Cocktail93




JEUDI

DECEMBRE
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Barbara Woolworth Hutton (14 novembre 1912 – 11 mai 1979) est une personnalité de la jet set américaine, surnommée « la pauvre petite fille riche » ( « Poor Little Rich Girl ») en raison de sa vie mouvementée.
Née à New York, Barbara Hutton était la fille unique de Edna Woolworth (1883–1918), elle-même une fille de Frank W. Woolworth, fondateur des populaires magasins « five and dime » Woolworth. « Five and dime » est un magasin où l'on vend tout à cinq ou dix cents
Sa mère se suicida alors que Barbara avait six ans. C'est l'enfant qui découvrit le corps de sa mère.
Bien que Barbara Hutton fut dépeinte dans la presse comme une jeune femme « chanceuse » qui avait tout, le public n'avait aucune idée des problèmes psychologiques qu'elle connaissait, et qui la menèrent à une vie de victimisation et d'abus. Elle se maria sept fois :
1933 – Alexis Mdivani, soi-disant prince géorgien, dont elle divorça en 1935 ;
1935 – le comte Curt Heinrich Eberhard Erdmann Georg von Haugwitz-Hardenberg-Reventlow, dont elle divorça en 1938 ;
1942 – Cary Grant, dont elle divorça en 1945 ;
1947 – le prince Igor Troubetzkoy, dont elle divorça en 1951 ;
1953 – Porfirio Rubirosa, dont elle divorça en 1954 ;
1955 – le baron Gottfried von Cramm|Gottfried Alexander Maximilian Walter Kurt von Cramm, dont elle divorça en 1959 ;
1964 – le prince Pierre Raymond Doan, dont elle divorça en 1966.
La mort de son fils en 1972 dans un accident d'avion plongea Hutton dans un profond désespoir. Sa fortune s'était érodée, en raison de son extrême générosité et de transactions douteuses effectuées par son avocat de longue date, Graham Mattison.

par EDNA  22

VENDREDI

NOVEMBRE
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Mary Shelley, née Mary Wollstonecraft Godwin le 30 août 1797 à Somers Town, un faubourg de Londres, et morte le 1er février 1851 à Belgravia (Londres), est une femme de lettres anglaise, romancière, nouvelliste, dramaturge, essayiste, biographe et auteur de récits de voyage. Elle est surtout connue pour son roman Frankenstein ou le Prométhée moderne.
Fille de la philosophe féministe Mary Wollstonecraft et de l'écrivain politique William Godwin, elle perd sa mère alors qu'elle-même n'est âgée que de onze jours. Son père se remarie quatre ans plus tard. Il offre à sa fille une éducation riche et l'encourage à adhérer à ses théories politiques libérales. En 1814, Mary Godwin entame une liaison avec un homme marié, partisan de son père, Percy Bysshe Shelley. Accompagné de Claire Clairmont, une belle-sœur de Mary, le couple voyage à travers l'Europe. Au cours des deux années qui suivent, Mary et Percy affrontent un endettement permanent et la mort de leur fille. Ils se marient en 1816, après le suicide de la première épouse de Percy.
En 1816, lors d'un séjour près de Genève, Mary (devenue Mary Shelley) écrit son premier roman Frankenstein. En 1818, les Shelley quittent la Grande-Bretagne pour l'Italie, où meurent leurs deuxième et troisième enfants, avant que Mary Shelley ne donne naissance à son fils, Percy Florence Shelley, qui seul survivra. En 1822, son mari se noie dans le golfe de la Spezia, au cours d'une tempête. Un an plus tard, Mary Shelley retourne en Angleterre et, dès lors, se consacre entièrement à l'éducation de son fils et à sa carrière d'auteur. Les dix dernières années de sa vie sont marquées par la maladie. Elle décède d'une tumeur du cerveau le 1er février 1851.
Jusqu'aux années 1970, Mary Shelley, outre son Frankenstein, est surtout connue pour ses efforts à faire publier les œuvres de son mari. Les études récentes ont permis une vision plus complète de son œuvre et montré que Mary Shelley est restée toute sa vie une radicale sur le plan politique, soutenant l'idée que la coopération et la solidarité, pratiquées tout naturellement par les femmes au sein de leur famille, sont la voie qui permet de réformer la société civile.
par EDNA  12

JEUDI

NOVEMBRE
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Mary Wollstonecraft( née le 27 avril 1759 à Spitalfields, un quartier du Grand Londres, et morte le 10 septembre 1797 à Londres, est une maîtresse d'école, femme de lettres, philosophe et féministe anglaise.
Au cours de sa brève carrière, elle écrit des romans, des traités, un récit de voyage, une histoire de la Révolution française et un livre pour enfants. Elle est surtout connue pour son pamphlet contre la société patriarcale de son temps, Défense des droits de la femme. Elle y avance l'idée que si les femmes paraissent inférieures aux hommes, c'est là une injustice non pas liée à la nature mais résultant du manque d'éducation appropriée auquel elles se trouvent soumises. Pour elle, hommes et femmes sans distinction méritent d'être traités en êtres rationnels, ce qui implique que l'ordre social soit fondé sur la raison.
Pour le grand public et, plus particulièrement, pour les féministes, la vie de Mary Wollstonecraft attire plus l'attention que son œuvre. En effet, ses relations sentimentales, souvent tumultueuses, n'ont que rarement été conformes aux conventions. Après deux aventures malheureuses, l'une avec Henry Fuseli et l'autre avec Gilbert Imlay (dont elle eut une fille, Fanny Imlay), elle épouse le philosophe William Godwin, l'un des pères du mouvement anarchiste. Elle meurt à l'âge de trente-huit ans, dix jours après la naissance de sa deuxième fille, laissant plusieurs manuscrits inachevés. Sa seconde fille, Mary Wollstonecraft Godwin, deviendra plus tard célèbre sous le nom de Mary Shelley pour avoir, entre autres, écrit Frankenstein.
Après la mort de son épouse, William Godwin publie Memoirs of the Author of A Vindication of the Rights of Woman (« Souvenirs de l'auteur de la Défense des droits de la femme »). Ce livre révèle au public le style de vie peu orthodoxe de son épouse et, du même coup et sans malice, met à bas la réputation de l'auteur pour près d'un siècle. Toutefois, avec l'émergence du mouvement féministe au tournant du xxe siècle, la promotion de l'égalité des femmes et les critiques de la féminité conventionnelle, Mary Wollstonecraft prend de plus en plus d'importance. Aujourd'hui, elle apparaît comme l'une des fondatrices de la philosophie féministe, et sa vie, tout comme son œuvre, sont désormais reconnues par les féministes avec la considération que mérite leur influence.
par EDNA  10

SAMEDI

OCTOBRE
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Ève (en hébreu: חַוָּה‎ Hawwa(h), arabe: حواء‎) est un personnage du Livre de la Genèse. Dans ce texte, qui fonde la mythologie biblique et les croyances juives et chrétienne, elle est la première femme, mère de l'humanité (Genèse : 3-20). Des allusions à la femme d'Adam apparaissent aussi dans le Coran ; elle est nommée (Hawwâ’)
Selon la Bible, au livre de la Genèse, Adam est le premier homme et a été créé par Dieu lors du sixième jour de la Création à partir de la poussière de la terre qu'il façonna à son image, avant de l'animer de son souffle.
Comme Dieu considérait qu'Adam devait avoir une compagne, il modela des animaux qu'il amena à Adam pour voir comment il les appellerait. Adam donna un nom à chacun d'entre eux, mais ne se trouva pas de compagne. Alors Dieu l'endormit, et créa une femme (qu'Adam appela plus tard Ève) à partir d'une côte d'Adam. Adam reconnut la femme pour sa compagne, et Dieu leur ordonna d'être féconds, de soumettre les animaux et de manger des végétaux. Le premier couple fut placé par Dieu dans le jardin d'Éden, pour qu'Adam cultive le sol et garde le jardin. Tous deux étaient nus, et n'en avaient pas honte.
Dieu avait tout permis à Adam sauf, sous peine de mort, la consommation du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Le Serpent (Nahash en hébreu) apparut et promit à Ève qu'ils n'en mourraient pas, mais que leurs yeux s'ouvriraient et que leur nouvelle connaissance les apparenterait à des dieux. Ève mangea du fruit défendu et en donna à Adam qui en mangea à son tour. Lorsque Dieu interpella Adam, celui-ci se cacha à cause de sa nudité, et dut avouer la faute.
Alors Dieu condamna le serpent à ramper, et mit l'hostilité entre la femme et le serpent ; il condamna la femme à enfanter dans de grandes souffrances, à être avide de son homme et à lui être soumise. Enfin il condamna l'homme à travailler pour se nourrir, et à mourir. Adam donna le nom « Ève » à sa femme, puis Dieu revêtit le couple de tuniques de peau. Il les chassa alors de son jardin pour les empêcher d'accéder à l'arbre de vie qui les rendrait immortels, maintenant qu'ils étaient intelligents : il les renvoya sur la terre commune, et posta des chérubins pour garder le chemin de cet arbre.
Le récit attribue d'abord trois fils à Adam et Ève : Caïn, Abel et Seth, puis d'autres enfants dont le nom n'est pas donné
par EDNA  14

LUNDI

OCTOBRE
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Gabrielle Sidonie Colette est née à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Bourgogne) en janvier 1873. Elle est issue d’une famille modeste, son père lui transmet sa passion pour la littérature. À l’âge de vingt ans, elle se marie avec Henry Gauthier-Villars, dit « Willy ». Celui-ci l’encourage à écrire et publier ses souvenirs d’enfance : c’est ainsi qu’est écrite (et d’abord publiée sous le nom de son mari) la série des Claudine (1900-1903), dont Claudine à l’école (1900), qui connaît un grand succès. Après son divorce d’avec Willy (1906), Colette signe ses œuvres. Avec « Missy », avec qui elle s’est liée d’amitié, elle fait l’expérience du music-hall. Elle épouse Henry de Jouvenel en 1911 et entame une carrière de journaliste au Matin. Colette publie Chéri en 1920, Le Blé en herbe (1923), Sido (1929) et La Chatte en 1933. En 1945, Colette est élue membre de l’Académie Goncourt . Elle meurt en août 1954 à Paris.
source: etudes-litteraires.com


par EDNA  12

DIMANCHE

SEPTEMBRE
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Lucila Godoy Alcayaga, celle qui sera la première femme poète à avoir le prix Nobel de littérature en 1945, est née dans un petit village au nord du Chili. Elle a trois ans lorsque son père, instituteur, abandonne sa famille,
réduisant celle-ci à une vie de pauvreté.
Elle gagne sa vie comme aideinstitutrice à quatorze ans. En 1904, elle publie sous divers pseudonymes, dans un journal local, ses premiers poèmes. En 1906, la rencontre d’un employé des chemins de fer, qui se suicide en 1909, marquera son œuvre. La reconnaissance littéraire arrive en 1914 à Santiago, avec le prix Juegos Florales pour son recueil Sonetos de la Muerte. Elle prend alors le pseudonyme de Gabriela Mistral composé à partir des noms de ses deux
poètes favoris, Gabriele d’Anunzio et Frédéric Mistral.
En 1922, elle publie Desolación qui lui vaut une réputation internationale. Elle écrit des contes pour les enfants. Professeur d’espagnol à l’université du Chili, elle fait des conférences aux États-Unis et en Europe. Elle parcourt l’Amérique latine avant de rentrer au Chili. De 1925 à 1934, elle vit ensuite essentiellement en Europe – en France et en Italie. Elle écrit des centaines d’articles pour les journaux et les magazines hispanophones du monde entier. Atteinte d’un cancer, son dernier recueil, Lagar (1954),
dit sa résignation devant la mort.
Source: editions-eyrolles.fr

par EDNA  12

Pour chaque post, cliquer sur la photo centrale pour accéder au diaporama, ou cliquer sur les miniatures pour les voir en photo centrale

LIENS

RANK
  Les posts plus lus dans la rubrique

 Cheng Benhua 210 , le 25/07/2022
 Christine Keeler #2 95 , le 11/06/2023
 Annie Pétain 93 , le 12/11/2015
 Béatrice Vialle 89 , le 08/04/2012
 Magda Goebbels 67 , le 14/07/2014
 Sissi 61 , le 31/01/2015
 Nathalie Paley #2 56 , le 10/03/2015
 Néfertiti 55 , le 25/01/2012
 Cléo de Mérode 48 , le 30/12/2014
 Katarina Witt 44 , le 04/04/2017
 Maria Callas, suite 40 , le 23/11/2011
 Valentina Vladimirovna Terechkova 39 , le 11/07/2018
 Dian Fossey 39 , le 27/12/2013
 Ana de Mendoza y de la Cerda 38 , le 07/09/2019
 Caroline Otero, « La Belle Otero » 38 , le 01/03/2012
SAMEDI

SEPTEMBRE
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
La papesse Jeanne est un personnage légendaire qui, au IXe siècle, aurait accédé à la papauté en dissimulant son sexe féminin. Son pontificat est généralement placé entre 855 et 858, c'est-à-dire entre celui de Léon IV et Benoît III, au moment de l'usurpation d'Anastase le Bibliothécaire. L'imposture aurait été révélée quand elle aurait accouché en public lors d'une procession de la Fête-Dieu. Un rite, tout aussi légendaire, aurait été instauré par l'Église catholique pour éviter que cette mésaventure ne se reproduise : lors de l'avènement d'un nouveau pape, un diacre serait chargé de vérifier manuellement, au travers d’une chaise percée, la présence des testicules, et s'exclamerait « Duos habet et bene pendentes » (« il en a deux, et bien pendantes »), ce à quoi le chœur des cardinaux répondrait : « Deo gratias » (« rendons grâce à Dieu »).
par EDNA  10

LUNDI

AOUT
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
On trouve beaucoup de légendes sur elle, en particulier dans le Kebra Nagast, dont la version définitive se situe au xive siècle. Il se dit la traduction d'un original copte retrouvé avant 325 dans les trésors de Sainte-Sophie de Constantinople, reprenant les récits du Tanakh/Ancien Testament, enrichis d'une longue histoire établissant comment la domination d'une moitié de l'univers a été promise aux rois d'Éthiopie descendants de Salomon. Pour beaucoup d'archéologues, cela ne serait qu'une légende à valeur métaphorique, fondamentale pour l'Église copte éthiopienne, mais il existe une tribu de Juifs éthiopiens, appelée Falashas, qui est parfois considérée comme celle des descendants de Salomon et de la reine de Saba, bien qu'eux-mêmes réfutent cette thèse. Des historiens pensent que la légende aurait été utilisée à des fins politiques au xive siècle afin d'assurer la stabilité de l'État éthiopien, et le serait encore : Hailé Sélassié a prétendu pendant des années descendre du roi Salomon et de la reine de Saba.
Le texte de la Bible (Rois 10, 1-13) veut qu'elle se soit rendue à la cour du roi Salomon, apportant à Jérusalem de nombreux présents en provenance d'Ophir, afin d'éprouver la sagesse de Salomon par des énigmes. Il trouva les réponses à toutes ses questions, et l'impressionna fortement.
La légende arabe attribue la naissance de Balqis d'une mère djinn nommée Umeira et de al-Himiari Bou-Schar’h, vizir de Sharahbil Yakuf, roi de Saba (Himyar). L'enfant avait la beauté d'une houri (créature du paradis) et ayant perdu sa mère très jeune, elle fut élevé par son père. Balqis se convertit à la foi du vrai Dieu (elle était adoratrice du soleil) suite à sa rencontre avec le roi Salomon, dont elle avait entendu parler de sa grande sagesse.
La reine de Saba était aussi dotée d'une grande sagesse et elle mit Salomon à l'épreuve par certaines enigmes dont celle-ci :
- Quelle eau est parfois douce et d’autres fois amère ?
par EDNA  17

SAMEDI

AOUT
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Aliénor d’Aquitaine (dite également Éléonore de Guyenne), née vers 1122 et morte le 31 mars ou le 1er avril 1204, à Poitiers ou à l'abbaye de Fontevraud a été tour à tour reine de France, puis d’Angleterre.
Duchesse d’Aquitaine, elle occupe une place centrale dans les relations entre les royaumes de France et d’Angleterre au xiie siècle : elle épouse successivement le roi de France Louis VII, à qui elle donne deux filles, puis Henri Plantagenêt, le futur roi d’Angleterre Henri II, renversant ainsi le rapport des forces en apportant ses terres à l’un puis à l’autre des deux souverains. À la cour fastueuse qu'elle tient en Aquitaine, elle favorise l'expression poétique des troubadours en langue d'oc. Depuis son premier mariage pendant lequel elle a participé à la deuxième croisade, elle joue un rôle politique important dans l’Occident.
par EDNA  9

VENDREDI

JUILLET
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Gabrielle Suchon(Sachon) née en 1631 à Sémur en Auxois, fut religieuse chez les Jacobines de la même ville. Ses parens l'avaient forcée d'embrasser cet état. Quelques années après, elle réclama contre ses voeux, et la cour de Rome l'en releva. Retirée auprès de sa mère, elle se consacra entièrement à l'étude des belles-lettres, et mena une vie très-solitaire et très-occupée. Elle ne connaissait d'autre récréation que celle d'instruire de jeunes enfans. Cette savante fille composa divers ouvrages. Il en est un dans lequel elle a soutenu que «l'autorité, la liberté et la science, qui rendent les hommes si importants dans le monde, ne leur sont pas si exclusivement propres, que les femmes ne puissent pas avoir part aux mêmes avantages, et que si elles en sont privées, c'est plutôt un effet de la coutume qu'une marque de leur incapacité naturelle». Gabrielle Sachon mourut à Dijon, le 5 mars 1703.
Source: siefar.org

par EDNA  7

MARDI

JUILLET
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Murasaki Shikibu (v. 973–v. 1014 ou 1025) est le surnom d'une dame de la cour du milieu de l'époque de Heian (xe-xie siècle), connue pour son roman le Dit du Genji
Fille de Fujiwara no Tametoki, dignitaire de la cour, elle épouse Nobutaka Fujiwara, mais devenue veuve assez tôt , Fujiwara no Michinaga l'introduit à la Cour de Heian où elle entre au service de l'une des deux impératrices-consort de l'empereur Ichijō, Shōshi. Certains pensent que Fujiwara no Michinaga cherche par là le moyen de lui offrir une sinécure propre à la rédaction de son œuvre, le Dit du Genji. Dans un passage de son journal intime, elle déclare même que le régent a fait irruption dans ses appartements pour s'emparer du dernier chapitre de son œuvre.
Son œuvre principale, généralement considérée comme un chef-d'œuvre de la littérature japonaise, est Le Dit du Genji. Elle a en outre laissé un Journal de Murasaki Shikibu et un recueil de poèmes qui lui vaut d'être considérée comme l'un des trente-six grands poètes de l'époque.

par EDNA  27

MARDI

JUIN
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Saartjie Baartman, de son vrai nom Sawtche, surnommée la « Vénus hottentote », serait née aux abords de la Gamtoos River (Cap-Oriental) aux alentours de 1789 dans l'actuelle Afrique du Sud au sein du peuple Khoïkhoï (Khoïsan), le plus ancien de la région sud de l'Afrique. Elle meurt à Paris le 29 décembre 1815.
Son histoire, souvent prise pour exemple, est révélatrice de la manière dont les Européens considéraient à l'époque ceux qu'ils désignaient comme appartenant à des « races inférieures ». Elle symbolise également la nouvelle attitude revendicative des peuples autochtones quant à la restitution des biens culturels et symboliques ainsi que des restes humains qui figurent dans les musées du monde entier.
Esclave avec ses frères et sœurs dans un kraal voisinant la ferme de son baas, l'Afrikaaner Peter Caesar puis en 1807 de son frère Hendryck Caesar, elle est emmenée par ce dernier en Europe, à Londres, en 1810 où on la baptise du nom de Saartjie (petite Sarah en Afrikaneer) Baartman avec l'autorisation spéciale de l'évêque de Chester. Elle y raconte qu'elle a été mariée à un Khoïkhoï dont elle a eu deux enfants. Vendue, elle devient phénomène de foire eu égard à sa morphologie hors du commun : hypertrophie des hanches et des fesses (stéatopygie), organes génitaux protubérants (macronymphie). Elle est exposée en Angleterre (l'entreprise d'exposition est menée par le chirurgien de marine Alexander Dunlop qui a convaincu son ami Hendryck Caesar de s'y associer), en Hollande puis en France en 1814 par un certain Taylor puis le montreur d'animaux exotiques Réaux qui fait payer 3 francs pour la voir et plus pour la toucher. Elle devient par la suite objet sexuel (prostitution, soirées privées) et tombe dans l'alcoolisme.
En mars 1815, le professeur de zoologie et administrateur du Muséum national d'histoire naturelle de France, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, demande à pouvoir examiner « les caractères distinctifs de cette race curieuse ». Après le public des foires, c'est devant les yeux de scientifiques et de peintres qu'elle est exposée nue, transformée en objet d'étude. Peu de temps plus tard, le rapport qui en résulte compare son visage à celui d'un orang-outang, et ses fesses à celles des femelles des singes mandrills.
Georges Cuvier, zoologue et anatomiste comparatif, estime que Saartjie est la preuve de l'infériorité de certaines races. Peu après sa mort, il entreprend de la disséquer au nom du progrès des connaissances humaines. Il réalise un moulage complet du corps et prélève le squelette ainsi que le cerveau et les organes génitaux qu'il place dans des bocaux de formol.
Le moulage de plâtre et le squelette sont exposés au musée de l'Homme à Paris. Ce n'est qu'en 1974 qu'ils furent retirés de la galerie d'anthropologie physique et relégués finalement dans les réserves du musée (le moulage étant encore resté exposé durant deux ans dans la salle de préhistoire).
En 1994, quelque temps après la fin de l'apartheid en Afrique du Sud, les Khoïkhoï font appel à Nelson Mandela pour demander la restitution des restes de Saartjie afin de pouvoir lui offrir une sépulture et lui rendre sa dignité. Cette demande se heurte à un refus des autorités et du monde scientifique français au nom du patrimoine inaliénable de l'Etat et de la science. Ce n'est qu'en 2002, après le vote d'une loi spéciale, que la France restitua la dépouille à l'Afrique du Sud (voir aussi Affaire des têtes maoris).
Le 9 mai 2002, en présence du président Thabo Mbeki, de plusieurs ministres et des chefs de la communauté Khoikhoï, la dépouille, après avoir été purifiée, fut placée sur un lit d'herbes sèches auquel on mit le feu selon les rites de son peuple.
par EDNA  8

              
67     Page précédente
Page Suivante
47