Cocktail93




MARDI

DECEMBRE
2018
PORTRAITS DE FEMMES
 
Daphne du Maurier (francisé en Daphné), née le 13 mai 1907 à Londres et morte le 19 avril 1989 à Par, en Cornouailles, est une romancière, nouvelliste et dramaturge britannique.
Plusieurs de ses romans relèvent du suspense psychologique et criminel, notamment L'Auberge de la Jamaïque (Jamaica Inn), Rebecca, son chef-d'œuvre, et Ma cousine Rachel (My Cousin Rachel). Ces trois textes emploient en outre les ressorts propres au roman gothique dans un cadre moderne, tout comme Le Bouc émissaire (The Scapegoat). D'autres récits ont recours à des éléments résolument fantastiques : la potion qui permet au héros de voyager dans le temps dans La Maison sur le rivage (The House on the Strand) ou la vie après la mort dans la nouvelle Le Pommier (The Apple Tree). La célèbre nouvelle Les Oiseaux (The Birds) se révèle être moins un texte fantastique (comme peut le laisser croire son adaptation cinématographique par Alfred Hitchcock) qu'une œuvre symboliste sur la guerre donnant lieu à une évocation voilée des attaques aériennes des forces allemandes sur la Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale. L'explication est rationnelle et non morale. Les attaques d'oiseaux s'expliquent par les variations météorologiques du moment, et ne se limitent pas aux petits volatiles mis en cage par l'homme. Les rapaces participent également aux agressions.
Bon nombre des ouvrages de Daphné du Maurier s'apparentent à des chroniques ou des romans historiques. Ainsi, Le Général du roi (The King's General) se situe entre la Première et la Deuxième guerre civile anglaise du milieu du xviie siècle. De plus, Daphné du Maurier a beaucoup écrit sur son histoire familiale. Dans Les Souffleurs de verre (The Glass-Blowers), elle évoque les origines françaises de sa famille. Le roman Mary-Anne (Mary-Ann), qui se déroule au tout début du xixe siècle, est centré sur la vie de son arrière-arrière-grand-mère, Mary Anne Clarke. Les Du Maurier raconte l'histoire de sa famille entre les années 1810 et 1936. Gerald est une biographie de son père, publiée peu de temps après la mort de celui-ci. Sacrifiant une fois à une mode antiaméricaine, elle écrit en 1972 un roman de politique-fiction, Mad (Rule Britannia), qui imagine la Grande-Bretagne occupée par l'armée américaine.

par EDNA  16

VENDREDI

NOVEMBRE
2018
PORTRAITS DE FEMMES
 
Dorothy Parker, née le 22 août 1893 à Long Branch dans le New Jersey et morte le 7 juin 1967 à New York, est une poétesse et scénariste américaine, connue pour son humour caustique, ses mots d'esprit et le regard acéré qu'elle porta sur la société urbaine du xxe siècle.
Carrière
Connue également sous le nom de Dottie et surnommée « The Wit », Parker est née Dorothy Rothschild dans le West End district de Long Branch (New Jersey), où ses parents avaient une résidence estivale. Elle aimait à dire que ses parents l'avaient ramenée dans leur appartement de Manhattan peu de temps après un jour de fête du travail afin qu'elle puisse être considérée comme une véritable New-yorkaise. Ses amis la voyaient à la fois comme une source d'amusement et de tragédie. Elle tenta de se suicider au moins à trois reprises. Elle est d'abord mariée, de 1917 à 1928, à Edwin Pond Parker II, un agent de change de Wall Street, puis au scénariste Alan Campbell, à deux reprises, de 1934 à 1947 puis de 1950 à la mort de ce dernier d'une overdose en 1963.
Elle débute dans la critique littéraire et théâtrale dans Vanity Fair, The New Yorker. Ses éreintements sont très mordants comme ses enthousiasmes sont communicatifs. Elle publie dans cette presse new-yorkaise des poèmes plutôt désabusés qui, réunis en recueil, font un grand succès de librairie en 1928, avec de nombreuses rééditions.
Dorothy Parker était au centre d'un groupe littéraire new-yorkais, l'Algonquin Round Table, The Round Table Vicious Circle ou « Cercle vicieux », surnommé ainsi car les réunions se tenaient autour d'une grande table ronde, à l'Hôtel Algonquin sur la 44e rue. On pouvait croiser parmi les convives des auteurs, des gens de théâtre ou plus simplement des it girls and boys – l'expression si utilisée aujourd'hui date de cette époque.
Pour Hollywood, elle écrit, souvent en collaboration, les scénarios d’Une étoile est née (1937), de La Vipère de William Wyler (1941), Cinquième Colonne (Saboteur), d'Alfred Hitchcock (1942), d’Une vie perdue (1947) et de L'Éventail de Lady Windermere d'Otto Preminger (adaptation de L'Éventail de Lady Windermere d'Oscar Wilde, 1949).
Très engagée politiquement, Dorothy Parker compte parmi les défenseurs de Sacco et Vanzetti. Dans les années 1950, elle est une des victimes du maccarthysme et inscrite sur la liste noire du cinéma ; elle était en effet liée plus ou moins directement à la mouvance communiste, ayant entre autres aidé à fonder la « Hollywood Anti-Nazi League » en 1936.
Elle meurt seule dans une chambre d'hôtel avec son chien et une bouteille d'alcool à l'âge de soixante-treize ans.
Elle légua ses biens à la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People).
En 1987, Prince écrit une chanson, The Ballad of Dorothy Parker, sur l'album Sign o' the Times, où il cite le surnom de l'auteur (« The Wit »).

par EDNA  9

VENDREDI

AOUT
2018
PORTRAITS DE FEMMES
 
Irène Némirovsky (en russe : Ирина Леонидовна Немировская, Irina Leonidovna Nemirovskaïa) est une romancière russe d'expression française, née le 24 février 1903a à Kiev et morte le 19 août 1942 à Auschwitz. Auteur à succès dans la France des années 1930 mais oubliée après la Seconde Guerre mondiale, elle est le seul écrivain à qui le prix Renaudot ait été décerné à titre posthume, en 2004, pour son roman inachevé Suite française.
Issue d'une famille juive fortunée mais désunie, Irène Némirovsky reçoit une éducation imprégnée de culture française. Lorsque ses parents, fuyant la Révolution russe, s'installent à Paris, elle y mène une vie mondaine et insouciante, avant d'épouser Michel Epstein, émigré russe juif dont elle a deux filles, Denise et Élisabeth. Sa vocation s'affirme précocement. Après le succès de David Golder en 1929, elle ne cesse plus d'écrire, tant par passion que par nécessité financière. Elle tarde à se rendre compte que son amour pour la France et sa place dans le paysage littéraire ne la préserveront pas des lois antijuives du régime de Vichy et de l'occupant allemand : arrêtée en juillet 1942 dans le Morvan, elle meurt du typhus après quelques semaines de détention à Auschwitz ; son mari y est déporté et tué en novembre.
Leurs filles survivent à la Shoah mais ne trouvent que bien plus tard le courage de faire revivre l'œuvre d'Irène Némirovsky. En 1995, elles confient toutes ses archives à l'Institut mémoires de l'édition contemporaine. La transcription du manuscrit de Suite française par Denise Epstein entraîne la redécouverte du reste de son œuvre.
Les nouvelles et romans assez courts d'Irène Némirovsky relèvent d'un réalisme volontiers satirique. Usant du point de vue interne comme de l'ironie, elle fait de la compréhension des êtres sa priorité, autour de trois thèmes récurrents : le conflit mère-fille, sa propre mère lui inspirant des figures maternelles détestables ; la peinture, selon une vision de droite, des corruptions de l'entre-deux-guerres ; l'affairisme auquel sont poussés, par ambition voire atavisme, des personnages juifs plus ou moins stéréotypés — représentation alors récupérée, à son corps défendant, par les antisémites.
La mémoire de la Shoah influence la relecture de son œuvre dans les années 2000. Partie des États-Unis, l'idée que ses récits trahiraient une forme de « haine de soi juive » crée une polémique, évacuant les autres aspects de son écriture. Cependant les spécialistes d'Irène Némirovsky s'accordent sur le fait que ses rapports avec la communauté juive et le judaïsme étaient plus subtils que ce que peuvent laisser croire certains de ses textes.
par EDNA  13

MERCREDI

JUILLET
2018
PORTRAITS DE FEMMES
 
Valentina Vladimirovna Terechkova (en russe : Валентина Владимировна Терешкова), née le 6 mars 1937 à Maslennikovo, raïon de Toutaïev dans l'oblast de Iaroslavl, est la première femme à effectuer un vol dans l'espace, et est la première cosmonaute soviétique , grâce à son vol du 16 au 19 juin 1963.
Valentina Terechkova reste à ce jour la seule femme à avoir effectué un voyage en solitaire dans l'espace et la plus jeune cosmonaute
Ouvrière
Après le succès du vol de Youri Gagarine, Sergueï Korolev, le père du programme spatial soviétique, a l'idée d'envoyer une femme dans l'espace.
Ouvrière du textile à 18 ans, elle est choisie parmi plus de 400 candidates pour devenir, sous la houlette de Youri Gagarine, la première femme dans l'espace.
L'entraînement incluait des vols en apesanteur, des tests d'isolement, des tests de centrifugeuse, de l'ingénierie spatiale, de la propulsion théorique, 120 sauts en parachute et un entraînement de pilote sur des avions de combat MiG-15UTI. Cependant les femmes n'étaient pas vraiment intégrées au détachement des cosmonautes ni estimées égales à eux pour les affectations de vols.
Les dirigeants soviétiques considéraient les vols de femmes dans l'espace seulement comme un outil de propagande, ce qu'était déjà une grande partie de la conquête de l'espace pendant la guerre froide. C'est Nikita Khrouchtchev lui-même qui fit la sélection finale, choisissant Terechkova sur les cinq femmes finalistes.
Après cet unique vol, elle épousa le cosmonaute Andrian Nikolaïev. Le couple donna naissance à une petite fille, Elena, devenue ensuite médecin, et se sépara peu après. Puis elle quitta le programme spatial soviétique et reprit ses études à l'académie Joukovski.
En 1969, elle obtint son diplôme d’ingénieur en aéronautique. Elle devint instructeur et obtint le grade de major-général de l'armée de l'air.
En 1971, elle devint membre du comité central du Parti communiste de l'Union soviétique, et députée.
par EDNA  39

MERCREDI

MARS
2018
PORTRAITS DE FEMMES
 
Ishtar (parfois Eshtar) est une déesse mésopotamienne d'origine sémitique, vénérée chez les Akkadiens, Babyloniens et Assyriens, et correspondant à la déesse de la mythologie sumérienne (donc non sémite) Inanna avec qui elle est confondue, une même déesse se trouvant manifestement derrière ces deux noms. Elle est considérée comme symbole de la femme, une divinité astrale associée à la planète Vénus, une déesse de l'amour et de la guerre, et souvent une divinité souveraine dont l'appui est nécessaire pour régner sur un royaume.
Tout au long des plus de trois millénaires d'histoire sumérienne puis mésopotamienne, elle a été l'une des divinités les plus importantes de cette région, et a également été adoptée dans plusieurs pays voisins, où elle a pu être assimilée à des déesses locales. Elle a également repris par syncrétisme les aspects de différentes déesses mésopotamiennes, et a été vénérée dans plusieurs grands centres religieux, prenant parfois des traits variés selon la localité où son culte se trouvait. Pour cela, elle illustre bien la complexité des conceptions, des pratiques et des échanges religieux dans le Proche-Orient ancien, et beaucoup de ses aspects sont et resteront un sujet de discussion.
par EDNA  12

DIMANCHE

MARS
2018
PORTRAITS DE FEMMES
 
Juive, roumaine et communiste, Olga Bancic a toujours combattu le système fasciste. Seule femme du groupe Manouchian, engagée dans les FTP-MOI, elle fut parmi les premières à organiser des actes de résistance qui 
se transformèrent 
en lutte armée.
C’est un honneur pour la France d’avoir pu compter dans les rangs de la résistance à l’envahisseur nazi une femme de la trempe d’Olga (Golda) Bancic. Elle était d’un courage inébranlable, une grande figure féminine, une mère aimante, qui rehausse avec force le rôle qu’ont joué de très nombreuses femmes et jeunes filles avec l’ensemble des résistants. Et l’on sait que, malgré les tortures ignobles de ses geôliers, elle n’a pas cédé ni concédé le moindre renseignement pouvant les servir dans leurs tristes besognes. On sait aussi que, durant le laps de temps qui s’est écoulé entre la date de sa condamnation et son exécution en Allemagne elle fut de nouveau lourdement harcelée et torturée, sans jamais céder. Une véritable héroïne, communiste, juive et résistante.
Sixième enfant d’un petit fonctionnaire, à quatorze ans, elle a commencé à travailler comme ouvrière. Après une enfance et une jeunesse active et animée en Roumanie, pays où elle est née en mars 1912 dans la ville de Kichinev, alternant travail clandestin et séjours en prison pour ses activités syndicales et revendicatives, à seize ans et demi, elle se marie et part à Bucarest, où elle adhère aux Jeunesses communistes. Recherchée, traquée de toutes parts, elle quitte son pays et arrive en France en 1938 pour suivre des études à la faculté des lettres. Alors âgée de vingt-six ans, elle participe avec un de ses compatriotes, Jacob Salomon, à l’envoi d’armes aux républicains espagnols. Elle épouse Alexandre Jar, ancien des Brigades internationales et écrivain (1911-1988), et donne naissance en 1939 à une petite fille, Dolorès.
1940, c’est la guerre avec l’occupation allemande de la France. Sans la moindre hésitation, Olga s’engage et fait partie des FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée) dans la lutte contre les nazis. Elle hésite d’autant moins que le système fasciste, sinistre ennemi, elle l’a vécu en Roumanie où elle fut persécutée. Elle fut parmi les premières à organiser et réaliser des actes divers de résistance qui se transformèrent assez rapidement en lutte armée.
Pour être libre de ses mouvements et pouvoir se consacrer entièrement à la Résistance, elle confie sa petite fille à une famille française qui en prendra bien soin.
Elle est chargée de l’assemblage de bombes et divers engins explosifs, de leur transport à destination et également du convoiement d’armes destinées aux opérations, armes qu’elle récupère après chaque opération pour les mettre en lieu sûr.
Le 16 novembre 1943, elle est arrêtée par les brigades spéciales de la préfecture de police de Paris, en même temps que Marcel Rayman et Joseph Sevec, combattants des FTP-MOI, en tout 23 d’entre eux qui donneront à la propagande nazie l’occasion de faire placarder la célèbre Affiche rouge, dite du groupe Manouchian, à Paris et dans toute la France.
Le 21 février 1944, les 23 sont condamnés à mort par une cour martiale allemande, réunie à Paris le 15 février 1944. Les 22 hommes du groupe sont fusillés le jour même de leur condamnation, au mont Valérien, dans la banlieue parisienne. Olga Bancic est transférée en Allemagne. Elle est incarcérée à Karlsruhe puis, le 3 mai 1944, dans la prison de Stuttgart où elle est décapitée le 10 mai, à trente-deux ans, le jour même de son anniversaire.
Avant d’être exécutée, elle fit parvenir à la Croix-Rouge le 9 mai 1944 la lettre à sa fille accompagnant une note rédigée (texte à l’orthographe corrigé) ainsi :
« Chère Madame, je vous prie de bien vouloir remettre cette lettre à ma petite fille Dolorès Jacob après la guerre. C’est le dernier désir d’une mère qui va vivre encore douze heures. Merci. »
Lettre à sa fille  :
« Ma chère petite fille, mon cher petit amour,
« Ta mère écrit la dernière lettre, ma chère fille, demain à 6 heures, le 10 mai, je ne serai plus.
« Mon amour, ne pleure pas, ta mère ne pleure pas non plus. Je meurs avec la conscience tranquille et avec toute la conviction que demain tu auras une vie et un avenir plus heureux que ta mère. Tu n’auras plus à souffrir. Sois fière de ta mère, mon petit amour.
« J’ai toujours ton image devant moi.
« Je vais croire que tu verras ton père, j’ai l’espérance que lui aura un autre sort. Dis-lui que j’ai toujours pensé à lui comme à toi. Je vous aime de tout mon cœur.
« Tous les deux vous m’êtes chers. Ma chère enfant, ton père est pour toi une mère aussi. Il t’aime beaucoup.
« Tu ne sentiras pas le manque de ta mère.
« Mon cher enfant, je finis ma lettre avec l’espérance que tu seras heureuse pour toute ta vie, avec ton père, avec tout le monde. Je vous embrasse de tout mon cœur, beaucoup, beaucoup.
« Adieu mon amour.
« Ta mère. »
Source: humanite.fr

par EDNA  27

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VENDREDI

FEVRIER
2018
PORTRAITS DE FEMMES
 
Hésiode fournit dans Les Travaux et les Jours la plus ancienne et la plus complète version connue du mythe de Pandore. Il raconte au début de son œuvre que Pandore fut créée sur l'ordre de Zeus qui voulait se venger des hommes pour le vol du feu par Prométhée. Elle fut ainsi fabriquée dans de l'argile et de l'eau par Héphaïstos ; Athéna lui donna ensuite la vie, lui apprit l'habileté manuelle (elle lui apprit entre autres l'art du tissage) et l'habilla ; Aphrodite lui donna la beauté ; Apollon lui donna le talent musical ; Hermès lui apprit le mensonge et l'art de la persuasion et lui donna la curiosité ; enfin Héra lui donne la jalousie.
Zeus commanda à Héphaïstos de composer sans délai un corps, en mélangeant de la terre avec l'eau, de lui communiquer la force et la voix humaine, d'en former une vierge douée d'une beauté ravissante et semblable aux déesses immortelles ; il ordonna à Athéna de lui apprendre les travaux des femmes et l'art de façonner un merveilleux tissu, à Aphrodite la déesse de l'amour de répandre sur sa tête la grâce enchanteresse, de lui inspirer les violents désirs et les soucis dévorants, à Hermès, messager des dieux et meurtrier d'Argos, de remplir son esprit d'impudence et de perfidie. Tels furent les ordres de Zeus, et les dieux obéirent à ce roi, fils de Cronos. Aussitôt l'illustre Héphaïstos, soumis à ses volontés, façonna avec de la terre une image semblable à une chaste vierge ; la déesse aux yeux bleus, Athéna, l'orna d'une ceinture et de riches vêtements ; les divines Grâces et l'auguste Persuasion lui attachèrent des colliers d'or, et les Heures à la belle chevelure la couronnèrent des fleurs du printemps. Enfin le meurtrier d’Argos, docile au maître du tonnerre, lui inspira l'art du mensonge, les discours séduisants et le caractère perfide. Ce héraut des dieux lui donna un nom et l'appela Pandore, parce que chacun des habitants de l'Olympe lui avait fait un présent pour la rendre funeste aux hommes industrieux.
Zeus offrit la main de Pandore à Épiméthée, frère de Prométhée. Bien qu'il eût promis à Prométhée de refuser les cadeaux venant de Zeus, Épiméthée accepta Pandore. Pandore apporta dans ses bagages une boîte mystérieuse que Zeus lui interdit d'ouvrir. Celle-ci contenait tous les maux de l'humanité, notamment la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie , la Mort, le Vice, la Tromperie, la Passion, l'Orgueil ainsi que l'Espérance. Après avoir achevé cette merveille, Zeus ordonna à Hermès de la conduire vers Épiméthée qui accepta le présent fatal et reconnut bientôt son imprudence. Une fois installée comme épouse, Pandore céda à la curiosité qu'Hermès lui avait donnée et ouvrit la boîte, libérant ainsi les maux qui y étaient contenus. Elle voulut refermer la boîte pour les retenir ; hélas, il était trop tard. Seule l'Espérance, plus lente à réagir, y resta enfermée.
Depuis ce jour, mille calamités entourent les hommes de toutes parts : la terre est remplie de maux, la mer en est remplie, les maladies se plaisent à tourmenter les mortels nuit et jour et leur apportent en silence toutes les douleurs, car le prudent Zeus les a privées de la voix. Nul ne peut donc échapper à la volonté de Zeus.
par EDNA  9

JEUDI

FEVRIER
2018
PORTRAITS DE FEMMES
 
Roza Iegorovna Chanina (en russe : Роза Егоровна Шанина), née le 3 avril 1924 et tuée au combat le 28 janvier 1945, est un tireur d'élite soviétique de la Seconde Guerre mondiale.
On lui attribue 54 ennemis tués, dont 12 tireurs d’élite, pendant la bataille de Vilnius.
Reconnue pour sa précision au tir, elle était capable de toucher des ennemis en mouvement et de faire des « doublets » (deux cibles touchées par deux coups tirés en succession rapide). Elle s'est portée volontaire pour servir comme tireur d'élite en première ligne.
Enfance et formation
Roza Chanina est née dans le village russe de Iedma, fille d'Anna Alexeïevna Chanina, une trayeuse de vaches dans un kolkhoze et de Gueorgui Mikhaïlovitch Chanine, un bûcheron infirme du fait d'une blessure reçue pendant la Première Guerre mondiale. Roza aurait été nommée d'après la révolutionnaire marxiste Rosa Luxembourg. Elle fait son école élémentaire à Iedma, puis poursuit ses études dans le village voisin de Bereznik, distant de 13 kilomètres, distance qu'elle est obligée de parcourir à pied, faute de ramassage scolaire. Elle y retournait même le samedi pour s'occuper de sa tante malade Agnia Borissova.
À l'âge de 14 ans, contre la volonté de ses parents, elle aurait marché 200 kilomètres à travers la taïga jusqu'à la gare pour poursuivre ses études à Arkhangelsk, où elle suit les cours du collège de formation des professeurs et travaille dans un jardin d'enfants (la marche de 200 kilomètres a été confirmée plus tard par son professeur, Alexandre Makarine).
Elle participe ensuite volontairement au Vsevoboutch — entraînement militaire pour les hommes de 16 à 50 ans — et entre plus tard à l'Académie centrale de formation des femmes tireurs d'élite de Podolsk.
Pendant la guerre
Le 22 juin 1943, elle s'enrôle dans l'Armée rouge et le 2 avril 1944, elle rejoignit la 184e division de fusiliers, où un peloton féminin de tireurs d'élite avait été formé. Elle participe à la grande offensive soviétique sur Vilnius, déclenchée le 5 juin 1944. Elle reçoit l'Ordre de la Gloire le 18 juin 1944 et de nouveau le 2 septembre 1944.
Un jour, en recevant l’ordre du commandant du bataillon de retourner sans délai à l'arrière, Chanina aurait répondu : « J'y retournerai après la bataille ». L'expression devint plus tard le titre d’un ouvrage de Nikolaï JouravliovNote 1. Le 12 décembre 1944, Roza reçoit une balle dans l'épaule, qui lui vaut la médaille du Courage, décernée le 27 décembre 1944.
Roza Chanina trouve la mort au combat dans une bataille près du hameau de Richau, en Prusse-Orientale, le 28 janvier 1945.
par EDNA  18

MARDI

JANVIER
2018
PORTRAITS DE FEMMES
 
Salomé n'est pas nommée dans les Évangiles, où apparaît un personnage — une fillette — identifié comme « la fille d'Hérodiade » (ou d'« Hérodias » selon les traductions).
  • Dans les Évangiles, Jean-Baptiste dénonce le remariage d'Hérodiade avec Hérode Antipas.
    « Car Hérode lui-même avait fait arrêter Jean, et l’avait fait lier en prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu’il l’avait épousée, et que Jean lui disait : « Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère. » Hérodias était irritée contre Jean, et voulait le faire mourir. ... Un jour propice arriva, lorsque Hérode, à l’anniversaire de sa naissance, donna un festin à ses grands, aux chefs militaires et aux principaux de la Galilée. La fille d’Hérodias (traduction alternative : « Sa fille Hérodiade ») entra dans la salle ; elle dansa, et plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille (« la fillette ») : « Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai. » Il ajouta avec serment : « Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume. » Étant sortie, elle dit à sa mère : « Que demanderai-je ? » Et sa mère répondit : « La tête de Jean-Baptiste. » Elle s’empressa de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tu me donnes à l’instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. » Le roi ... envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d’apporter la tête de Jean-Baptiste. Le garde alla décapiter Jean dans la prison, et apporta la tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille « la fillette », et la jeune fille (« la fillette ») la donna à sa mère. »
  • L'Évangile selon Matthieu (vers 80-9024), 14:3-11 25, indique :
    « Car Hérode, qui avait fait arrêter Jean, l’avait lié et mis en prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce que Jean lui disait : « Il ne t’est pas permis de l’avoir pour femme. » Il voulait le faire mourir, mais il craignait la foule, parce qu’elle regardait Jean comme un prophète. Or, lorsqu’on célébra l’anniversaire de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodias dansa au milieu des convives, et plut à Hérode, de sorte qu’il promit avec serment de lui donner ce qu’elle demanderait. À l’instigation de sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. » Le roi fut attristé ; mais, à cause de ses serments et des convives, il commanda qu’on la lui donne, et il envoya décapiter Jean dans la prison. Sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère. »
    Ce passage ne figure pas dans les autres évangiles qui sont parvenus jusqu'à nous.
    Painting by dstoyanov/deviantart.com
  • par EDNA  15

    LUNDI

    JANVIER
    2018
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Salomé (parfois Salomé II) (hebreu: Chlomite שלומית) est le nom d'une princesse juive du ier siècle mentionnée chez l'historiographe judéo-romain Flavius Josèphe. Fille d'Hérodiade et d'Hérode « fils d'Hérode », elle épouse en premières noces son oncle (le demi-frère de son père) Philippe II, puis Aristobule de Chalcis, roi d'Arménie Mineure .
    Dans le Nouveau Testament, une « fille d'Hérodiade » — habituellement identifiée par la tradition chrétienne à cette Salomé — est protagoniste d'un épisode des évangiles selon Matthieu et selon Marc qui est semblable à un récit vétérotestamentaire et autre populaire profane, et que son possible aspect scandaleux lui rend historiquement peu vraisemblable pour certains historiens : la fille — ou la « fillette »5 — d'Hérodiade danse devant Hérode Antipas qui est son beau-père, peut-être son père5. Charmé, celui-ci lui accorde ce qu'elle veut. Sur le conseil de sa mère, elle réclame alors la tête de Jean Baptiste, qu'Hérode Antipas fait apporter sur un plateau.
    L'enfant sans désir propre qui apparaît dans l'épisode néotestamentaire devient un personnage de tentatrice sensuelle qui inspire les artistes, particulièrement aux xixe et xxe siècles
    par EDNA  15

    MERCREDI

    JANVIER
    2018
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    C'est l'histoire de trois filles belles et intelligentes dans la République dominicaine de la fin des années 40. A l'époque le pays est dirigé par le dictateur Rafael Trujillo. Ce dernier invite les filles à un bal et jette son dévolu sur l'une d'entre elles, Minerva. Elle refuse, refuse encore et encore puis se retrouve jetée en prison parce qu'elle fricote avec un communiste. Une fois libérées, elle et ses sœurs épousent des opposants au régime. Le 25 novembre 1960 elles sont assassinées par la milice du dictateur alors qu'elles rendent visite à leurs maris en prison. La goutte d'eau qui fait déborder le vase pour la rébellion puisque moins d'un an plus tard Trujillo est assassiné à son tour
    Source: topito.com

    par EDNA  10

    SAMEDI

    DECEMBRE
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Margarete Kahn aussi connue sous le nom de Grete Kahn, disparue après sa déportation à Piaski en Pologne par les allemands, le 28 mars 1942, est une mathématicienne allemande victime de l'Holocauste
    Elle est parmi les premières femmes à obtenir un doctorat en Allemagne. Son travail portait sur la topologie des courbes algébriques.
    Margarete Kahn, fille d'Albert Kahn (1853-1905) marchand de Eschwege et propriétaire d'une usine de production de flanelle nait le 27 août 1880
    Après avoir été à l'école primaire à partir de 1887, et à l'École supérieure pour filles à partir de 1889 à 1896, Margater Kahn prend des leçons privées pour préparer son Abitur, les écoles pour filles se faisant rares à cette époque dans la Hesse en Allemagne.
    En 1904, elle a l'autorisation de préparer son Abitur au Gymnase Royal, à Bad Hersfeld. Elle appartient alors à la petite élite de jeunes femmes autorisée à préparer l'Abitur dans des écoles de garçons en externe au début du 20e siècle, en Allemagne.
    Depuis que la Prusse a commencé à permettre aux femmes d'assister officiellement aux cours de l'université, et ce seulement à partir du semestre hivernal de 1908-1909, Margarete Kahn et son amie Klara Löbenstein fréquentent les universités de Berlin et de Göttingen en tant qu'étudiantes invitées.
    En outre, Margarete Kahn suit des conférences et des cours techniques en mathématiques à l'Université Technique de Berlin. Ils y étudient les mathématiques, la physique, et l'enseignement dans les deux universités précédemment mentionnées. À l'Université de Göttingen, elle assiste à des séminaires donnés par, entre autres, David Hilbert, Felix Klein, Woldemar Voigt, et Georg Elias Müller ; à Berlin, elle suit les conférences données par Hermann Amandus Schwarz et Paul Drude à la Royal Académie Prussienne des Sciences. Son domaine de spécialisation est la géométrie algébrique.
    Avec Löbenstein, elle tente de résoudre le seizième problème de Hilbert. Ce problème concerne la topologie de courbes algébriques dans un plan complexe. Dans sa formulation du problème, Hilbert avance qu'il y a pas de courbes algébriques de degré , consistant en 11 ovales séparés. Margarete Kahn et Klara Löbenstein développent alors des méthodes pour résoudre ce problème.
    Malgré l'opposition de la faculté de Berlin, mais avec le soutien de l'Université de Göttingen, et de Felix Klein, Kahn obtient son doctorat en 1909 sous la direction de David Hilbert, à Göttingen, avec une thèse intitulée Eine allgemeine Methode zur Untersuchung der Gestalten algebraischer Kurven (Une méthode générale pour étudier les formes des courbes algébriques), et est donc l'une des premières femmes allemandes à obtenir un doctorat en mathématiques (les mathématiques font alors partie de la faculté de philosophie, à l'époque).
    Elle passe sa soutenance – encore une fois, avec le soutien de Löbenstein – le 30 juin 1909.
    Margarete Kahn ne peut poursuivre une carrière scientifique, les femmes en Allemagne ne pouvant obtenir d'habilitation à diriger des recherches avant 1920. Elle cherche alors un poste d'institutrice, et, en octobre 1912, elle décroche un emploi dans le système scolaire prussien, où elle travaille comme enseignante dans les collèges et les lycées de Katowice et Dortmund, et à partir de 1929, à Berlin.
    D'origine juive, elle est forcée de démissionner en 1933 par les Nazis, et est renvoyée de l'éducation nationale en 1936. Elle est par la suite travailleuse forcée dans une usine de chaîne à neige de la Nordland Schneeketten.
    Le 28 mars 1942, elle est déportée à Piaski, et depuis lors, disparue.
    Le ghetto présent dans cette ville est liquidé et les juifs survivant à la liquidation ont été assassinés au camp d'extermination de Belzec.
    Le 13 septembre 2008, un Stolperstein est posé au 127 Rudolstädter Straße à Wilmersdorf, en mémoire de Margaret Kahn4. Depuis 2013, une rue de Leverkusen porte son nom.
    par EDNA  34

                  
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