DIMANCHE
JUILLET 2011 |
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D’un coup, Dominique Strauss-Kahn s’est retourné et a souri. Dans la salle d’audience de la cour criminelle de Manhattan, son avocat, Benjamin Brafman, lui a mis la main sur l’épaule en signe de réconfort. Quelques secondes plus tôt, le juge Michael Obus venait d’accepter de libérer DSK sur parole et de lever sa caution, qui lui sera restituée. Le magistrat a souligné que ce dernier était libre d’aller et venir aux Etats-Unis. Mais a ajouté que son passeport restait aux mains des autorités. Ce qui signifie que l’ancien directeur général du FMI n’a pas l’autorisation de quitter le territoire américain. Selon son avocat français, Jean Veil, qui s’est entrenu avec son client vendredi, DSK «s’exprimera lorsqu’il sera lavé de tout soupçon» et lorsqu’il «sera en France». En quelques minutes, l’audience surprise de vendredi vient donc d’officialiser la remise en liberté de DSK, mais elle ne marque pas encore la fin de l’affaire. Malgré les informations du New York Times qui avait assuré dès jeudi soir que le dossier de l’accusation pourrait s’écrouler, le procureur Cyrus Vance Jr. lui-même a tenu à souligner devant les caméras de télévision que même s’il avait désormais «certaines inquiétudes quant à la crédibilité de la plaignante», il continuait à mener l’instruction.
Le seul fait que le procureur accepte de remettre en liberté DSK, six semaines après les accusations d’agression sexuelle portées contre lui par une femme de chambre de l’hôtel Sofitel de Manhattan, montre bien néanmoins que le dossier accumulé par l’accusation n’est plus aussi solide que ce qui avait été dit jusque-là et que le non-lieu est désormais une hypothèse sérieuse.
Jeudi soir, dans un incroyable coup de théâtre, le New York Times avait révélé que les enquêteurs ne croyaient plus la version des faits présentés par Nafissatou Diallo et avaient découvert «des failles majeures dans la crédibilité de la femme de chambre». Selon le quotidien new-yorkais, la police estimerait que la jeune femme a menti à plusieurs reprises depuis l’agression présumée du 14 mai dernier. Les enquêteurs auraient ainsi en leur possession un enregistrement prouvant que dans les vingt-quatre heures suivant l’affaire, Nafissatou Diallo avait appelé un homme en prison pour lui confier le «possible intérêt» à poursuivre DSK. Ils ont ensuite découvert que l’homme en question était un trafiquant de drogue. Et que la femme de chambre avait reçu plusieurs dépôts d’argent sur son compte en banque, pour un total de 100 000 dollars, émanant de lui mais aussi d’autres personnes aux Etats-Unis. Dès lors, les policiers soupçonneraient des liens entre Nafissatou Diallo et le trafic de drogue ou le blanchiment d’argent (lire page 4).
Par ailleurs, les autorités auraient aussi réalisé que la jeune femme avait menti sur les conditions d’obtention de son asile politique, quand elle a émigré vers les Etats-Unis en 2002.
Ces éléments auraient poussé Cyrus Vance Jr. à accepter la remise en liberté de Dominique Strauss-Kahn. Et après l’audience, Benjamin Brafman fut le premier à se réjouir en évoquant un cas «qui n’aurait jamais dû aller jusque-là».
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VENDREDI
JUILLET 2011 |
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Le conte de fées monégasque serait-il en train de virer à l'aigre ? C'est la question que se pose une bonne partie de la presse mondiale depuis un article publié mardi sur le site de L'Express. Alors que l'attention médiatique se focalisait jusqu'à présent sur le choix des robes, la voiture nuptiale ou le menu de la soirée de mariage entre le prince Albert et Charlene Wittstock, voilà que L'Express affirme que la Sud-Africaine a tenté de prendre l'avion, il y a une semaine, pour rentrer définitivement au pays.
Selon le site, l'ancienne nageuse a été "interceptée" par la police de l'aéroport de Nice à la demande de proches de la famille princière. Sur quels critères juridiques ? Nul ne le sait.
Depuis, le Palais a démenti formellement des "allégations mensongères" et l'avocat d'Albert indique avoir lancé une procédure judiciaire. Les fiancés ont également payé de leur personne pour faire retomber l'émotion en s'affichant ensemble sur le port de Monaco, où ils se sont rendus pour saluer Jean-Michel Jarre, qui doit donner un spectacle le soir du mariage.
Mais la machine infernale est lancée. Même le très sérieux Times britannique consacre sa couverture à l'affaire et ses confrères se perdent en conjectures. Qu'est-ce qui a pu pousser la jeune femme à fuir son futur mari ? France Soir, comme d'autres titres, assure que,"dans les artères pavées du cœur de ville, on évoque depuis belle lurette à demi-mot l’existence hypothétique d’un troisième enfant illégitime". Pour mémoire, le prince est déjà père de deux enfants naturels – Jazmin, 19 ans, et Alexandre, 7 ans – qui, à ce titre, ne sont pas des héritiers du trône.
Source: bigbrowser.blog.lemonde.fr |
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Echec. C'était l'un des grands projets de Nicolas Sarkozy à l'international. L'Union pour la Méditerranée devait créer une véritable "Europe du Sud" et étendre l'influence française sur cette zone. Nicolas Sarkozy l'a officiellement créée le 13 juillet 2008, lors du sommet de Paris, en pleine présidence de l'UE. Les présidents tunisien Ben Ali, égyptien Moubarak et syrien el-Assad font partie des invités controversés de la fête. Certains seront même invités au défilé du 14 juillet pour l'occasion. Las : les révolutions arabes de 2011 remettront en cause tout le projet et avec lui la politique étrangère de la France au Maghreb et dans le monde arabe. Aujourd'hui, c'est avec l'Allemagne et l'Union européenne, mises à l'écart à l'époque par Nicolas Sarkozy, que l'Union pour la Méditerranée pourra se relancer.
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Scandale. Avec le développement des nouvelles technologies mobiles et Internet, mieux vaut se méfier des petits mots lâchés hors caméra. Nicolas Sarkozy l'a appris à ses dépends en début d'année 2008. Interpellé peu aimablement par un visiteur lors de son bain de foule au salon de l'Agriculture, le chef de l'Etat lâche un "casse-toi pauvre con", resté dans les annales. La vidéo amateur, postée sur Internet, crée un buzz inédit. La classe politique s'émeut. La majorité tente de défendre le style "direct " du président. Et la polémique dure. Elle ressurgira notamment début 2009, quand un tribunal condamnera un militant à 1000 euros d'amende en appel pour avoir brandi en août 2008 une affichette portant la mention "Casse-toi pov'con" lors d'une manifestation à Laval.
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VENDREDI
JUIN 2011 |
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PARIS (Reuters) - Les services du Premier ministre rembourseront à l'université Paris-VII les salaires de l'ancien ministre Luc Ferry pour les cours qu'il n'a pas donné durant l'année scolaire 2010-11, a-t-on appris samedi dans l'entourage de François Fillon.
"Matignon remboursera ce que Luc Ferry doit à l'université", a-t-on déclaré.
Luc Ferry, pris dans la tourmente médiatique en raison de ses accusations de pédophilie à l'encontre d'un ancien ministre, avait été reçu mercredi par le directeur de cabinet du Premier ministre, Jean-Paul Faugère, pour tenter de régler le différend qui l'oppose à l'université.
D'après Le Canard enchaîné, l'université Paris-VII (Diderot) menace de réclamer à Luc Ferry l'intégralité de son salaire, de 4.499,04 euros nets par mois, pour toute l'année scolaire.
Luc Ferry est censé y donner des cours de philosophie mais il en a longtemps été dispensé en raison de son poste de président délégué du Conseil d'analyse de la société, un organisme chargé de produire des rapports pour Matignon.
La nouvelle loi sur l'autonomie des universités ne lui permet cependant plus de bénéficier d'une telle dispense.
Luc Ferry est sous les feux de l'actualité pour une autre affaire. Il a provoqué un tollé en France en accusant, sans le nommer, un ancien ministre de pédophilie au Maroc et en assurant tenir ses informations des "plus hautes autorités de l'Etat".
L'ancien ministre de l'Education a été entendu vendredi par la brigade de protection des mineurs en qualité de témoin dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris.
Une association marocaine a décidé de porter plainte contre Luc Ferry au Maroc et en France.
Elizabeth Pineau, édité par Jean-Philippe Lefief
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Polémique. Main tendue au dictateur après la libération des infirmières bulgares ? Geste diplomatique pour la paix au Moyen-Orient ? Ouverture d'un nouveau marché pour le nucléaire français ? La visite officielle de Mouammar Kadhafi à Paris a suscité de nombreuses interrogations fin 2007. Elle aura même provoqué un couac gouvernemental quand la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme Rama Yade s'est élevée contre cette invitation, avant d'être recadrée par le chef de l'Etat. Les 5 jours interminables de l'encombrant Mouammar Kadhafi à Paris sont en tout cas présentés comme un événement "historique" en France et dans le monde. Ils ont replacé la Libye dans le club des nations "respectables" après sa mise au ban dans les années 1980 et les attentats de Lockerbie. Pour une courte durée...
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PARIS (Reuters) - Jacques Chirac a affirmé dimanche qu'il avait voulu faire de "l'humour corrézien" en manifestant l'intention de voter pour François Hollande en 2012, sans toutefois convaincre toute la classe politique.
L'ancien chef de l'Etat a eu beau corriger le tir, une partie de la gauche y a vu un souhait sincère tandis que la droite restait plutôt discrète.
Pour Ségolène Royal, candidate aux primaires socialistes, les propos de Jacques Chirac montrent qu'une partie des responsables politiques de droite veulent "un changement en 2012", sous-entendu la défaite de Nicolas Sarkozy.
Le député PS de Paris Jean-Marie Le Guen pense également que Jacques Chirac "savait très bien ce qu'il faisait en disant" qu'il voterait pour François Hollande.
A droite, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a penché sur i>Télé pour une plaisanterie, soulignant que l'ancien chef d'Etat s'était fixé pour règle de ne pas intervenir dans le débat politique "du moment."
"Jacques Chirac a toujours été attaché à défendre sa famille politique et je prends vraiment ça comme une boutade de sa part", a renchéri sur RTL Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture.
Jacques Chirac a pris son entourage de court samedi lors de la visite du musée qui lui est consacré à Sarran, en Corrèze, où il était accueilli par le président du Conseil général, François Hollande.
En montant les marches, l'ancien chef de l'Etat complimente le candidat aux primaires socialistes, qui représente "l'avenir." Puis il ajoute d'une voix plus forte: "Je voterai pour lui, oui, certainement, sauf si (Alain) Juppé se présente."
Une phrase que Jacques Chirac répète à plusieurs reprises: "Je peux dire que je voterai Hollande". Selon le Journal du dimanche, il répond à des proches qui s'inquiètent: "Je fais ce que je veux."
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