Cocktail93




DIMANCHE

NOVEMBRE
2020
PORTRAITS DE FEMMES
 
«Picasso a aimé d’autres femmes plus passionnément, mais aucune n’a eu autant d’influence sur lui. Dora Maar a 28 ans, en 1935, quand Paul Eluard la présente au faune charmeur qui a presque le double de son âge. A la fois photographe, peintre et modèle, jusqu’alors égérie de Georges Bataille, elle est liée au groupe surréaliste et milite contre le fascisme. Son intelligence fascine Picasso, qui ne se décide pourtant pas à quitter Marie-Thérèse Walter et se divertit des batailles qui opposent les deux rivales. A propos du peintre, la vieille dame qui est morte à 89 ans, oubliée, solitaire, avait coutume de dire :
Je n’étais pas sa maîtresse, c’est lui qui était mon maître
Henriette Theodora Markovitch, fille d’un architecte croate, était devenue Dora Maar dans le Montparnasse des années trente. C’est sous ce nom qu’elle avait appris la photo auprès de Man Ray, fasciné Georges Bataille et séduit Picasso.
Picasso avait été la grande aventure de sa vie. Et sans doute la dernière. L’homme qui inventait une nouvelle manière de peindre chaque fois qu’il changeait de femme avait imposé à Dora une épreuve qui fut épargnée à ses autres muses. Elle devait le partager avec Marie-Thérèse Walter, qui avait eu le privilège de lui donner une fille, Maya. Alors ils avaient choisi de se séparer. Dora était restée enfermée avec ses fantômes et elle était morte une première fois. (…)
Elle reste à tout jamais «La Femme qui pleure»
Pour les millions de visiteurs des expositions Picasso, elle restera à tout jamais «La femme qui pleure», le célèbre tableau peint en 1937. A son enterrement, dans le caveau familial du cimetière de Clamart, quelques fleurs seulement et sept personnes, dont deux voisines et la concierge de son immeuble.
Grâce à Paul Eluard qui les a présentés, Dora et Picasso se sont rencontrés en1935 aux Deux Magots, à Saint-Germain-des-Prés. Il est troublé par cette jeune femme brune, au visage grave et émouvant, qui joue de ses mains aux ongles rouges. Elle est artiste comme lui, intelligente, fréquente assidûment les milieux surréalistes et, surtout, elle parle espagnol.
Picasso, se sentant sans doute éloigné de la guerre civile, l’identifie à «son Espagne» qui souffre… Débute alors une liaison orageuse, tumultueuse, qui durera huit ans. C’est elle qui trouve l’atelier des Grands-Augustins, où il restera pendant toute la guerre d’Espagne et l’occupation allemande. Elle abandonne la photo, se remet à la peinture et devient sa muse.
Sa rupture avec Picasso la conduit à Saint-Anne
Après la douloureuse cohabitation avec Marie-Thérèse, Françoise Gilot apparaît en 1943 dans la vie de Picasso. C’est la rupture avec Dora Maar. Un terrible traumatisme dont elle ne se remettra jamais. Un soir, au cinéma La Pagode, elle délire, hurle, se croit dans un temple bouddhiste, jette ses chaussures… Elle est internée à Saint-Anne. Jacques Lacan réussit à l’en faire sortir. Que devient-elle alors ?
Elle n’avait rien de «La Femme qui pleure», elle s’étourdissait dans la vie mondaine, sortait beaucoup avec la vicomtesse de Noailles, retrouvait ses amis Gallimard, Balthus… au Catalan, rue Saint-André-des-Arts. Elle recevait aussi souvent à Ménerbes, près de Gordes, dans une très jolie maison, typique du Midi, que Picasso lui avait offerte quelques années auparavant.
Sa vie semblait avoir repris un cours normal mais, brusquement, vers 1950, du jour au lendemain, elle disparaît. On ne la voit plus. Elle ne reçoit plus. Une sorte de retrait mystique. Elle partage alors son isolement volontaire entre Ménerbes et son appartement parisien, au deuxième étage du 6 rue de Savoie, tout près de l’atelier des Grands-Augustins.
Hormis cette chambre hantée où grouillent les monstres de Picasso, le reste est simple : quelques meubles de famille, des fauteuils Louis-Philippe et, trônant dans le salon, une autocaricature de Picasso en chauffeur datant des années 1900, beaucoup de livres ; dans l’atelier, de nombreux tableaux, rangés le long des murs. Elle a vécu là pendant près de quarante-cinq ans, seule. (…)
Bio signée Paris-Match
par EDNA  31

JEUDI

SEPTEMBRE
2020
PORTRAITS DE FEMMES
 
Vivant dans la province du Hunan, Yang Huanyi fut la dernière femme sachant utiliser le nüshu. Ce système d'écriture est le seul connu à être exclusivement utilisé par des femmes.
Il y a peu d'écrits en nüshu, car la tradition voulait qu'ils soient brûlés ou enterrés avec leurs auteurs.
Yang Huanyi est invitée en septembre 1995 à la quatrième conférence des Nations unies sur les femmes à Pékin.
C'est à cette occasion qu'elle révèle au grand public l'existence du nüshu.
Son âge exact est controversé. Elle serait née en 1906 et morte à plus de quatre-vingt-dix ans
par EDNA  13

JEUDI

JUILLET
2020
PORTRAITS DE FEMMES
 
Edith Louisa Cavell, née le 4 décembre 1865 à Swardeston en Angleterre et morte le 12 octobre 1915 à Schaerbeek en Belgique, est une infirmière britannique fusillée par les Allemands pour avoir permis l'évasion de centaines de soldats alliés de la Belgique alors sous occupation allemande pendant la Première Guerre mondiale.
Malgré la pression internationale et la publicité donnée par la presse mondiale à l'époque sur son procès en cour martiale, elle est exécutée pour haute trahison
Retentissement dans la presse et dans l’opinion à travers le monde
L’exécution choqua le monde entier et déchaina partout contre les Allemands l’opinion publique, déjà choquée dès les premiers jours de la guerre par le massacre de populations civiles belges et la destruction de nombreuses villes, exactions que la propagande alliée avait fait connaître sous l’appellation de Viol de la Belgique.
Edith Cavell fut considérée en Grande-Bretagne comme une martyre. Elle « symbolisa le dévouement d’une femme en temps de guerre » et les Britanniques pouvaient par là s’identifier eux aussi avec les « victimes de l’invasion ». Avec les autres atrocités allemandes, comme le massacre de Dinant, cette exécution fit l’objet de nombreux articles dans la presse internationale. Les Allemands, qui ne s’étaient pas attendus à l’indignation du public, furent incapables de la contrecarrer efficacement dans les médias. À la suite de cette exécution le général Sauberzweig fut relevé de ses fonctions ; le haut-commandement militaire n’en prétendit pas moins qu’elle était parfaitement légale.
Du côté allemand par la suite, tout en défendant la légalité de l’exécution, les Allemands convinrent que c’était une grave erreur politique.
En 2008 Andreas Toppe, historien du droit, reconnut enfin que la condamnation était contestable en vertu des règlements de La Haye. Même si les actes d’Edith Cavell étaient certainement punissables, il s’étonnait « qu’on eût jugé qu’elle méritait la mort sans faire référence à la moindre disposition du Code pénal »
par EDNA  14

LUNDI

JUILLET
2020
PORTRAITS DE FEMMES
 
Hou Yifan (en chinois : 侯逸凡 ; en pinyin : Hóu Yìfán), née le 27 février 1994 dans la province du Jiangsu, est une joueuse d'échecs chinoise.
Prodige des échecs, elle obtient la norme de Grand maître international en 2008 et, à l'âge de 14 ans et 6 mois, elle devient championne du monde d'échecs en 2010, ce qui en fait la plus jeune femme à avoir obtenu ces deux titres. Elle conserve sa couronne mondiale en 2011, mais perd son titre en 2012 au profit d'Anna Ushenina, avant de lui reprendre en septembre 2013 en la battant très facilement en match, sur le score de 5,5 – 1,5 (+4 =3).
En 2015, elle est absente du championnat du monde féminin ; le titre revient à Mariya Mouzytchouk qui affronte Hou Yifan en 2016 pour le titre mondial. Elle récupère son titre sur la marque de 6 à 3 (+3 =6). Mais, en mai 2016, elle indique dans une interview qu'elle quitte le cycle de qualification du championnat du monde féminin d'échecs, n'étant pas d’accord avec le système employé.
Au 1er mai 2018, avec un classement Elo de 2 658 points, Hou Yifan est la 1re joueuse mondiale féminine et 89e joueur mondial
par EDNA  17

VENDREDI

JUIN
2020
PORTRAITS DE FEMMES
 
Iolanda Gigliotti, dite Dalida, est une chanteuse et actrice française d'origine italienne, née le 17 janvier 1933 au Caire (Égypte) et morte le 3 mai 1987 à Paris.
Issue d'une famille calabraise installée en Égypte, elle est élue Miss Égypte 1954 et tourne plusieurs films au Caire. Résidant en France à partir de 1954, elle connaît son premier succès de chanteuse avec le titre Bambino. Se façonnant un répertoire regroupant plus de 700 chansons interprétées en plusieurs langues, elle devient une grande figure de la chanson française et bénéficie d'une popularité dépassant la scène francophone.
Parmi ses chansons les plus connues, figurent Come prima, Les Gitans, Gondolier, Les Enfants du Pirée, Itsi bitsi petit bikini, La Danse de Zorba, Le Temps des Fleurs, Darla dirladada, Paroles... Paroles..., Gigi l'amoroso, Il venait d'avoir 18 ans, Salma Ya Salama, Laissez-moi danser et Mourir sur scène. Embrassant plusieurs styles musicaux, tels que le twist, la pop et le raï, elle est également une des premières artistes françaises à interpréter des chansons disco avec les titres J'attendrai et Bésame mucho.
Souffrant d’une dépression — en raison notamment d'une succession de drames personnels —, elle se suicide quelques mois après avoir été l'actrice principale du film dramatique égyptien Le Sixième Jour. Sa vie privée et sa mort lui façonnent une image d’icône au destin tragique.

par EDNA  15

SAMEDI

MAI
2020
PORTRAITS DE FEMMES
 
Mathilde l'Emperesse est une princesse de la maison de Normandie née vers le 7 février 1102, probablement à Sutton Courtenay dans l'Oxfordshire, et morte le 10 septembre 1167 à Rouen, en Normandie. Impératrice du Saint-Empire romain germanique, elle revendique le trône du royaume d'Angleterre contre Étienne de Blois. Leur lutte, une longue guerre civile surnommée « l'Anarchie », dure de 1135 à 1153.
Fille du roi d'Angleterre Henri Ier, Mathilde épouse le roi des Romains Henri V en 1114. Elle participe au gouvernement du Saint-Empire à ses côtés, notamment en assurant la régence en son nom en Italie pendant deux ans. Ils n'ont pas d'enfants et à la mort d'Henri, en 1125, le titre impérial revient à son rival Lothaire de Supplinbourg.
L'Angleterre est alors confrontée à une crise dynastique, car le seul fils d'Henri Ier, Guillaume Adelin, est mort noyé en 1120. Ne parvenant pas à avoir un autre fils, le roi choisit Mathilde comme héritière et la remarie à Geoffroy V d'Anjou, héritier du comté d'Anjou, afin de protéger la frontière sud du duché de Normandie. Néanmoins, à la mort d'Henri en 1135, c'est un cousin de Mathilde, Étienne de Blois, qui ceint la couronne grâce au soutien de l'Église et d'une partie des barons d'Angleterre.
Mathilde traverse la Manche en 1139 pour s'emparer de l'Angleterre avec l'aide de son demi-frère Robert de Gloucester. Ses forces parviennent à faire prisonnier Étienne à la bataille de Lincoln, en février 1141, mais elle ne peut être sacrée reine en l'abbaye de Westminster en raison de l'opposition violente de la population de Londres. Elle se contente du titre de « dame des Anglais » (domina Anglorum). Libéré à la suite d'un échange de prisonniers, Étienne assiège Mathilde dans le château d'Oxford durant l'hiver 1141, mais elle parvient à s'échapper de nuit.
Dans les années qui suivent, la guerre civile aboutit à une impasse : ni Mathilde, qui contrôle le sud-ouest de l'Angleterre, ni Étienne, qui domine le sud-est et les Midlands, n'est en mesure d'emporter un avantage décisif sur l'autre. L'Emperesse rentre en Normandie en 1148, laissant son fils aîné Henri mener le conflit. Par le traité de Wallingford, conclu en 1153, Étienne reconnaît le prince Henri comme son héritier, ce qui met un terme à l'Anarchie. L'année suivante, le roi meurt et le fils de Mathilde accède au trône.
Mathilde passe les dernières années de sa vie près de Rouen et se consacre au gouvernement de la Normandie, où elle représente l'autorité de son fils. Elle joue parfois un rôle de conseillère et s'offre en vain comme intermédiaire dans la querelle opposant Henri à l'archevêque Thomas Becket dans les années 1160. Elle est réputée pour sa piété et fonde plusieurs monastères en Normandie. À sa mort, en 1167, elle est inhumée sous le grand autel de l'abbaye Notre-Dame du Bec, mais ses restes sont ultérieurement déplacés à la cathédrale Notre-Dame de Rouen.
par EDNA  15

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SAMEDI

AVRIL
2020
PORTRAITS DE FEMMES
 
Gia Carangi (29 janvier 1960, Philadelphie, PA - 18 novembre 1986, Philadelphie, PA) était un mannequin américain de la fin des années 1970 au début des années 1980. Carangi, qui était d'origine italienne, galloise et irlandaise, est régulièrement considérée comme la première Top model bien que ce titre soit également attribué à Janice Dickinson et Dorian Leigh .
La célèbre modèle Cindy Crawford, qui s’afficha ensuite à la une de nombreux magazines de mode contemporains à Gia, a été surnommée Baby Gia de par sa ressemblance . Gia était aussi la première à présenter des poses, expressions faciales et gestes inhabituels. Elle est créditée par beaucoup de connaisseurs de la mode d'être à l’origine d’un nouveau style, repris ensuite très largement dans le milieu.
Carangi fit la couverture de nombreux magazines de mode comme Vogue, le 1er avril 1979; Vogue Paris, avril 1979 ; American Vogue, août 1980; Vogue Paris, août 1980; Vogue Italia, janvier 1981 ; ainsi que de nombreux numéros de Cosmopolitan entre 1979 et 1982.
Après être devenue dépendante à la drogue, sa carrière de mannequin déclina rapidement. Elle devint plus tard infectée par le SIDA et mourut de cette maladie à Philadelphie à l’âge de 26 ans. Sa mort ne fut pas très médiatisée et peu de gens de l'industrie de la mode furent au courant.
Carangi est connue pour être l'une des premières femmes célèbres à mourir de cette maladie .
par EDNA  28

JEUDI

AVRIL
2020
PORTRAITS DE FEMMES
 
Dolly Rebecca Parton est une chanteuse de country et de pop, auteur-compositeur-interprète, musicienne multi-instrumentiste, actrice, écrivain, scénariste et productrice américaine née le 19 janvier 1946 à Sevierville dans le Tennessee aux États-Unis.
En un demi-siècle, elle est devenue la reine de la musique country (« Queen of Country Music »).
Elle a vendu plus de 100 millions d'albums dans le monde. Elle a atteint trois fois la première marche du classement POP aux États-Unis et 24 fois en musique country.
À ce jour, Dolly Parton a écrit plus de 3 000 chansons et a produit plus de 65 albums.
Elle s'est également engagée depuis 1990 dans une organisation à but non lucratif, Imagination Library, qui vise à offrir gratuitement des livres chaque mois à des enfants du Royaume-Uni, du Canada et des États-Unis2.
Anecdotes
  • La brebis Dolly, célèbre pour avoir été le premier mammifère cloné de l'histoire (à Édimbourg en Écosse), a été nommée ainsi en hommage à Dolly Parton et à sa poitrine abondante (référence au fait que le clonage fut réalisé à partir de cellules de glande mammaire)3.
  • Dolly est aussi la marraine de Miley Cyrus, la fille du chanteur country Billy Ray Cyrus, qui est également un de ses amis proches.
  • Dolly Parton apparait dans un épisode des Simpsons (Les Prisonniers du stade), où elle libère de la prison du Superbowl Homer et d'autres habitants de Springfield qui ont été victimes d'une arnaque aux faux billets. Elle utilise un dissolvant très puissant tiré de son maquillage pour détruire la serrure.
  • Au Poker Texas Hold'em, la main 9 et 5 a comme surnom Dolly Parton, en référence à la chanson 9 to 54.

  • par EDNA  25

    DIMANCHE

    MARS
    2020
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Ellen Church, née le 22 septembre 1904 à Cresco (Iowa) et morte le 22 août 1965 à Terre Haute (Indiana), est la première hôtesse de l'air de l'histoire de l'aviation.
    Infirmière, hotesse de l'air,....
    Infirmière à Cresco dans l'Iowa aux États-Unis, elle était une jeune fille de bonne famille.
    Alors âgée de 25 ans, la jeune femme passionnée d’aviation décide de tenter ses chances dans ce domaine exclusivement masculin. A l’époque elle fait partie des rares femmes à avoir obtenu un brevet de pilote et souhaite devenir commandant de bord. Cependant, les mœurs de l’époque empêchent malheureusement les femmes d’occuper de tels postes.
    Déterminée à travailler dans l’aviation, Ellen Church obtient un rendez-vous avec Steve Stimpson, membre haut placé de la Boeing Air Transport (BAT). Elle propose alors à ce dernier d’embaucher des infirmières afin de prendre soin des passagers, dans le but notamment d'aider les gens à gérer le stress – l’avion n’étant pas encore un moyen de transport très répandu – ou encore prodiguer des soins en cas de problème. Ce dernier décide alors de l’embaucher à l’essai pour une durée de 3 mois.
    Elle embarqua le 15 mai 1930 sur le vol San Francisco - Chicago (cette ligne existe depuis 1927), de la compagnie Boeing Air Transport (BAT), future United Airlines. En uniforme d’infirmière, Ellen accueille les passagers, prend leurs tickets, s'occupe de leurs bagages et propose des boissons. Les clients sont alors ravis d’avoir une présence féminine sur le vol.
    L'essai fut concluant et au bout de 3 mois la compagnie aérienne BAT embauchera 20 nouvelles hôtesses surnommées les "Skygirls". Ces dernières devaient à l’époque avoir moins de 25 ans, peser 52 kg, mesurer moins d’1,58 m et être infirmières.
    Cette idée sera ainsi reprise par les compagnies aériennes concurrentes, et en 1940, un millier d’hôtesses de l’air ont été recrutées. Le diplôme d’infirmière n’est toutefois plus un pré-requis, les passagers étant maintenant habitués à l’avion.
    L'idée d'engager des hôtesses de l’air vient donc des États-Unis, où la présence de femmes à bord de l'appareil est censée rassurer les passagers, le personnel de bord étant jusqu’alors exclusivement masculin (le premier agent de bord d'aéronefs commerciaux fut Heinrich Kubis en 1911. Depuis cette date, seuls des hommes opéraient à cette fonction).
    Le métier d’hôtesse de l’air voit alors le jour, et la tenue d’infirmière est remplacée par des uniformes aux couleurs des compagnies aériennes.
    par EDNA  35

    DIMANCHE

    MARS
    2020
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Lola Montez, née Marie Dolores Eliza Rosanna Gilbert, à Grange (comté de Sligo en Irlande) le 17 février 1821 et morte à New York (USA) le 17 janvier 18611, est une danseuse exotique, actrice et courtisane d'origine irlandaise, célèbre pour avoir été la maîtresse du roi Louis Ier de Bavière.
    Sa vie
    Elizabeth («Eliza») Gilbert a passé une grande partie de son enfance en Inde mais a été éduquée en Écosse et en Angleterre.
    À 19 ans, elle s' enfuit avec le lieutenant Thomas James; Le couple se sépare cinq ans plus tard et, en 1843, Gilbert entame une carrière de danseur.
    Ses débuts à Londres en juin sous le nom de «Lola Montez, la danseuse espagnole» furent perturbés lorsqu'elle est reconnue comme Mme James.
    Le fiasco aurait probablement mis fin à la carrière de quelqu'un de moins déterminé, mais Montez a reçu d'autres engagements de danse dans toute l'Europe. Au cours de ses voyages, elle aurait formé des liaisons avec Franz Liszt et Alexandre Dumas , entre autres.
    À la fin de 1846, Montez danse à Munich et Louis Ier de Bavière fut tellement frappé par sa beauté qu'il lui offrit un château. Elle accepta, devint la baronne Rosenthal et la comtesse de Lansfeld, et demeura sa maîtresse.
    Sous l'influence de Montès (le cabinet est devenu connu sous le nom « Lolaministerium »), Louis inaugura des politiques libérales et anti - jésuites mais son affection pour elle contribua à provoquer l'effondrement de son régime dans la révolution de 1848.
    En Mars de cette année Louis a abdiqué en faveur de son fils . Montez s'enfuit à Londres où, en 1849, elle épouse le lieutenant George Heald, même si elle n'a jamais été divorcée de James.
    Heald la quittera plus tard.
    De 1851 à 1853, Montez se produit aux États-Unis. Son troisième mariage, avec Patrick P. Hull de San Francisco en 1853, s'est terminé par un divorce peu après son arrivée à Grass Valley, en Californie.
    Montez s’installe ensuite à New York après une tournée infructueuse en Australie (1855–1856) et a réuni un public de conférenciers sur des sujets tels que la mode, la galanterie et les belles femmes.
    Une conversion religieuse apparemment authentique l'a conduite à se lancer dans diverses philanthropies personnelles.
    Montez a publié plusieurs ouvrages dont "Anecdotes of Love" relatant les événements les plus remarquables liés à ses histoires d'amour, sur l'art de la fascination (1858) sur les conférences de Lola Montez, y compris son autobiographie (1858).
    La notoriété internationale de son apogée a persisté longtemps après sa mort et a inspiré de nombreuses oeuvres littéraires et ballétiques .
    par EDNA  34

    JEUDI

    JANVIER
    2020
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    L'accident
    L'accident au GP São Paulo, Brésil.
    En 1936, Hellé Nice s'est rendue au Brésil pour participer à deux courses de Grand Prix. Au cours du Grand Prix de São Paulo, alors qu'elle était en deuxième position, derrière le champion brésilien Manuel de Teffé, un terrible accident faillit lui coûter la vie. Les causes de l'accident restent floues, mais une botte de paille se retrouva sur la piste et Hellé Nice la percuta à plus de 160 km/h ce qui lui fit perdre le contrôle de son bolide.
    Son Alfa Romeo fut projetée dans les airs et s'écrasa dans les tribunes, tuant quatre spectateurs et en blessant plus de trente autres. Hellé Nice éjectée de sa voiture, percuta un soldat de plein fouet, ce qui lui sauva la vie. La force de l'impact tua cependant le soldat et la laissa inconsciente. Elle sortit du coma trois jours plus tard et après deux mois en convalescence, sortit de l'hôpital.
    La tragédie fit d'elle un héros national pour la population brésilienne. De nombreuses familles donnèrent à leurs enfants le prénom Helenice ou Elenice. Aujourd'hui, un grand nombre de femmes portent ce prénom au Brésil7. Bien que Hellé Nice n'en ait jamais parlé publiquement, cet accident a eu un profond impact et la mémoire des événements la hanta pour le restant de sa vie.
    Le retour
    En 1937, elle tenta un retour en course, dans l'espoir de participer aux Mille Miglia en Italie et au Grand Prix de Tripoli qui offraient de très importantes sommes d'argent.
    Toutefois, elle ne put obtenir le soutien nécessaire et elle se résigna à participer aux essais d'endurance de la firme Yacco réservés aux femmes sur l'autodrome de Montlhéry en France,au volant d'une Matford. En alternance avec trois autres pilotes femmes, Hellé Nice conduisit pendant dix jours et dix nuits d'affilée, battant elle-même dix records mondiaux, records qu'elle détient encore à ce jour (voir détails à Odette Siko).
    Les deux années suivantes, elle participa à des rallyes en espérant rejoindre l'équipe Bugatti. Toutefois, en août 1939, son ami Jean Bugatti se tue, lors de l'essai d'une voiture de l'usine familiale et un mois plus tard, les courses automobiles prirent fin en Europe avec le début de la Seconde Guerre mondiale.
    Elle eut le temps de remporter la seconde et dernière manche du Championnat féminin de l'Union Sportive Automobile, organisée sur le Circuit du Comminges le dimanche 6 août 1939 à bord d'une Juvaquatre Renault face à neuf autres concurrentes nationales (épreuve du championnat intitulé « Les Comminges 1939 », en fait un critérium automobile féminin), avec en prime le meilleur temps au tour.
    Quelques semaines plus tôt, elle avait terminé le 11 juin, deuxième de la première épreuve sur le circuit de Péronne, derrière Yvonne Simon (dans le cadre du Grand Prix de Picardie)8.
    En 1943, au milieu de l'occupation allemande de la France, elle déménagea sous le doux climat de la Côte d'Azur et y acheta une villa dans la ville de Nice, où elle vécut avec l'un de ses amants pour le reste de la guerre.
    Accusations
    En 1949, le premier Rallye Monte-Carlo d'après-guerre eut lieu dans la principauté de Monaco et Hellé Nice était là pour prendre part à la manifestation. Lors d'une grande fête organisée pour célébrer le retour à la course, Louis Chiron, un multiple champion de Grand Prix, tout à coup traversa la salle et accusa Hellé Nice d'être un agent de la Gestapo durant la guerre.
    À l'époque, une telle accusation pouvait être un sérieux revers pour une carrière et venant d'un homme aussi puissant que Louis Chiron, même s'il ne fournit aucune preuve, marqua la fin carrière de pilote d'Hellé Nice. Lâchée par ses sponsors, elle n'a jamais recouru et suite à cela, son nom et ses grandes réalisations ont été effacées des annales de l'histoire de la course automobile.
    Délaissée par ses amis et connaissances, son amant l'abandonna également. Avec lui, s'envolait une grande partie de son argent et rapidement les maigres fonds qu'ils lui restaient se réduisirent au point qu'elle dut accepter la charité d' un organisme parisien privé nommé mis en place par des artistes pour venir en aide aux anciens artistes nécessiteux et nommé La Roue tourne.
    Aucun des faits de l'accusation de Louis Chiron n'a jamais été éclairci et des recherches récentes, faites par Miranda Seymour, auteur de la biographie de Hellé Nice publiée en 2004, n'ont jamais prouvé sa culpabilité. Biographe respecté, Seymour est même allée jusqu'à vérifier les documents officiels à Berlin et a été informée par les autorités allemandes qu' Hellé Nice n'a jamais été un agent. Ironie du sort, Chiron lui-même, conduit par le désir d'une voiture plus performante, a piloté pour l'équipe Mercedes-Benz que les nazis ont utilisé comme un objet de propagande en faveur de leur philosophie de la supériorité raciale, à un moment où son collègue juif et rival René Dreyfus ne le pouvait pas.
    Les dernières années
    Une des plus illustres femmes pilotes, symbolisant l'émancipation féminine au xxe siècle, ayant participé avec succès à plus de soixante-dix événements au plus haut échelon de la course automobile, était désormais totalement ruinée. Elle a passé tristement ses dernières années totalement incognito à Nice, mais loin des luxueux palaces de la Riviera, dans un minuscule logement situé dans le quartier ouvrier de Riquier (rue Edouard-Scoffier).
    Éloignée de sa famille pendant des années, elle est morte sans un sou en 1984, sans ami, et complètement oubliée par le milieu mondain, huppé et aisé gravitant autour des courses automobile dont elle faisait autrefois partie. Sa crémation fut payée par La Roue tourne l'organisme de charité qui l'avait aidée, et les cendres ont été envoyées à sa sœur dans le village de Sainte-Mesme près de son lieu de naissance où ses parents étaient déjà enterrés. Sa sœur, qui n'avait jamais apprécié son mode de vie très libre « à la garçonne » (sic), ne prit même pas la peine de faire graver son nom sur la tombe familiale.
    Il fallut attendre 2010 et l'initiative de Miranda Seymour, sa biographe et d'admiratrices américaines qui avaient créé la Hellé Nice Foundation, pour que ce « méchant oubli » fut rectifié et qu'une plaque commémorative puisse désormais honorer sa mémoire, tandis qu'une rue de son village natal porte maintenant son nom.
    par EDNA  24

    MARDI

    JANVIER
    2020
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Carrière de pilote
    À l'époque, la région parisienne était l'un des principaux pôles de l'industrie automobile française et il y était organisé de nombreuses compétitions pour les amateurs d'automobiles. Hellé Nice aimait la sensation que procure la conduite de voitures rapides, elle sauta sur l'occasion pour participer à une course organisée par la jet set parisienne de l'époque. Femme athlétique, elle a également été une passionnée de ski alpin, mais un accident sur les pistes endommagea gravement son genou et mit fin à sa carrière de danseuse. Peut-être inspirée par Charlotte Versigny qui avait participé sur une Talbot au Grand Prix automobile de La Baule en 1927, Hellé Nice décida de tenter sa chance en tant que pilote professionnel.
    En 1929, le 2 juin1, au volant d'une Omega-Six, elle remporta une course de Grand-Prix féminin sur l'Autodrome de Montlhéry.
    Le 2 décembre, sur le même circuit, elle atteint au volant d'une Bugatti 35C, la vitesse de 197,708 km/h sur un tour et 194 km/h de moyenne sur les 10 tours de l'épreuve 2 en établissant un nouveau record du monde de vitesse féminin3.
    Profitant de sa notoriété, l'année suivante, elle fit une tournée aux États-Unis et participa à partir du 10 août 1930 à de nombreuses courses sur une Miller, voiture de fabrication américaine1.
    Peu de temps après son retour d'Amérique, dans un café sur les Champs-Élysées à Paris, Philippe de Rothschild se présenta à elle. Pendant quelque temps, ils partagèrent l'amour de la course automobile. Rothschild qui engageait sa Bugatti présenta Hellé à Ettore Bugatti. Le propriétaire de la fameuse marque pensa qu'Hellé Nice serait la personne idéale à ajouter à la liste de pilotes masculins de sa ligne de véhicules de course. Après avoir ouvertement annoncé son désir de rivaliser avec les hommes, elle atteignit son objectif après une troisième place lors du Grand Prix Bugatti de juin 1930 organisé au Mans4, quand elle pilota en 1931 une Bugatti Type 35C dans cinq grandes courses dont les Grand Prix en France, d'Italie et de Monza.
    Hellé Nice est facilement reconnaissable dans sa voiture de course bleu clair, gardant la bouche ouverte en course. Elle a adoré chaque minute de sa vie et exploité sa féminité, se décrivant elle-même comme une concurrente ne craignant pas de piloter contre les hommes. Elle séduisait les foules partout où elle courait tout en augmentant ses revenus avec une variété de produits dérivés. Bien que n'ayant pas remporté un seul Grand Prix, elle a été une concurrente légitime, et a souvent terminé devant quelques-uns des meilleurs pilotes masculins.
    Au cours des années suivantes, seule femme sur le circuit du Grand Prix, elle a continué de piloter des Bugatti et Alfa Romeo contre les plus grands pilotes du moment comme Tazio Nuvolari, Robert Benoist, Rudolf Caracciola, Louis Chiron, Bernd Rosemeyer, Luigi Fagioli, et Jean-Pierre Wimille, entre autres. Comme la plupart des pilotes, Hellé Nice courut non seulement dans les courses de Grand Prix, mais prit également part à des courses de côtes et des courses de rallyes sur route partout en Europe, comme le célèbre Rallye automobile Monte-Carlo, dont elle remporta la Coupe des Dames en 1936, avec Mme Marinovitch sur Matford Alsace V8 no 50 (équipage classé dix-huitième au général).
    Elle s'imposa aussi au Rallye Paris - Saint-Raphaël Féminin, en 1932 sur Bugatti Type 35B suralimentée5 (en gagnant au passage la côte de Pougues-les-Eaux sur 1 kilomètre6), puis en 1933 elle concourut dans la même course avec Odette Siko, qui avait terminé quatrième des 24 Heures du Mans 1932.
    Le 10 septembre 1933, elle participa à l'une des courses les plus tragiques de l'histoire. Au cours du Grand Prix d'Italie 1933 à l'Autodromo Nazionale di Monza, Giuseppe Campari, Baconin « Mario Umberto » Borzacchini et le comte polonais Stanisław Czaykowski, trois des plus grands pilotes de course de l'époque, se tuèrent. L'année suivante elle participe notamment à la Targa Abruzzi (de) avec Marcel Mongin sur Alfa Romeo 8C 2300 Monza (abandon).
    par EDNA  34

                  
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