Cocktail93




MARDI

JUILLET
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Murasaki Shikibu (v. 973–v. 1014 ou 1025) est le surnom d'une dame de la cour du milieu de l'époque de Heian (xe-xie siècle), connue pour son roman le Dit du Genji
Fille de Fujiwara no Tametoki, dignitaire de la cour, elle épouse Nobutaka Fujiwara, mais devenue veuve assez tôt , Fujiwara no Michinaga l'introduit à la Cour de Heian où elle entre au service de l'une des deux impératrices-consort de l'empereur Ichijō, Shōshi. Certains pensent que Fujiwara no Michinaga cherche par là le moyen de lui offrir une sinécure propre à la rédaction de son œuvre, le Dit du Genji. Dans un passage de son journal intime, elle déclare même que le régent a fait irruption dans ses appartements pour s'emparer du dernier chapitre de son œuvre.
Son œuvre principale, généralement considérée comme un chef-d'œuvre de la littérature japonaise, est Le Dit du Genji. Elle a en outre laissé un Journal de Murasaki Shikibu et un recueil de poèmes qui lui vaut d'être considérée comme l'un des trente-six grands poètes de l'époque.

par EDNA  26

MARDI

JUIN
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Saartjie Baartman, de son vrai nom Sawtche, surnommée la « Vénus hottentote », serait née aux abords de la Gamtoos River (Cap-Oriental) aux alentours de 1789 dans l'actuelle Afrique du Sud au sein du peuple Khoïkhoï (Khoïsan), le plus ancien de la région sud de l'Afrique. Elle meurt à Paris le 29 décembre 1815.
Son histoire, souvent prise pour exemple, est révélatrice de la manière dont les Européens considéraient à l'époque ceux qu'ils désignaient comme appartenant à des « races inférieures ». Elle symbolise également la nouvelle attitude revendicative des peuples autochtones quant à la restitution des biens culturels et symboliques ainsi que des restes humains qui figurent dans les musées du monde entier.
Esclave avec ses frères et sœurs dans un kraal voisinant la ferme de son baas, l'Afrikaaner Peter Caesar puis en 1807 de son frère Hendryck Caesar, elle est emmenée par ce dernier en Europe, à Londres, en 1810 où on la baptise du nom de Saartjie (petite Sarah en Afrikaneer) Baartman avec l'autorisation spéciale de l'évêque de Chester. Elle y raconte qu'elle a été mariée à un Khoïkhoï dont elle a eu deux enfants. Vendue, elle devient phénomène de foire eu égard à sa morphologie hors du commun : hypertrophie des hanches et des fesses (stéatopygie), organes génitaux protubérants (macronymphie). Elle est exposée en Angleterre (l'entreprise d'exposition est menée par le chirurgien de marine Alexander Dunlop qui a convaincu son ami Hendryck Caesar de s'y associer), en Hollande puis en France en 1814 par un certain Taylor puis le montreur d'animaux exotiques Réaux qui fait payer 3 francs pour la voir et plus pour la toucher. Elle devient par la suite objet sexuel (prostitution, soirées privées) et tombe dans l'alcoolisme.
En mars 1815, le professeur de zoologie et administrateur du Muséum national d'histoire naturelle de France, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, demande à pouvoir examiner « les caractères distinctifs de cette race curieuse ». Après le public des foires, c'est devant les yeux de scientifiques et de peintres qu'elle est exposée nue, transformée en objet d'étude. Peu de temps plus tard, le rapport qui en résulte compare son visage à celui d'un orang-outang, et ses fesses à celles des femelles des singes mandrills.
Georges Cuvier, zoologue et anatomiste comparatif, estime que Saartjie est la preuve de l'infériorité de certaines races. Peu après sa mort, il entreprend de la disséquer au nom du progrès des connaissances humaines. Il réalise un moulage complet du corps et prélève le squelette ainsi que le cerveau et les organes génitaux qu'il place dans des bocaux de formol.
Le moulage de plâtre et le squelette sont exposés au musée de l'Homme à Paris. Ce n'est qu'en 1974 qu'ils furent retirés de la galerie d'anthropologie physique et relégués finalement dans les réserves du musée (le moulage étant encore resté exposé durant deux ans dans la salle de préhistoire).
En 1994, quelque temps après la fin de l'apartheid en Afrique du Sud, les Khoïkhoï font appel à Nelson Mandela pour demander la restitution des restes de Saartjie afin de pouvoir lui offrir une sépulture et lui rendre sa dignité. Cette demande se heurte à un refus des autorités et du monde scientifique français au nom du patrimoine inaliénable de l'Etat et de la science. Ce n'est qu'en 2002, après le vote d'une loi spéciale, que la France restitua la dépouille à l'Afrique du Sud (voir aussi Affaire des têtes maoris).
Le 9 mai 2002, en présence du président Thabo Mbeki, de plusieurs ministres et des chefs de la communauté Khoikhoï, la dépouille, après avoir été purifiée, fut placée sur un lit d'herbes sèches auquel on mit le feu selon les rites de son peuple.
par EDNA  8

JEUDI

MAI
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Ida Saint-Elme, dite « la Contemporaine », de son vrai nom Maria Johanna Elselina Verfelt, mais aussi connue sous les nom de Elselina Vanayl de Yongh ou Elzelina Tolstoy van Aylde-Jonghe (1776-1845) est une aventurière, courtisane et écrivaine néerlandaise.
Fille d'un pasteur, elle se maria en 1792, mais quitta les Pays-Bas après la conquête française pour suivre ses amants dans leurs campagnes militaires. Courant ainsi les champs de bataille napoléoniens, elle devint la maîtresse de nombreux officiers français, comme le général Moreau dont elle fut la presqu'épouse, ou le maréchal Ney.
À partir de 1801, elle se lança sans succès dans la carrière d'actrice, et voyagea en Italie, en Égypte, en Allemagne et en Russie.
Elle connut la célébrité en publiant en 1827 ses souvenirs sous le titre de Mémoires d'une Contemporaine, qui firent scandale et connurent un prodigieux succès. Ils lui valurent son surnom de « Casanova femelle » ou bien de « Veuve de la Grande Armée ». Publiés par le fameux éditeur Ladvocat, ils furent soupçonnés d'avoir été arrangés par quelques hommes de lettres. Ils constituent néanmoins un des rares témoignages féminins sur cette époque, et rapportent d'une manière pittoresque les mœurs du Directoire, du Consulat et de l'Empire.
Elle mourut dans la misère, à l'hospice des Ursulines de Bruxelles, en 1845, à l'âge de 67 ans.
par EDNA  8

JEUDI

MAI
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Martha Canary plus connue sous le surnom de Calamity Jane (1er mai 2 1850, 1852 ou 1856 selon les sources, près de Princeton, Missouri - 1er août 1903, Deadwood, Dakota du Sud) est une personnalité de la conquête de l'Ouest.
Après avoir connu une notoriété de son vivant par sa participation à la conquête de l'ouest et son rôle lors des guerres indiennes au cours desquelles elle s'est prétendue éclaireur pour l'armée américaine avec le général George Custer, elle devient le personnage principal d'un spectacle basé sur sa propre légende, le Wild West Show. Ce spectacle va accroître cette légende du vivant de Calamity Jane, rendant ardue la tâche de la démêler de la réalité. Elle meurt pauvre, alcoolique, mais toujours aussi célèbre en 1903 à Terry (Dakota du Sud).
Son autobiographie
Son Autobiographie est une petite brochure en anglais, qu'elle a distribuée à partir de 1896 pour des spectacles organisés à Minneapolis, remplie d'imprécisions et d'actes héroïques inventés. Même son âge est sujet à caution : dans cette brochure, elle dit être née « Marthy Cannary à Princeton, Missouri, en mai 1852 ». Or, sa première pierre tombale, au cimetière du mont Moriah , à Deadwood, était gravée « âgée de 53 ans », ce qui la ferait naître en 1850. De plus, le recensement de 1860 indique qu'elle est née en 1856 (voir paragraphe Recherches historiques).
Calamity Jane étant considérée comme quasi-analphabète (en particulier par les auteurs qui invalident les lettres à sa fille), il est vraisemblable qu'elle ait dicté ce court texte.
Dans cette brochure, elle dépeignait Wild Bill Hickock comme un « ami », mais il fallut attendre la sortie de lettres présentées comme authentiques de Martha à sa fille, en 1941, par Jean Hickok McCormick, se présentant elle-même comme la fille de Calamity Jane et de Wild Bill Hickock, pour qu'on imagine une histoire plus intime entre ces deux grandes figures de l'Ouest américain.
Des historiens réputés remettent depuis longtemps en cause l'authenticité de ces lettres. J. Leonard Jennewein, l'historien du Dakota du Sud, a notamment conclu après une recherche méticuleuse, au « canular complet du début à la fin » de ces lettres. Cela n'a toutefois pas empêché leur diffusion importante et l'amplification du mythe de Calamity Jane.
par EDNA  14

DIMANCHE

AVRIL
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Ruan Lingyu est une actrice chinoise, née le 26 avril 1910 et morte le 8 mars 1935. Elle est l'une des figures de proue du cinéma chinois des années 1930.
Née sous le nom de Ruan Fenggeng à Shanghai, Ruan débuta au cinéma à l'âge de 16 ans pour le studio Mingxing Film. Le film qui la révéla au public est "Rêve printanier d'une ancienne capitale" ou "Réminescences de Pékin" tourné en 1930.
Ce fut un gros succès pour elle et le studio qu'elle venait de rejoindre, Lianhua Film.
Ruan travailla ensuite pour plusieurs réalisateurs du studio. Ses meilleurs films arrivèrent après 1931, avec le mélodrame Love and Duty (Amour et Devoir), réalisé par Bu Wancang ou Trois femmes modernes en 1932 du meme réalisateur.
Shennü (La Divine, 1934) réalisé par Wu Yonggang, est souvent porté aux nues comme le pinacle du cinéma muet chinois, où Ruan joue le rôle d'une sympathique prostituée. Plus tard cette même année, Ruan tourna son dernier film, New Women , avec le réalisateur Cai Chusheng, dans lequel elle interprète une femme de bonne éducation condamnée à mort par une société trop dure.
Dans le même temps, la vie privée de Ruan commença a etre prise d'assaut et son procès de divorce fut couvert par des médias vindicatifs et sans pitié.
Ruan se donna la mort par overdose de barbituriques à Shanghai le 8 mars 1935 à l'âge de 24 ans.
Son cortège funéraire entraina une procession de presque 5 kilomètres de long, et on dit que trois femmes s'y suicidèrent à leur tour.
Une copie du film que l'on croyait perdu, Love and Duty, fut redécouverte dans les années 1990 en Uruguay .
Le réalisateur Stanley Kwan fit un film à propos de sa vie en 1992, Center Stage, où elle est incarnée par Maggie Cheung.
Merci à brns.com pour les photos

par EDNA  14

LUNDI

AVRIL
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Élisabeth Ire d'Angleterre (née le 7 septembre 1533 à Greenwich , morte le 24 mars 1603 à Richmond) est l'une des plus célèbres souveraines d'Angleterre. Également nommée « La reine vierge », « Gloriana » ou « Good Queen Bess » par ses partisans, Élisabeth Ire fut reine d'Angleterre, et d'Irlande du 17 novembre 1558 jusqu'à sa mort. Elle parlait l'anglais, le latin, le grec, le français et l'italien. L'une de ses devises était "video et taceo" (je vois et je ne dis rien). Fille du roi Henri VIII d'Angleterre et d'Anne Boleyn, Élisabeth fut la cinquième et dernière représentante de la dynastie des Tudors.
À la mort d'Henri VIII, le 28 janvier 1547, elle n'était cependant que troisième dans l'ordre de succession à la Couronne. Seules les morts successives de son demi-frère cadet, Édouard VI le 6 juillet 1553, puis de sa demi-sœur aînée, Marie Ire le 17 novembre 1558, lui permettront d'accéder au trône.
Son long règne de 44 ans définit la période élisabéthaine, qui élève l'Angleterre au rang des grandes puissances.
Rivalité avec Marie Stuart
Les partisans de sa cousine et héritière, la catholique Marie Stuart, reine d'Écosse, sont à l'origine d'une lutte de pouvoir entre les deux souveraines. Marie Stuart est reine d'Écosse dès sa naissance en 1542, mais est élevée en France et mariée avec le dauphin devenu François II de France. De retour en Écosse en 1560, elle gouverne un pays très ancré dans le presbytérianisme. Après un temps de compromis, elle multiplie les erreurs comme son mariage avec James Hepburn qui suit l'assassinat de son deuxième mari Henry Stuart. Élisabeth finance en secret la révolte des barons écossais menés par le demi-frère de celle qu'elle appelle avec hypocrisie politique « sa bonne sœur Marie ». En 1567, Marie est contrainte d'abdiquer en faveur de son fils Jacques. Réfugiée en Angleterre, elle est soupçonnée de comploter contre Élisabeth. Arrêtée, jugée en 1587, elle est finalement condamnée par le parlement et décapitée. Cette querelle avec Marie Stuart sera par la suite exploitée comme symbole de la dureté et de la cruauté élisabéthaine.
par EDNA  7

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DIMANCHE

AVRIL
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Béatrice Vialle, née le 4 août 1961 à Bourges (Cher), est une aviatrice française, une des deux femmes au monde (avec la Britannique Barbara Harmer) pilotes de Concorde et première femme française à avoir piloté un avion de ligne supersonique
Diplômée de l'École nationale de l'aviation civile (promotion Élève Pilote de ligne 1981), elle commence sa carrière sur Embraer Bandeirante à Air Littoral (1984). Elle intègre la compagnie Air France en 1985 où elle volera successivement sur Airbus A320 et Boeing 747 avant d'obtenir la qualification Concorde le 24 juillet 2000. Elle effectuera son premier vol commercial le 19 novembre 20012 devenant ainsi l'une des deux femmes au monde (avec l'anglaise Barbara Harmer) pilotes de Concorde et la première femme française à avoir piloté un avion de ligne supersonique5. Elle a accompli au total 45 vols supersoniques Paris-New York et trois boucles sur l'Atlantique Nord. Après l'arrêt définitif des vols Concorde6 (31 mai 20037), elle devient Commandant de bord sur Boeing 747-4008.
La Française Jacqueline Auriol était la première femme à voler sur Concorde, mais en tant que pilote d'essai.

par EDNA  89

SAMEDI

MARS
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Née le 7 août 15602 et morte le 21 août 1614, la comtesse Élisabeth Báthory fait partie des plus célèbres meurtriers de l’histoire hongroise et slovaque. Elle est souvent évoquée sous le sobriquet de « dame sanglante de Csejte (Čachtice) », du nom du château près de Trenčín (dans la Hongrie royale, aujourd’hui une partie de la Slovaquie), où elle vécut la plus grande partie de sa vie.
Après la mort de son mari, elle et quatre supposés collaborateurs furent accusés de torture et de meurtre de nombreuses filles et jeunes femmes dont le nombre reste incertain. Mais les chefs d'accusation sont parfois discutés par certains historiens . En 1610, elle est emprisonnée dans le château de Čachtice, où elle reste jusqu’à sa mort, quatre ans plus tard. Son origine noble lui évita procès et exécution.
Le cas de Báthory a inspiré de nombreuses histoires et légendes dans lesquelles elle se serait baignée dans le sang de ses victimes pour garder sa jeunesse - ce qui lui a valu des surnoms comme la Comtesse sanglante ou la Comtesse Dracula (le mythe ayant notamment inspiré Bram Stoker et son Dracula). Mais ces légendes ont été largement écartées par les historiens modernes . Elles persistent malgré tout dans les croyances populaires
par EDNA  15

JEUDI

MARS
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Agustina Otero Iglesias, dite Caroline Otero également « La Belle Otero » est née à Pontevedra en Galice (Espagne) le 4 novembre 1868 et est morte à Nice (Alpes-Maritimes) le 10 avril 1965
Si elle est une chanteuse et danseuse de cabaret elle est également et surtout connue comme grande courtisane de la Belle Époque.
Née dans une famille misérable d'un petit village de Galice (et non en Andalousie comme elle le raconte dans ses mémoires), Ponte Valga, où sa mère se retrouve célibataire et avec de nombreux enfants, elle se rend compte que sa mère se prostitue pour pouvoir subvenir aux besoins de la famille.
Caroline Otero est, selon ses biographes, violée à onze ans sur la route par un cordonnier qui lui avait donné des chaussures. Dès lors, elle voue une haine envers la gent masculine, comme elle le raconte dans ses Mémoires.
Elle est chassée de la maison familiale par sa mère alors qu'elle n'a encore que douze ans. Elle débute dans les cabarets de Barcelone, puis se rend à Paris où elle se produit au Grand Véfour et au Cirque d'été.
Un avortement forcé la rend stérile alors qu'elle est prostituée de force par son mari.
En 1890, elle fait une tournée triomphale aux États-Unis. Revenue à Paris en 1892 et désormais lancée, elle se fait une spécialité des rôles de belle étrangère aux Folies Bergère et au Théâtre des Mathurins. Elle porte des tenues de scènes somptueuses, où des joyaux authentiques mettent en valeur ses seins, dont la renommée est telle que l'on murmure que les coupoles de l'Hôtel Carlton à Cannes auraient été inspirées de leur moulage.
Elle fait plusieurs tournées en Europe, en Amérique et en Russie.
En août 1898, Otero devient « la première star de l'histoire du cinéma » lorsque l'opérateur Félix Mesguich filme un numéro de danse au moyen d'un cinématographe Lumière à Saint-Pétersbourg. La projection qui a lieu le lendemain au music-hall Aquarium suscite des réactions si violentes que Mesguich est expulsé de Russie.
Elle séduit des rois — Édouard VII du Royaume-Uni, Léopold II de Belgique —, des aristocrates russes et britanniques — le Duc de Westminster, le grand-duc Nicolas de Russie —, des financiers, des écrivains tels que Gabriele D'Annunzio et des ministres tel qu'Aristide Briand, qui sera longtemps son amant et le seul homme auquel elle s'est attachée.
Elle fait tourner bien des têtes et serait à l'origine de plusieurs duels et de six suicides, d'où son surnom de la « sirène des suicides ».
Pendant la Première Guerre mondiale, elle se produit pour soutenir le moral des soldats français.
En 1915, encore belle et au sommet de sa gloire, elle prend sa retraite et s'installe à Nice, où elle achète un manoir de quinze millions de dollars courants puis termine dans un petit hôtel près de la gare où elle a du mal à payer sa logeuse. Elle a en effet accumulé au fil des années une fortune de 25 millions de dollars courants mais par la suite, elle s'est ruinée dans les casinos. Apprenant ses difficultés financières, le directeur du casino de Monte-Carlo (Société des bains de mer de Monaco) décidera par la suite de payer son loyer ainsi que de lui verser une pension jusqu’à sa mort. Elle meurt à l'âge de 96 ans, oubliée et pauvre dans un studio de Nice.

par EDNA  37

MERCREDI

FEVRIER
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Mistinguett, de son vrai nom Jeanne Bourgeois, est née à Enghien-les-Bains le 5 avril 1875 et est décédée à Bougival le 5 janvier 1956,
Elle fut à la fois chanteuse et actric
De son vrai nom Jeanne Florentine Bourgeois, Mistinguett est née au 5 de la rue du Chemin-de-Fer (actuelle rue G.-Israël) à Enghien-les-Bains.
Après avoir pris des cours de théâtre et de chant, elle débute sa carrière en 1885 : dans le train qui l'amène à Paris pour ses leçons de violon, elle rencontre Saint-Marcel, responsable de revue au Casino de Paris qui l'engage pour le lever de rideau. Elle cherche sa vocation, sa voix et son nom de scène (successivement Miss Helyett, Miss Tinguette, Mistinguette2 et enfin Mistinguett).
De 1897 à 1907, elle se produit à l'Eldorado en chanteuse comique, en épileptique, en gigolette, et découvre petit à petit l'art de tenir la scène. Après avoir appris à pallier son insuffisance vocale par un brin de comédie, une mimique unique et des pas de danse, elle en sort vedette consacrée. Le public commence à l'aimer.
En 1909, Max Dearly la choisit comme partenaire pour créer la valse chaloupée dans une revue du Moulin rouge. Puis dans la revue "La Revue" c'est La valse renversante avec Maurice Chevalier aux Folies Bergère en 1912, qui donnera lieu à une histoire d'amour longue de dix ans. Le couple est surnommé par la presse « les danseurs obsédants ».
Lorsque la première guerre mondiale éclate, Maurice Chevalier est blessé au front et fait prisonnier en Allemagne. Voulant le faire libérer, elle se porte volontaire pour jouer le rôle d'espionne. Elle offre ses services au général Gamelin et est autorisée à circuler librement en Europe : elle récolte de nombreux renseignements du prince allemand de Hohenlohe alors à Berne ou du roi Victor-Emmanuel III en Italie. Elle parvient à faire libérer son amant Maurice Chevalier en 1916 grâce à ses relations avec le roi d'Espagne Alphonse XIII.
En 1918, elle succède à Gaby Deslys au Casino de Paris, dont elle reste la vedette incontestée jusqu'en 1925. Dans les années 1920, elle enchaîne les opérettes à succès : Paris qui danse, Paris qui jazz, En douce.
Durant cette période, avec successivement Harry Pilcer, Earl Leslie, Jean Gabin, Lino Carenzio, Georges Guétary, elle est la Miss des grandes revues qui feront accourir le tout Paris.
Devenue une gloire nationale, elle chante Ça c'est Paris , Mon homme . Image type de la parisienne, elle fut en concurrence avec Joséphine Baker.
Elle décède le 5 janvier 1956 et repose depuis au cimetière d'Enghien-les-Bains.

par EDNA  13

SAMEDI

JANVIER
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Christine de Pizan ou de Pisan, née à Venise en 1364 et morte au monastère de Poissy vers 1430, est une philosophe et poétesse française de naissance italienne.
Christine de Pizan est considérée comme la première femme de lettres française ayant vécu de sa plume. Son érudition la distingue des écrivains de son époque, hommes ou femmes. Veuve et démunie, elle dut gagner sa vie en écrivant.
Elle composa des traités de politique et de philosophie, et des recueils de poésies. Auteur très prolifique, elle se retira dans un couvent à la fin de sa vie, où elle écrivit un Ditié de Jeanne d'Arc. On lui doit, entre autres, Cent ballades d'amant et de dame et la Cité des dames. Son travail majeur a été accompli entre 1400 et 1418.
Ses poèmes sont organisés dans des recueils selon une trame narrative, beaucoup de ceux-ci sont tirés directement de son expérience personnelle
Elle a été impliquée dans la première querelle littéraire française que certains considèrent comme un manifeste, sous une forme primitive, du mouvement féministe. En effet, son Epistre au Dieu d'Amours (1399) et son Dit de la rose (1402), critique de la seconde partie du Roman de la Rose écrite par Jean de Meung, provoquèrent des remous considérables dans l'intelligentsia de l'époque.
par EDNA  9

MERCREDI

JANVIER
2012
PORTRAITS DE FEMMES
 
Néfertiti (dont le nom signifie « la belle est venue ») est la grande épouse royale d'Akhénaton, l'un des derniers rois de la XVIIIe dynastie. Elle vécut aux environs de -1370 à -1333/34.
Sa beauté est légendaire, et il est certain qu’elle exerçait un rôle politique et religieux important pendant la période amarnienne. En effet, lorsqu'une équipe d'archéologues américains entreprit récemment la reconstitution virtuelle des parois du temple d'Aton à Karnak à partir de talatates, — un gigantesque puzzle de plus de six mille blocs en grès retirés du IXe pylône —, elle eut la surprise de constater que les représentations de Néfertiti étaient plus nombreuses que celles d’Akhénaton, son royal époux. Ailleurs, la reine est figurée dans la pose traditionnelle de pharaon châtiant les ennemis de l'Égypte, ou officiant aux côtés du roi devant leur dieu Aton. D’autres reliefs encore montrent le couple royal et les petites princesses dans leur intimité familiale. Toutes ces scènes sont la preuve que la reine exerçait un pouvoir considérable, l'art officiel n’ayant jamais montré de scènes similaires auparavant.
Il n'est pas établi que Néfertiti ait survécu à Akhénaton. Certains égyptologues ont conjecturé cependant qu’à la fin du règne elle aurait été corégente d’Akhénaton sous le nom de Smenkhkarê, dont on pense en général qu'il s’agit d’un jeune frère d'Akhénaton.
par EDNA  55

              
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