Cocktail93




LUNDI

NOVEMBRE
2017
PORTRAITS DE FEMMES
 
Nakano Takeko (中野 竹子?) (1847-1868) est une femme combattante du domaine d'Aizu, qui participa et mourut à l'âge de 21 ans durant la guerre de Boshin.
Biographie
Née à Edo, Nakano est la fille de Nakano Heinai, un fonctionnaire d'Aizu. Elle est formée à l'écriture et au combat avant d'être adoptée par son professeur Akaoka Daisuke1. Après avoir travaillé aux côtés de son père adoptif en tant qu'instructeur d'arts martiaux durant les années 1860, Nakano entre à Aizu pour la première fois en 18681. Durant la bataille d'Aizu, elle combat avec une naginata (lance) et commande une unité entièrement composée de femmes qui participent à la bataille de façon indépendante car le doyen des serviteurs d'Aizu ne les a pas autorisées à combattre officiellement dans l'armée du domaine. Cette unité sera plus tard appelée l'« armée des femmes » (娘子隊, Jōshitai?).
Alors qu'elle mène une charge contre les troupes de l'armée impériale japonaise du domaine d'Ōgaki, elle reçoit une balle dans la poitrine. Plutôt que de laisser l'ennemi la capturer, elle demande à sa sœur, Yūko, de l'achever et de l'enterrer. Son corps est ainsi amené au Hōkai-ji (situé dans l'actuelle préfecture de Fukushima) et enterré sous un pin
Postérité
Un monument à sa mémoire est plus tard érigé auprès de sa tombe. La ville d'Aizu et l'amiral Dewa Shigetō participèrent à sa construction4. Durant le festival d'automne annuel d'Aizu, un groupe de jeunes filles portant des hakama (pantalons larges) et des bandeaux blancs prend part aux festivités pour commémorer les actions de Nakano et de son unité de femmes combattantes.
par EDNA  24

MERCREDI

SEPTEMBRE
2017
PORTRAITS DE FEMMES
 
Marie-Laure Henriette Anne Bischoffsheim, par son mariage vicomtesse de Noailles, est une personnalité française du monde des arts, mécène, écrivain et peintre, née le 31 octobre 1902 à Paris, où elle mourut le 29 janvier 1970.
Issue de l'aristocratie juive par son grand-père Ferdinand Bischoffsheim (1837-1909) et son père, Maurice Bischoffsheim (1875-1904)1, et descendante du marquis de Sade par sa mère, née Marie-Thérèse de Chevigné, Marie-Laure Bischoffsheim était l'unique héritière d'une grande fortune. Elle était la petite-fille de la fameuse Laure de Sade, comtesse de Chevigné, l'un des modèles de la duchesse de Guermantes de Marcel Proust. Sa mère, veuve, se remaria en 1910 avec l'auteur dramatique à la mode Francis de Croisset, dont elle eut un fils et une fille.
Marie-Laure Bischoffsheim épousa en 1923 le vicomte de Noailles. De leur mariage naquirent deux filles :
  • Laure Madeleine Thérèse Marie de Noailles (1924-1979), qui épousa en 1946 Bertrand de La Haye Jousselin (1920-1995),
  • Nathalie Valentine Marie de Noailles (1927-2004), qui épousa en 1949 Alessandro Maria Perrone (1920-1980), dont elle se sépara en 1972.
    Elle ne connut pas son père, emporté par la tuberculose alors qu'elle était encore bébé, et un conseil de famille géra sa grande fortune. Elle vécut son adolescence dans un milieu mondain et cultivé. Elle passait ses étés à la villa Croisset à Grasse. Elle fut amie d'enfance de Jean Cocteau dont elle resta amoureuse toute sa vie (avec des éclipses).
    Le couple Noailles fit édifier à Hyères, dans le Var, la villa Noailles ou villa Saint-Bernard, de forme cubiste (que l'on peut visiter aujourd'hui), commandée à l'architecte Robert Mallet-Stevens.
    Leur hôtel particulier2, au 11, place des États-Unis dans le 16e arrondissement de Paris, fut le théâtre, pendant une quarantaine d'années, de réceptions somptueuses où la haute société parisienne et internationale côtoyait les artistes et les intellectuels du moment, dans un intérieur Art déco créé par Jean-Michel Frank3. Parmi les hôtes réguliers on peut citer Francis Poulenc, Henri Laurens, Darius Milhaud, Man Ray, Jean Hugo, Luis Buñuel, les frères Giacometti, Jacques Lacan et de nombreux autres. L'hôtel est aujourd'hui la Maison Baccarat.
    Liaisons
    Les amis et relations de Marie-Laure étaient nombreux. Elle aimait en particulier s'entourer d'artistes souvent nettement plus jeunes qu'elle. Lorsqu'il s'avéra que son mariage battait de l'aile, elle eut des liaisons ou des amitiés amoureuses avec des hommes qui étaient en général homosexuels ou bisexuels. Parmi eux :
    le millionnaire et mécène anglais Edward James, en 1933,
    le compositeur Igor Markevitch5, de onze ans son cadet, de 1933 à 1938 (Serge Lifar, en spectateur de cette liaison, lui donna le nom de Marie-Laure d'Agoult, la comparant ainsi à la maîtresse de Franz Liszt),
    Michel Petitjean, de huit ans son cadet, en 1938,
    le peintre Oscar Dominguez, qui se suicida en 1957,
    le manadier ( propriétaire d'un élevage de taureaux en Camargue ) Jean Lafont.
    Elle offrit également plus ou moins longuement ou fréquemment l'hospitalité, soit à Paris, soit à Hyères, à des amis liés à elle par des amours platoniques ou par l'amitié
    Ses dernières années
    Les surréalistes n'étant plus et elle-même s'étant assagie, Marie-Laure fit bénéficier de ses largesses des écrivains considérés comme étant 'de droite'. Elle rejoignit en 1955 le groupe qui, dans la mouvance des hussards, avait fondé en 1953 une coterie anti-nouveau-roman et éditait les Cahiers des saisons. Elle assistait aux déjeuners mensuels qui se tenaient au restaurant Le Procope, dont elle règlait la note. Elle y rencontrait Jacques Brenner, Marcel Schneider, Matthieu Galey, Solange Fasquelle (née La Rochefoucauld) et tant d'autres.
    En mai 68 elle retrouva son âme de gauche 6 (ou ses racines anarchistes) et se fit conduire en Rolls près des barricades du Quartier latin, accompagnée de Pierre Clementi, afin d'y soutenir les étudiants contestataires.
    Marie-Laure de Noailles mourut d'une embolie, le 29 janvier 1970 en l'hôtel Noailles à Paris. Après des obsèques en l'église Saint-Pierre-de-Chaillot, elle fut inhumée dans le caveau Bischofsheim, avenue Thierry, vingt-huitième division au cimetière Montparnasse.

  • par EDNA  29

    LUNDI

    SEPTEMBRE
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Madeleine Pelletier, née le 18 mai 1874 à Paris et morte le 29 décembre 1939 à Épinay-sur-Orge est en 1906 la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France. Elle est également connue pour ses multiples engagements politiques et philosophiques et fait partie des féministes les plus engagées au regard de la majorité des féministes françaises du xxe siècle.
    Elle interrompt très jeune ses études et fréquente dans son adolescence les groupes socialistes et anarchistes qui forment les idées qui restent les siennes jusqu'à sa mort. À vingt ans, elle décide de reprendre ses études malgré sa pauvreté, et parvient à devenir médecin. Cette réussite sociale ne la satisfait cependant pas et elle multiplie ses engagements dans la société. En 1906, elle est initiée franc-maçonne, est choisie comme présidente d'une association féministe et devient membre de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO).
    Au sein de la franc-maçonnerie comme à la SFIO, elle cherche à faire avancer la cause des femmes. Ses prises de position lui valent de fortes inimitiés au sein même de sa famille politique ou dans les rangs de la franc-maçonnerie. Les tentatives de mise à l'écart dans ces deux groupes l'incitent à se rapprocher des mouvements anarchistes et à changer de loge maçonnique.
    En 1917, elle s'enthousiasme pour la révolution d'Octobre en Russie et entreprend un voyage plein d'espérance pour admirer la réalisation de son idéal. Toutefois, la situation catastrophique du pays la fait déchanter, bien qu'elle conserve toujours la foi dans l'« idéal communiste ». Rentrée en France, elle reprend la lutte pour une société communiste avec des libertaires. Elle combat aussi la montée du fascisme sans cesser son combat féministe.
    Pour faire connaître ses idées, elle écrit de nombreux articles, publie des essais, des romans et des pièces de théâtre. Cet activisme est brisé en 1937 lorsqu'un accident vasculaire cérébral la rend hémiplégique. Elle reprend ses combats malgré son handicap à l'issue de sa convalescence. En 1939, elle est inculpée pour avoir pratiqué un avortement, mais ses accusateurs se rendent compte que son état physique ne lui permettait pas de réaliser cet acte. Ils la déclarent tout de même dangereuse pour elle-même et pour autrui, et la font interner en asile psychiatrique, où sa santé physique et mentale se détériore. Elle meurt d'un second accident vasculaire cérébral, le 29 décembre 1939.
    par EDNA  16

    LUNDI

    JUILLET
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Florence Eliza Cook (née le 3 juin 1856N 1 à Cobham dans le Kent et décédée le 22 avril 1904 à Londres) était une médium anglaise célèbre pour avoir été la première Britannique à réaliser une « matérialisation complète » en faisant « apparaître » l'esprit qui se faisait appeler « Katie King ». Diverses hypothèses ont été avancées pour expliquer les phénomènes : de la simple escroquerie à leur réalité en passant par un trouble de la personnalité multiple.
    Issue d'une famille de la toute petite classe moyenne, elle découvrit ses « capacités médiumniques » à quatorze ans. Elle travailla alors avec d'autres médiums pour apprendre à les contrôler. Rapidement, elle se spécialisa dans la matérialisation d'esprit. Petit à petit, elle fit apparaître « Katie King », d'abord seulement le visage puis au printemps 1873, l'« intégralité » de l'esprit. Jeune et jolie, elle devint très vite une star dans le monde du spiritualisme. Ses séances, véritables spectacles, attiraient un immense public. Elle devint la protégée d'abord de Charles Blackburn qui fut un véritable manager de sa carrière puis du scientifique William Crookes avec qui elle se livra à des expériences destinées à comprendre les phénomènes psychiques.
    Elle prit sa retraite de médium en mai 1874 lors d'une séance où « Katie King » fit ses adieux à la scène spiritualiste. Florence Cook épousa alors Edward Elgie Corner, un voisin et ami de la famille. Le mariage ne fut pas heureux. Des problèmes financiers poussèrent Cook à remonter sur scène. En 1880, lors d'une séance, elle fut démasquée. Des spectateurs révélèrent qu'elle jouait elle-même le rôle de l'esprit matérialisé. Après une dernière tentative manquée de retrouver son succès une vingtaine d'années plus tard, elle mourut d'une pneumonie chez elle, dans une relative pauvreté.
    par EDNA  15

    DIMANCHE

    JUILLET
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Émilienne Marie André, dite Émilienne d'Alençon, née à Paris le 17 juillet 1870 et morte à Monaco le 14 février 1945, est une théatreuse et grande courtisane française.
    Surnommée l'une des Trois Grâces de la Belle Époque, avec Liane de Pougy et Caroline Otero, elle est lancée dans le demi-monde, en 1885, par Charles Desteuque, dit « l’intrépide vide-bouteilles ». Elle fait ses débuts comme danseuse au Cirque d'été en 1889, avant de jouer au Casino de Paris, aux Menus-Plaisirs, aux Folies Bergère, à la Scala, aux Variétés.
    Elle est entretenue par le jeune duc Jacques d'Uzès, par Etienne Balsan puis par Léopold II de Belgique. Elle épouse le jockey Percy Woodland en 1905. On lui prête une liaison avec La Goulue, en 1889 et la poétesse Renée Vivien, vers 1908. Le guide Paris-Parisien la décrit en 1899 comme une « notoriété de la vie parisienne » et une « jolie demi-mondaine »
    Ses biens, parmi lesquels une importante collection de veilleuses en porcelaine et son précieux mobilier décoré de plaques de porcelaine, furent vendus à l'Hôtel Drouot en 1931. Elle mourut à Monaco et fut par la suite inhumée à Paris, au cimetière des Batignolles.
    Ses chapeaux furent les premiers de Coco Chanel, qu'elle contribua à lancer. Elle figure d'ailleurs dans le film Coco avant Chanel, où elle est interprétée par Emmanuelle Devos et également dans le documentaire Belles de nuit ou la fin d'une époque (Carole Wrona, 2012, Arte)

    par EDNA  9

    MARDI

    JUILLET
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Rose Alphonsine Plessis dite Marie Duplessis, comtesse de Perregaux, née le 15 janvier 1824 à Nonant-le-Pin et morte le 3 février 1847 à Paris, est une célèbre courtisane française qui a inspiré à Alexandre Dumas Fils le personnage de Marguerite Gautier dans La Dame aux camélias.
    Nombre de faits connus au sujet d’Alphonsine Plessis ont été mélangés aux légendes contemporaines et au personnage littéraire auquel elle a donné naissance.
    L’enfance et la première jeunesse d’Alphonsine Plessis sont marquées par une extrême pauvreté, celle-ci devant travailler très jeune comme servante d’hôtel à Exmes, puis dans une fabrique de parapluie à Gacé. Montée à Paris à l’âge de quinze ans, elle travaille d’abord comme blanchisseuse et chapelière jusqu’à ce qu’elle devienne la maîtresse d’un riche commerçant qui la met dans ses meubles. Cette jeune femme extrêmement attirante au sourire enchanteur, dont la beauté inhabituelle, l’élégance et le style feront la célébrité, devient rapidement, à peine âgée de seize ans, la courtisane la plus convoitée et la plus onéreuse de Paris.
    Dans le portrait donné d’elle par Alexandre Dumas fils, elle était « grande, très mince, noire de cheveux, rose et blanche de visage, elle avait la tête petite, de longs yeux d’émail comme une Japonaise, mais vifs et fins, les lèvres du rouge des cerises, les plus belles dents du monde. » Elle apprend alors à lire et à écrire, apprend le piano, et finira par être considérée comme extrêmement vive et extraordinairement cultivée, capable de converser sur tous les sujets, les hommes riches en vue étant disposés à lui accorder une aide financière régulière en échange de sa compagnie dans leur vie sociale et privée. Édouard Viennot fait son portrait.
    Elle se met alors à tenir un salon fréquenté par les écrivains et les politiciens en vue. Elle se montre au bois de Boulogne et à l’Opéra. Elle modifie également son nom, ajoutant un « du » qui sonne plus noble à son patronyme et abandonnant le prénom d’Alphonsine pour celui de Marie1.
    Durant sa courte vie, Marie Duplessis fut célèbre pour sa réputation de discrétion, d’intelligence et d’amoureuse pleine d’esprit. Nul de ceux l’approchant pour la première fois n’aurait pu penser être face à une courtisane. Elle est, pour ces raisons, restée populaire et dans les bonnes grâces de plusieurs de ses bienfaiteurs même après la fin de leur liaison. Elle fut la maîtresse d’Alexandre Dumas fils de septembre 1844 à août 1845. Ensuite elle est censée être devenue la maîtresse de Franz Liszt, qui a affirmé plus tard lui avoir offert de vivre avec elle.
    Devenue la maîtresse du comte Édouard de Perregaux (1815 - 1898), elle l’épouse en janvier 1846 à Londres. Le comte, sincèrement épris, a 29 ans et elle 22. Le comte était fils d'Alphonse Perregaux et le mariage ne semble pas seoir à cette « courtisane ». Marie, devenue comtesse de Perregaux, retourne en France où elle s’abîme dans une vie de plus en plus agitée et dissipée en dépit de la phtisie qui la consume.
    Moins d’un an plus tard, elle s’éteint dans son logement du 11 boulevard de la Madeleine, complètement ruinée et abandonnée de tous, sauf de deux de ses anciens amants, le comte Gustav von Stackelberg et le comte de Perregaux, restés à ses côtés.
    Indigente, elle est inhumée dans une fosse commune, mais son mari, le comte de Perregaux, la fait exhumer pour lui assurer des funérailles décentes.
    Pauvre fille ! on m’a dit qu’à votre heure dernière,
    Un seul homme était là pour vous fermer les yeux,
    Et que, sur le chemin qui mène au cimetière,
    Vos amis d’autrefois étaient réduits à deux !
    - Alexandre Dumas fils

    En réalité, les chaises de l’église de la Madeleine où eurent lieu les obsèques religieuses, avaient été louées par vingt personnes environ. Toujours est-il que sa translation au cimetière de Montmartre, où elle repose dans une petite tombe, toujours fleurie, ornée de ces mots « Ici repose Alphonsine Plessis », passe pour avoir été somptueuse avec des centaines de personnes présentes.

    par EDNA  40

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    LUNDI

    JUIN
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    George Sand est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, romancière, auteur dramatique, critique littéraire française, journaliste, née à Paris le 1er juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876.
    Elle compte parmi les écrivains prolifiques avec plus de soixante-dix romans à son actif, cinquante volumes d'œuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques.
    À l'image de son arrière-grand-mère par alliance qu'elle admire2, Madame Dupin (Louise de Fontaine 1706-1799), George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d'une société conservatrice.
    George Sand a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire masculine, dont elle a lancé la mode3, par son pseudonyme masculin, qu'elle adopte dès 18294, et dont elle lance aussi la mode : après elle, Marie d'Agoult signe ses écrits Daniel Stern (1841-1845), Delphine de Girardin prend le pseudonyme de Charles de Launay en 1843.
    Malgré de nombreux détracteurs comme Charles Baudelaire ou Jules Barbey d'Aurevilly5, George Sand contribue activement à la vie intellectuelle de son époque, accueillant au domaine de Nohant ou à Palaiseau des personnalités aussi différentes que Franz Liszt, Frédéric Chopin, Marie d'Agoult, Honoré de Balzac6, Gustave Flaubert7, Eugène Delacroix, conseillant les uns, encourageant les autres. Elle a entretenu une grande amitié avec Victor Hugo par correspondance mais ces deux grandes personnalités ne se sont jamais rencontrées.
    Elle s'est aussi illustrée par un engagement politique actif à partir de 1848, inspirant Alexandre Ledru-Rollin, participant au lancement de trois journaux : La Cause du peuple, Le Bulletin de la République, l'Éclaireur, plaidant auprès de Napoléon III la cause de condamnés, notamment celle de Victor Hugo dont elle admirait l'œuvre et dont elle a tenté d'obtenir la grâce5 après avoir éclipsé Notre Dame de Paris avec Indiana, son premier roman.
    Son œuvre est très abondante8 et la campagne du Berry lui sert souvent de cadre. Ses premiers romans, comme Indiana (1832), bousculent les conventions sociales et magnifient la révolte des femmes en exposant les sentiments de ses contemporaines, chose exceptionnelle à l'époque et qui divisa aussi bien l'opinion publique que l'élite littéraire. Puis George Sand ouvre ses romans à la question sociale en défendant les ouvriers et les pauvres (Le Compagnon du Tour de France) et en imaginant une société sans classes et sans conflit (Mauprat, 1837 - Le Meunier d'Angibault, 1845).
    Elle se tourne ensuite vers le milieu paysan et écrit des romans champêtres idéalisés comme La Mare au diable (1846), François le Champi (1848), La Petite Fadette (1849), Les Maîtres sonneurs (1853).
    George Sand a abordé d'autres genres comme l'autobiographie (Histoire de ma vie, 1855) et le roman historique avec Consuelo (1843) où elle brosse, à travers la figure d'une cantatrice italienne, le paysage artistique européen du xviiie siècle, ou encore Les Beaux Messieurs de Bois-Doré (1858) qui multiplie les péripéties amoureuses et aventureuses dans le contexte des oppositions religieuses sous le règne de Louis XIII.
    par EDNA  24

    JEUDI

    JUIN
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Ariane est évoquée incidemment dans l’Iliade où elle reçoit l'épithète de "aux belles boucles" et où elle est présentée non comme une déesse, mais comme une princesse mortelle. Séduite par Thésée, elle aide celui-ci à s'échapper du labyrinthe. C'est en effet le secours qu'elle apporte à Thésée qui permet à ce dernier d'obtenir la victoire sur le Minotaure : contre la promesse de l'épouser, elle lui fournit un fil qu'il dévide derrière lui afin de retrouver son chemin.
    Mais, après avoir tué le Minotaure, le héros l'abandonne sur l'île de Naxos - selon la tradition la plus courante - ou sur l'île de Dia, selon Homère
    À partir de là, les versions divergent tant pour ce qui concerne la cause de la conduite de Thésée que pour le sort ultérieur d'Ariane.
    Dans une version, elle quitte finalement l'île pour suivre le dieu Dionysos, qui l'emmène à Lemnos. Elle a de lui plusieurs enfants dont Céramos, Thoas, Œnopion, Eurymédon, Phlias, Préparathos et Staphylos. Selon d'autres traditions, elle meurt de chagrin. Selon Homère, elle est tuée à Naxos par une flèche d'Artémis, sur ordre de Dionysos jaloux, sans avoir eu d'enfants de lui. La version homérique a été reprise par Jean Racine dans ces fameux vers :
    Une autre version présente l'abandon d'Ariane comme un accident : face à une tempête qui menace leur bateau, Thésée est obligé de lever l'ancre sans Ariane. Cet abandon forcé serait la cause de l'oubli de Thésée de changer les voiles du navire (elles auraient dû être remplacées par des voiles blanches si le héros avait triomphé). En effet, un brouillard vient entourer le bateau et troubler la mémoire de Thésée, châtiment envoyé par les dieux pour punir sa trahison.
    Égée, le père du héros, guette le retour du navire. En apercevant les voiles noires, signe de deuil et d'échec contre le Minotaure, il se jette dans la mer qui désormais porte son nom. C'est donc en héros endeuillé, malgré sa victoire contre le monstre, que Thésée revient dans son royaume.
    Une troisième version de mythographes plus anciens prétend encore que Thésée et Ariane auraient trouvé refuge sur l'île de Dia à la suite d'une tempête. Athéna serait apparue à Thésée pour lui apprendre qu'Ariane est promise à Dionysos et que par conséquent, il doit renoncer à elle. C'est le cœur déchiré que Thésée doit quitter Ariane et il oublie de changer les voiles de son navire. Par ailleurs, Aphrodite serait apparue à Ariane pour la réconforter en lui annonçant la nouvelle de ses noces proches et la coiffer d'une couronne d'or; que par la suite les dieux changeront en constellation pour plaire à Dionysos.
    L'historien Péon d'Amathonte, cité par Plutarque, raconte qu'à la suite d'une tempête, Thésée est immobilisé sur les côtes de Chypre et doit faire descendre à terre Ariane, qui est incommodée par la mer car elle est enceinte, mais qu'en remontant sur le navire pour veiller à sa sûreté, il se trouve emporté en pleine mer. Les femmes du pays auraient recueilli Ariane, tenté d'adoucir son chagrin en lui remettant de fausses lettres de Thésée, et lui auraient rendu les derniers devoirs lorsqu'elle serait morte sans avoir pu accoucher. Thésée serait arrivé pendant les obsèques et aurait laissé une somme d'argent pour instituer un sacrifice annuel à Ariane, ainsi que deux statues, l'une d'argent, l'autre d'airain.
    Ariane, princesse immortalisée
    Hésiode dans la Théogonie6 affirme qu'Ariane fut transportée au ciel, Zeus l'ayant rendue immortelle afin de complaire à Dionysos, qu'elle avait épousé : « Dionysos aux cheveux d'or pour florissante épouse prit la blonde Ariane, la fille de Minos, que le fils de Cronos a soustraite à jamais à la mort et à la vieillesse ». Ce don d'immortalité, présenté ici comme une récompense envers Dionysos, le fils bien-aimé de Zeus, rappelle, selon Louis Séchan et Pierre Lévêque, qu'à l'origine Ariane était une déesse égéenne de la végétation et comme telle, soumise comme la végétation, à une mort suivie de résurrection. L'union d'Ariane et de Dionysos prouve également que dans le mythe primitif, ils représentaient tous deux des divinités de la végétation arborescente, et que l'épisode des amours d'Ariane et de Thésée a été surajouté tardivement
    par EDNA  14

    DIMANCHE

    MAI
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Minerve (lat. : Minerva) est une très ancienne divinité, dans la mythologie romaine, qui est la déesse de la guerre, de la sagesse, de la stratégie, de l'intelligence, de la pensée élevée, des lettres, des arts, de la musique et de l'industrie.
    Elle est protectrice de Rome et patronne des artisans. Elle est, avec Jupiter et Junon, une des divinités de la triade capitoline, à laquelle sont dédiés le temple de Jupiter capitolin puis les capitoles des autres villes de l’Empire romain.
    Lors du lectisterne de 217 av. J.-C., elle a été assimilée à la déesse grecque Athéna, héritant d’une grande partie des mythes liés à celle-ci
    Culte
    L'origine du culte de Minerve est obscure. Elle ne fait pas partie du fond religieux primitif de la religion romaine
    Elle semble avoir été adoptée en même temps que Junon et Jupiter. Varron lui attribue une origine sabine. La tradition romaine la fait venir de Faléries où son culte est attesté par des inscriptions archaïques. Un temple romain, celui de la Minerva Capta (« Minerve prise ») est celui de la Minerve de Faléries.
    Sa statue apparait pour la première fois lors du lectisterne de 217 av. J.-C. associée à Neptune, à l'instar du couple Athéna-Poséidon.
    Selon Ovide, elle est fêtée par les artisans, les médecins et les enseignants. En ce sens, son culte se rapproche de la déesse celtique Brigit. Elle est célébrée le 19 mars lors des Quinquatries1. C'est aussi le jour où les élèves remercient leurs professeurs en leur offrant un cadeau, le minerval.
    Son culte, surtout dans la classe des lettrés hellénisés, est progressivement rapproché de celui d'Athéna1. Elle devient ainsi custos urbis, « gardienne de la cité ». Elle remplace progressivement Nerio, la compagne du dieu Mars dans la vieille religion romaine, par identification avec Athéna Niké (« victorieuse ») et Bellona
    Le culte de Minerva Medica peut s'expliquer par la participation des médecins aux Quinquatries1 ; la déesse est leur patronne.
    Son culte se répand progressivement dans tout l'Empire romain, avec l'extension de celui-ci. On la retrouve à Nîmes, à Bath, Chichester, etc
    par EDNA  11

    VENDREDI

    MAI
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Louise Eugénie Alexandrine Marie David, plus connue sous le nom d'Alexandra David-NéelNote 1, née le 24 octobre 1868 à Saint-Mandé, morte à près de 101 ans le 8 septembre 1969, est une orientaliste, tibétologue, chanteuse d'opéra et féministe, journaliste et anarchiste, écrivaine et exploratrice, franc-maçonne et bouddhiste de nationalités française et belge.
    Elle fut, en 1924, la première femme d'origine européenne à séjourner à Lhassa au Tibet, exploit dont les journaux se firent l'écho un an plus tard1 et qui contribua fortement à sa renommée, en plus de ses qualités personnelles et de son érudition.
    Dès son plus jeune âge, Alexandra David-Néel s'essaie à l'aventure : elle multiplie les fugues et en tire très vite ses premiers enseignements : il faut se libérer du corps et apprendre à le maîtriser. Après des études musicales et lyriques, elle suit des cours sur le Tibet au collège de France. En 1891, elle s'embarque pour l'Inde et parcourt le pays pendant un an. De retour en France, elle se lance dans une carrière d'artiste lyrique, se produit dans différents théâtres et multiplie les tournées à l'étranger. En 1904, elle épouse Philippe Néel et entame une carrière de journaliste. Elle collabore à diverses revues anglaises et françaises et organise de nombreuses conférences sur le bouddhisme et l'hindouisme. A 43 ans, Alexandra David-Néel embarque pour un voyage en Inde de quelques semaines qui durera en réalité quatorze ans. Elle entame un voyage érudit, apprenant les idiomes, traduisant les manuscrits, rencontrant des sages et des lettrés et s'essayant à la méditation. En 1912, afin d'approcher les arcanes du bouddhisme tibétain, elle escalade les chaînes de l’Himalaya et parvient à rencontrer le treizième dalaï-lama puis, disciple d'un grand maître tibétain, elle séjourne dans un ermitage et y mène une vie d'ascète. En 1934, à l'âge de 56 ans, de villes en déserts, de monastères en vallées, au terme de plus de 3.000 km, elle est la première occidentale à pénétrer dans la cité interdite de Lhassa. Alexandra David-Néel ne pose définitivement ses malles qu'à l'âge de 78 ans.
    Bios signées Wiki+Evene.fr
    Ce très beau site lui est consacré

    par EDNA  14

    MARDI

    AVRIL
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Katarina Witt, née dans le quartier de Berlin-Staaken (dans la partie relevant de l'ex-RDA), le 3 décembre 1965, est une patineuse allemande qui fut deux fois championne olympique (1984 et 1988), quatre fois championne du monde et six fois championne d'Europe pour la RDA.
    Athlète charismatique, s'est d'abord fait remarquer par ses qualités techniques ensuite par ses qualités artistiques : chaque création de nouveau programme était un évènement, avec un thème, une histoire, une tenue, une coiffure (Carmen, West Side Story, Robin des Bois, The Schindler's List, programmes patinés sur des musiques de Michael Jackson, Prince, etc.).
    Passée professionnelle après sa carrière amateur, Witt a joué le rôle-titre dans le film Carmen on Ice (en) (1990). En plus, elle a monté ses propres tournées (en 1994, elle crée sa propre société With Witt Sports & Entertainments), servi de modèle pour de nombreuses publicités, fait des apparitions dans des séries américaines, des films comme Jerry Mc Guire ou encore Ronin, elle a même été l'égérie du photographe Vandystadt et a posé nue dans Playboy en décembre 1998.
    Cette compétitrice restera dans les mémoires comme celle qui a amené le patinage artistique dans l'ère moderne et vers une médiatisation au sommet.

    par EDNA  60

    SAMEDI

    AVRIL
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Hubertine Auclert, née le 10 avril 1848 à Saint-Priest-en-Murat dans l'Allier et morte le 4 août 1914 à Paris, est une militante féministe française qui s'est battue en faveur du droit des femmes à l'éligibilité et du droit de vote des femmes.
    Elle est née dans une famille aisée, cinquième enfant d'une fratrie de sept, au hameau de Tilly de la commune de Saint-Priest-en-Murat1. Son père, riche fermier républicain, devient maire de la commune de Saint-Priest-en-Murat à l'avènement de la Deuxième République en 1848, et, destitué après le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte en 1852, demeure un farouche opposant au Second Empire.
    Son enfance
    Placée dans une pension de religieuses à l'âge de neuf ans, elle y suit toute sa scolarité ; son père décède quand elle a treize ans et, très croyante, elle envisage de devenir religieuse chez les sœurs de Saint Vincent de Paul, mais n'y est pas acceptée. Hubertine Auclert quitte le couvent en 1864 pour rejoindre la maison de son oncle où réside également sa mère. À la mort de sa mère, en 1866, elle est placée par son frère dans un couvent à Montluçon. Jugée trop indépendante par les religieuses, elle est écartée une seconde fois de la vie monacale en 1869. Ce rejet qu'elle estime injustifié fait surgir en elle un ressentiment anticlérical.
    Désormais libre et matériellement indépendante - elle a hérité de ses parents - elle veut se mobiliser pour une cause : elle choisit la foi républicaine et la conquête de la liberté pour les femmes par la révision des lois du code Napoléon. Son combat est motivé comme suit : « Je suis presque de naissance une révoltée contre l'écrasement féminin, tant la brutalité de l'homme envers la femme, dont mon enfance avait été épouvantée, m'a de bonne heure déterminée à revendiquer pour mon sexe l'indépendance et la considération ».
    Son combat
    Ce sont « les échos des discours prononcés aux banquets périodiques organisés par Léon Richer qui, presque à ma sortie du couvent, m'ont fait venir du Bourbonnais à Paris combattre pour la liberté de mon sexe ». Elle monte à Paris à une époque où la chute de Napoléon III et l'avènement de la Troisième République ouvrent la voie à l’activisme des femmes qui exigent des changements dans le code Napoléon en faveur de l'éducation, de l'indépendance économique pour les femmes, du divorce, du droit de vote, etc.
    Hébergée chez sa sœur à Paris, Hubertine Auclert rejoint l'Association pour le droit des femmes. Cette association est dissoute en 1877 mais renaît sous le nom de Ligue française pour le droit des femmes avec Victor Hugo comme président d'honneur, Léon Richer et Maria Deraismes comme clefs de voûte. Elle devient, semble-t-il, la première militante française à se déclarer « féministe »
    Alors que le mouvement féministe français oriente majoritairement son action sur des changements légaux, Auclert exige pour les femmes le droit de se présenter aux élections en arguant que les lois injustes n’auraient jamais été votées si les voix des législatrices avaient été prises en compte. En 1876, elle fonde la société Le droit des femmes qui soutient le droit de vote pour les femmes et qui devient en 1883 la société Le suffrage des femmes.

    par EDNA  19

                  
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