis en Chine, à Tientsin et a Shanghai avec ses parents; elle y étudie la danse avec des émigrés russes. Elle revint à Londres à 14 ans avec sa mère, et entre en 1993 à la Royal Ballet School.
En 1939, elle entre dans la compagnie et interprète des rôles tels que Giselle, Aurore dans La Belle au Bois Dormant. Elle est nommée première ballerine.
Elle épouse Roberto Arias, diplomate sud-américain originaire du Panama. Dans les années 1940, elle dansa avec Robert Helpmann avec à la clé, de nombreuses tournées
Lorsque Rudolf Noureev passe à l'Ouest en 1961, Fonteyn alors âgée de 42 ans, l'invite à Londres et deviendra plus tard sa partenaire jusqu'à ce qu'elle prenne sa retraite. Malgré la grande différence d'âge, le couple célèbre de la danse classique est considéré encore aujourd'hui comme étant l'un des plus talentueux de l'histoire de la danse du XXe siècle.
Elle est considérée comme l'une des danseuses les plus gracieuses du monde et est célèbre pour son interprétation de La Belle au bois dormant.
Margot Fonteyn se retire à Panama pour s'occuper de son mari malade. Elle meurt dans cette même ville dans sa soixante-douzième année.
Elle a déclaré « La chose importante que j'ai apprise avec le temps est la différence entre prendre son travail au sérieux et se prendre au sérieux. Le premier est impératif et le second est désastreux » (« The one important thing I have learned over the years is the difference between taking one's work seriously and taking one's self seriously. The first is imperative and the second is disastrous »).

par EDNA  15

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DIMANCHE

AVRIL
2014
PORTRAITS DE FEMMES
 
Annie Besant (née Wood le 1er octobre 1847 à Londres, décédée le 20 septembre 1933 à Madras, aujourd'hui Chennai, en Inde), est une conférencière, féministe, libre-penseuse, socialiste et théosophe britannique, qui prit part à la lutte ouvrière avant de diriger la Société théosophique, puis de lutter pour l'indépendance de l'Inde.
Issue d'une famille anglo-irlandaise elle est orpheline de père à cinq ans. Durant ses études, elle fit de nombreuses lectures philosophiques qui développèrent ses questionnements métaphysiques et spirituels prenant aussi conscience, à la même époque, de la condition ouvrière. Jeune femme de la classe moyenne victorienne, n'ayant pas d'autre avenir que le mariage, elle épousa Frank Besant, un pasteur anglican. Le mariage fut malheureux. Après avoir eu deux enfants, le couple se sépara en 1873.
Excellente oratrice, Annie Besant commença une carrière politique en faisant des tournées de conférences sur le féminisme, la libre-pensée et le sécularisme.
Elle travailla et publia en 1877 une brochure présentant des méthodes de limitation des naissances. Ils furent jugés et condamnés à six mois de prison pour « obscénité ». L'appel fut suspensif et le verdict fut cassé pour vice de forme. Elle perdit cependant la garde de sa fille qu'elle avait obtenue lors de la séparation avec son mari.
Elle profita de la modification des statuts du University College de Londres pour y entamer des études scientifiques . Elle en fut cependant exclue en 1883 du fait de sa réputation et de ses activités politiques et ne put terminer sa troisième année de baccalauréat.
En parallèle, elle dispensa des cours publics d'éducation populaire dans le Hall of Science de South Kensington.
Annie Besant s'intéressa à la pensée socialiste dès le début des années 1880 et adhéra à la Fabian Society en 1885. Elle devint rapidement membre du comité directeur. Elle s'engagea alors dans la lutte sociale. Elle était présente lors du « Bloody Sunday » du 13 novembre 1887 : cette manifestation pacifique dispersée par la force protestait contre la politique du gouvernement en Irlande ainsi que contre les conditions misérables de travail et de vie des milieux populaires. Elle organisa ensuite la grève victorieuse des allumettières de l'entreprise Bryant and May dans l'East End de Londres à l'été 1888. Elle fut élue de ce quartier populaire au London School Board où elle réussit à faire adopter le concept de repas gratuits pour les enfants pauvres dans les écoles de la capitale.
En 1889, William Thomas Stead, rédacteur en chef de la Pall Mall Gazette, lui demanda d'écrire un compte-rendu de l'ouvrage d'Helena Blavatsky, la Doctrine Secrète, qui lui fit découvrir la théosophie. Elle y trouva les réponses à ses interrogations métaphysiques et spirituelles et s'y convertit rapidement. Elle devint une des dirigeantes de la société théosophique.
En 1893, elle partit s'installer en Inde où était basée la société. Là, elle adopta et éduqua Krishnamurti pour qui elle devint une mère spirituelle. Elle prit la direction de la Société théosophique en 1907 et l'assuma jusqu'à sa mort en 1933.
En Inde, elle s'engagea pour l'auto-détermination, puis l'indépendance du pays, par des articles, des discours et des activités éducatrices. Elle mécontenta le pouvoir britannique qui l'assigna à résidence en 1917 mais dut la relâcher rapidement sous la pression de l'opinion publique indienne. La même année, Annie Besant fut élue présidente du Parti du Congrès. Elle s'effaça peu à peu face à Gandhi et consacra les dernières années de sa vie à la théosophie.

par EDNA  14

SAMEDI

AVRIL
2014
PORTRAITS DE FEMMES
 
Harriet Tubman (née Araminta Ross en 1820 ou 1822 dans le comté de Dorchester, Maryland, décédée le 10 mars 1913 à Auburn, État de New York) fut une combattante de la liberté afro-américaine, connue aussi sous les noms de Moïse noire, Grand-mère Moïse, ou encore Moïse du peuple Noir.
Étant une esclave évadée, elle travailla comme ouvrière agricole, bûcheronne, blanchisseuse, infirmière, et cuisinière. Devenue abolitionniste, elle participa à la lutte contre l’esclavage et le racisme. Elle accomplit diverses fonctions telles que collecte de renseignements, préparation des volontaires pour l’évasion, exécution des évasions, infirmière, prêche évangélique et collecte de fonds.

par EDNA  11

LUNDI

MARS
2014
PORTRAITS DE FEMMES
 
Margery Booth née à Wigan en 1905, morte en 1952, est une mezzo-soprano et espionne britannique de la Seconde Guerre mondiale.
Elle commença sa carrière à Covent Garden puis, ayant épousé un Allemand, le Docteur Egon Strohm, elle continua celle-ci en Allemagne où elle chanta à Berlin et à Bayreuth.
Elle donna des récitals au stalag IIId où se trouvaient les prisonniers britanniques susceptibles de rejoindre le SS British Free Corps, créé à l’initiative de John Amery.
Elle fut recrutée par John Brown (en), un agent secret britannique, prisonnier des Allemands se faisant passer pour un sympathisant nazi. Il lui confiera des documents secrets sur les cibles militaires qu’elle fit passer à Londres.
À une occasion, elle chanta devant Hitler avec des documents cachés dans ses sous-vêtements.
Elle transmit également des pièces à conviction qui permirent de faire condamner à mort John Amery et William Joyce, le fameux Lord Haw-Haw.
Rentrée en Angleterre dans sa ville natale, elle fut considérée par la population locale comme une collaboratrice pro-nazi et dut émigrer aux États-Unis où elle mourut d'un cancer.
Il existe très peu d'enregistrements d'elle et une des rares photos connues d'elle a été vendue aux enchères en septembre 2010.

par EDNA  16

MARDI

MARS
2014
PORTRAITS DE FEMMES
 
Eleonora Duse est une comédienne italienne née le 3 octobre 1858 à Vigevano et morte le 21 avril 1924 à Pittsburgh. Elle est considérée comme l'une des plus grandes comédiennes de son temps. Rivale de Sarah Bernhardt, elle lui voua cependant une admiration profonde.
Sa vie
Née dans une famille de comédiens de Chioggia, Eleonora Duse passe son enfance dans la troupe amateur itinérante de ses parents. La famille Duse est apparentée à une autre famille de comédiens ambulants, les Vitaliani. Dès l'âge de quatre ans, elle joue, en 1862, le rôle de Cosette dans une version théâtrale des Misérables. En 1878, elle tient les rôles de « première amoureuse » dans la compagnie Ciotti-Belli Blanes et, à tout juste vingt ans, est à la tête d'une compagnie . Elle connaît son premier succès en 1879 dans le rôle de Thérèse Raquin, dans la pièce de théâtre du même titre adaptée de son roman par Émile Zola en 1873, qui lui vaut l'adoration du public et la reconnaissance de la critique.
En 1879, elle entre dans la troupe de Cesare Rossi où elle portera à maturation son choix esthétique, recueillant l'héritage du passé mais rompant en même temps avec la tradition du « grand acteur » de la première moitié du xixe siècle.
C'est au cours de cette période, dans les années 1880, que la Duse accomplit les choix de répertoire qui marqueront son parcours artistique et sa carrière théâtrale. Un répertoire qui lui permet d'exprimer son sentiment de crise face à son époque.
Son amitié avec Isadora Duncan qu'elle rencontre lors de tournées européennes est très commentée.
Jusqu'en 1904, elle est la maîtresse et l'interprète du poète Gabriele D'Annunzio. Elle quitte le théâtre en 1908 et joue en 1916 pour la seule fois au cinéma, dans Cenere d'Arturo Ambrosio
Elle revient au théâtre de 1921 à 1923. Elle meurt, au cours d'une ultime tournée américaine, à Pittsburgh, le 21 avril 1924. Elle est enterrée au cimetière d'Asolo conformément à sa volonté.

par EDNA  10

DIMANCHE

FEVRIER
2014
PORTRAITS DE FEMMES
 
Sadako Sasaki est une fillette japonaise née à Hiroshima le 7 janvier 1943 et morte dans la même ville le 25 octobre 1955. Décédée à l'âge de douze ans d'une leucémie due à la bombe atomique d'Hiroshima, elle est devenue depuis avec la grue en papier un symbole pour la paix.
Le 6 août 1945 à 8 h 15 du matin, la première bombe atomique explosa environ 580 mètres au-dessus du centre ville d'Hiroshima au Japon. En l'espace de quelques secondes, la ville fut réduite à l'état de décombres au milieu d'une plaine écorchée. De nombreuses vies furent détruites ce jour-là. Sadako avait alors deux ans et se trouvait à deux kilomètres du lieu de l'explosion. Alors que la plupart de ses voisins furent tués, Sadako ne fut pas blessée ou ne sembla pas l'être.
Cependant, en 1954, après un relais où elle avait aidé son équipe à gagner, elle se sentit extrêmement fatiguée et sa tête commença à tourner. Les vertiges passant, Sadako pensa qu'ils n'étaient causés que par la fatigue, mais ce n'était pas le cas. Dès lors de plus en plus d'incidents se produisirent. Plus tard les vertiges furent tels qu'elle tomba et ne put se relever. Ses camarades de classe appelèrent la maîtresse qui contacta ses parents. Ces derniers l'emmenèrent à l'hôpital de la Croix-Rouge où on diagnostiqua une leucémie (une forme de cancer des cellules sanguines), le « mal de la bombe atomique » auquel peu survivaient à cette époque.
La meilleure amie de Sadako, Chizuko, lui raconta l'ancienne légende japonaise des 1000 grues et lui apporta un origami. Selon celle-ci, quiconque confectionne mille grues en origami voit un vœu exaucé. Sadako s'attela dès lors à la tâche, espérant que les dieux, une fois les mille grues pliées, lui permettraient de guérir et de recommencer la course à pied. La famille de Sadako s'inquiétait à son propos. Ils venaient souvent lui rendre visite à l'hôpital pour lui parler et l'aider à faire les origamis. Après qu'elle eut plié 500 grues, elle se sentit mieux et les médecins dirent qu'elle pouvait rentrer chez elle pour quelque temps, mais après moins d'une semaine elle se sentit de nouveau mal et dut retourner à l'hôpital.
Elle confectionna au total 644 grues de papier. Elle mourut le 25 octobre 1955 à l'âge de douze ans. Elle avait plié ses grues avec tout le papier qu'elle pouvait trouver, jusqu'aux étiquettes de ses flacons de médicament.
L'histoire de Sadako eut un profond impact sur ses amis et sa classe. Ils finirent de plier les 1000 grues et continuèrent cette activité afin de collecter de l'argent en provenance des écoles japonaises afin de construire une statue en l'honneur de Sadako et de tous les enfants frappés par la bombe.
Aujourd'hui, une statue à la mémoire de Sadako, placée sur un piédestal en granite et tenant une grue en or dans ses bras ouverts, se dresse dans le Parc de la Paix d'Hiroshima

par EDNA  13

MARDI

FEVRIER
2014
PORTRAITS DE FEMMES
 
Maria Krystyna Janina Skarbek, du Clan Abdank (1915 - 1952), d’origine polonaise, fut un agent secret britannique pendant la Seconde Guerre mondiale connue sous le nom de guerre de Christine Granville. Elle mena des actions d'espionnage et de Résistance, notamment en Hongrie, au début de la guerre (1940), en France, après le débarquement en Normandie (été 1944), au sein de la section française (F) du Special Operations Executive, en tant que courrier du réseau JOCKEY de Francis Cammaerts.
Parmi toutes les femmes agents du SOE, c’est elle qui servit le plus longtemps comme agent secret britannique.
Certains ont avancé que ce sont les capacités et les réussites de Krystyna Skarbek qui ont amené le SOE à faire évoluer sa politique en faveur d'un recrutement croissant de femmes.
En 1952, le 15 juin, elle est poignardée à l’âge de 44 ans, par un ancien steward dans la marine marchande, dont elle avait repoussé les avances, et qui finira à la potence. Elle est enterrée au cimetière catholique de St Mary à Kensal Green, au nord-ouest de Londres.

par EDNA  24

              
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