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LUNDI

JANVIER
2018
PORTRAITS DE FEMMES
 
Salomé (parfois Salomé II) (hebreu: Chlomite שלומית) est le nom d'une princesse juive du ier siècle mentionnée chez l'historiographe judéo-romain Flavius Josèphe. Fille d'Hérodiade et d'Hérode « fils d'Hérode », elle épouse en premières noces son oncle (le demi-frère de son père) Philippe II, puis Aristobule de Chalcis, roi d'Arménie Mineure .
Dans le Nouveau Testament, une « fille d'Hérodiade » — habituellement identifiée par la tradition chrétienne à cette Salomé — est protagoniste d'un épisode des évangiles selon Matthieu et selon Marc qui est semblable à un récit vétérotestamentaire et autre populaire profane, et que son possible aspect scandaleux lui rend historiquement peu vraisemblable pour certains historiens : la fille — ou la « fillette »5 — d'Hérodiade danse devant Hérode Antipas qui est son beau-père, peut-être son père5. Charmé, celui-ci lui accorde ce qu'elle veut. Sur le conseil de sa mère, elle réclame alors la tête de Jean Baptiste, qu'Hérode Antipas fait apporter sur un plateau.
L'enfant sans désir propre qui apparaît dans l'épisode néotestamentaire devient un personnage de tentatrice sensuelle qui inspire les artistes, particulièrement aux xixe et xxe siècles
par EDNA  14

MERCREDI

JANVIER
2018
PORTRAITS DE FEMMES
 
C'est l'histoire de trois filles belles et intelligentes dans la République dominicaine de la fin des années 40. A l'époque le pays est dirigé par le dictateur Rafael Trujillo. Ce dernier invite les filles à un bal et jette son dévolu sur l'une d'entre elles, Minerva. Elle refuse, refuse encore et encore puis se retrouve jetée en prison parce qu'elle fricote avec un communiste. Une fois libérées, elle et ses sœurs épousent des opposants au régime. Le 25 novembre 1960 elles sont assassinées par la milice du dictateur alors qu'elles rendent visite à leurs maris en prison. La goutte d'eau qui fait déborder le vase pour la rébellion puisque moins d'un an plus tard Trujillo est assassiné à son tour
Source: topito.com

par EDNA  10

SAMEDI

DECEMBRE
2017
PORTRAITS DE FEMMES
 
Margarete Kahn aussi connue sous le nom de Grete Kahn, disparue après sa déportation à Piaski en Pologne par les allemands, le 28 mars 1942, est une mathématicienne allemande victime de l'Holocauste
Elle est parmi les premières femmes à obtenir un doctorat en Allemagne. Son travail portait sur la topologie des courbes algébriques.
Margarete Kahn, fille d'Albert Kahn (1853-1905) marchand de Eschwege et propriétaire d'une usine de production de flanelle nait le 27 août 1880
Après avoir été à l'école primaire à partir de 1887, et à l'École supérieure pour filles à partir de 1889 à 1896, Margater Kahn prend des leçons privées pour préparer son Abitur, les écoles pour filles se faisant rares à cette époque dans la Hesse en Allemagne.
En 1904, elle a l'autorisation de préparer son Abitur au Gymnase Royal, à Bad Hersfeld. Elle appartient alors à la petite élite de jeunes femmes autorisée à préparer l'Abitur dans des écoles de garçons en externe au début du 20e siècle, en Allemagne.
Depuis que la Prusse a commencé à permettre aux femmes d'assister officiellement aux cours de l'université, et ce seulement à partir du semestre hivernal de 1908-1909, Margarete Kahn et son amie Klara Löbenstein fréquentent les universités de Berlin et de Göttingen en tant qu'étudiantes invitées.
En outre, Margarete Kahn suit des conférences et des cours techniques en mathématiques à l'Université Technique de Berlin. Ils y étudient les mathématiques, la physique, et l'enseignement dans les deux universités précédemment mentionnées. À l'Université de Göttingen, elle assiste à des séminaires donnés par, entre autres, David Hilbert, Felix Klein, Woldemar Voigt, et Georg Elias Müller ; à Berlin, elle suit les conférences données par Hermann Amandus Schwarz et Paul Drude à la Royal Académie Prussienne des Sciences. Son domaine de spécialisation est la géométrie algébrique.
Avec Löbenstein, elle tente de résoudre le seizième problème de Hilbert. Ce problème concerne la topologie de courbes algébriques dans un plan complexe. Dans sa formulation du problème, Hilbert avance qu'il y a pas de courbes algébriques de degré , consistant en 11 ovales séparés. Margarete Kahn et Klara Löbenstein développent alors des méthodes pour résoudre ce problème.
Malgré l'opposition de la faculté de Berlin, mais avec le soutien de l'Université de Göttingen, et de Felix Klein, Kahn obtient son doctorat en 1909 sous la direction de David Hilbert, à Göttingen, avec une thèse intitulée Eine allgemeine Methode zur Untersuchung der Gestalten algebraischer Kurven (Une méthode générale pour étudier les formes des courbes algébriques), et est donc l'une des premières femmes allemandes à obtenir un doctorat en mathématiques (les mathématiques font alors partie de la faculté de philosophie, à l'époque).
Elle passe sa soutenance – encore une fois, avec le soutien de Löbenstein – le 30 juin 1909.
Margarete Kahn ne peut poursuivre une carrière scientifique, les femmes en Allemagne ne pouvant obtenir d'habilitation à diriger des recherches avant 1920. Elle cherche alors un poste d'institutrice, et, en octobre 1912, elle décroche un emploi dans le système scolaire prussien, où elle travaille comme enseignante dans les collèges et les lycées de Katowice et Dortmund, et à partir de 1929, à Berlin.
D'origine juive, elle est forcée de démissionner en 1933 par les Nazis, et est renvoyée de l'éducation nationale en 1936. Elle est par la suite travailleuse forcée dans une usine de chaîne à neige de la Nordland Schneeketten.
Le 28 mars 1942, elle est déportée à Piaski, et depuis lors, disparue.
Le ghetto présent dans cette ville est liquidé et les juifs survivant à la liquidation ont été assassinés au camp d'extermination de Belzec.
Le 13 septembre 2008, un Stolperstein est posé au 127 Rudolstädter Straße à Wilmersdorf, en mémoire de Margaret Kahn4. Depuis 2013, une rue de Leverkusen porte son nom.
par EDNA  34

LUNDI

DECEMBRE
2017
PORTRAITS DE FEMMES
 
Dalila (en hébreu : דְּלִילָה, nom signifiant « guide » ou دلیله « coquette » en arabe) est l'un des personnages féminins de la Bible. Elle fait partie des figures féminines fatales de la religion juive car elle est sollicitée afin de soutirer le secret de sa force à Samson qui l'aime. Le récit biblique se trouve dans le Livre des Juges, au chapitre 16.
L'histoire
Samson l'Israélite aime Dalila dans la vallée de Sorek. Les princes des Philistins, ennemis d'Israël, proposent à Dalila chacun mille et cent sicles d'argent si elle découvre le secret de la grande force de Samson.
Elle essaie par trois fois de lui soutirer ce secret mais à chaque fois, Samson lui ment. Lorsque Dalila lui demande pour la quatrième fois de partager avec elle son secret, Samson s'impatiente et cède en lui révèlant que sa force vient de sa chevelure de nazir car il est consacré et dévoué à Dieu
Dalila le trahit alors. Elle envoie chercher les princes philistins pour leur annoncer qu'elle connaît le secret de la force de Samson. Ils lui versent l'argent promis. Dalila endort Samson sur ses genoux et lui coupe ses sept tresses. Samson perd sa force et le secours de Dieu. Les Philistins le saisissent, lui crèvent les yeux et le jettent dans la prison de Gaza.
par EDNA  12

MERCREDI

NOVEMBRE
2017
PORTRAITS DE FEMMES
 
La rânî Lakshmî Bâî (19 novembre 1828 – 18 juin 1858) (Marathi - झाशीची राणी लक्ष्मीबाई) de la principauté de Jhânsi en Inde du nord est une héroïne de la révolte des Cipayes, considérée comme la première guerre d'indépendance indienne par les nationalistes d'Inde. Elle est devenue un symbole de la résistance à la colonisation britannique.
Jeunesse et mariage
Elle naît en novembre 1828 (date probable) à Varanasi dans une riche famille de haute caste sous le nom de Manukarnika, un des noms du Gange. Elle reçoit une excellente éducation et apprend à monter à cheval et à manier les armes tout en jouant avec ses frères. Elle prend le nom de Lakshmî Bâî lors de son mariage avec Gangâdhar Râo, le mahârâja de Jhânsi.
Gangâdhar Râo était dans sa quarantaine à l'époque de leur mariage, en 1842. Il avait été marié en premières noces mais sa première épouse était morte sans donner naissance à un héritier. En 1851, la nouvelle rânî accouche d'un fils qui ne survit que trois mois. Conformément à la tradition indienne, en 1853, Gangâdhar adopte un parent, Damodar Râo, pour lui succéder sur le trône.
Succession et régence
Au décès de son père adoptif en 1853, Damodar Râo étant mineur, c'est la rânî Lakshmî Bâî qui assure la régence.
Le Gouverneur-Général Dalhousie décide alors que, suivant la doctrine de préemption qu'il a lui-même définie, puisque Gangâdhar Râo n'a laissé aucun héritier, l'état de Jhânsi est annexé par la Compagnie anglaise des Indes orientales, rejetant les prétentions de Damodar Râo comme héritier de droit. La rânî envoie une pétition à Dalhousie, puis en appelle à Londres, mais sans succès.
Héroïne de la révolte des cipayes
Refusant de renoncer à son royaume, Lakshmî Bâî rassemble en plein révolte des cipayes une armée de volontaires forte de 14 000 hommes et fait améliorer les défenses de la ville qui est attaquée par les Britanniques le 25 mars 1858. La bataille de Jhânsi est féroce, hommes et femmes participent à repousser les assiégeants et la rânî elle-même mène ses troupes pour la défense de la ville qui finit par tomber, après deux semaines de siège.
Un prêtre hindou (Vishnubhat Godse), témoin de la victoire britannique, relate qu'elle fut suivie de quatre jours d'incendies, de pillages et de meurtres, et que l'air empestait l'odeur forte de la chair brûlée. Les historiens britanniques, de leur côté, affirment que seuls quatre à cinq mille combattants ont été exécutés tandis que les civils étaient épargnés
La rânî réussit cependant à s'échapper à dos de cheval à la faveur de l'obscurité et parcourt en vingt-quatre heures les cent cinquante kilomètres qui la séparent de la forteresse de Kalpi où elle est rejointe par plusieurs princes rebelles. Là, elle les persuade de reprendre l'offensive et de s'emparer de la forteresse de Gwâlior. La réussite de cette opération resserre les rangs des rebelles. Mais les forces britanniques (les "Irish Hussars") ne tardent pas à reprendre la forteresse et Lakshmî Bâî meurt le deuxième jour des combats, le 18 juin 1858.

par EDNA  7

LUNDI

NOVEMBRE
2017
PORTRAITS DE FEMMES
 
Nakano Takeko (中野 竹子?) (1847-1868) est une femme combattante du domaine d'Aizu, qui participa et mourut à l'âge de 21 ans durant la guerre de Boshin.
Biographie
Née à Edo, Nakano est la fille de Nakano Heinai, un fonctionnaire d'Aizu. Elle est formée à l'écriture et au combat avant d'être adoptée par son professeur Akaoka Daisuke1. Après avoir travaillé aux côtés de son père adoptif en tant qu'instructeur d'arts martiaux durant les années 1860, Nakano entre à Aizu pour la première fois en 18681. Durant la bataille d'Aizu, elle combat avec une naginata (lance) et commande une unité entièrement composée de femmes qui participent à la bataille de façon indépendante car le doyen des serviteurs d'Aizu ne les a pas autorisées à combattre officiellement dans l'armée du domaine. Cette unité sera plus tard appelée l'« armée des femmes » (娘子隊, Jōshitai?).
Alors qu'elle mène une charge contre les troupes de l'armée impériale japonaise du domaine d'Ōgaki, elle reçoit une balle dans la poitrine. Plutôt que de laisser l'ennemi la capturer, elle demande à sa sœur, Yūko, de l'achever et de l'enterrer. Son corps est ainsi amené au Hōkai-ji (situé dans l'actuelle préfecture de Fukushima) et enterré sous un pin
Postérité
Un monument à sa mémoire est plus tard érigé auprès de sa tombe. La ville d'Aizu et l'amiral Dewa Shigetō participèrent à sa construction4. Durant le festival d'automne annuel d'Aizu, un groupe de jeunes filles portant des hakama (pantalons larges) et des bandeaux blancs prend part aux festivités pour commémorer les actions de Nakano et de son unité de femmes combattantes.
par EDNA  17

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MERCREDI

SEPTEMBRE
2017
PORTRAITS DE FEMMES
 
Marie-Laure Henriette Anne Bischoffsheim, par son mariage vicomtesse de Noailles, est une personnalité française du monde des arts, mécène, écrivain et peintre, née le 31 octobre 1902 à Paris, où elle mourut le 29 janvier 1970.
Issue de l'aristocratie juive par son grand-père Ferdinand Bischoffsheim (1837-1909) et son père, Maurice Bischoffsheim (1875-1904)1, et descendante du marquis de Sade par sa mère, née Marie-Thérèse de Chevigné, Marie-Laure Bischoffsheim était l'unique héritière d'une grande fortune. Elle était la petite-fille de la fameuse Laure de Sade, comtesse de Chevigné, l'un des modèles de la duchesse de Guermantes de Marcel Proust. Sa mère, veuve, se remaria en 1910 avec l'auteur dramatique à la mode Francis de Croisset, dont elle eut un fils et une fille.
Marie-Laure Bischoffsheim épousa en 1923 le vicomte de Noailles. De leur mariage naquirent deux filles :
  • Laure Madeleine Thérèse Marie de Noailles (1924-1979), qui épousa en 1946 Bertrand de La Haye Jousselin (1920-1995),
  • Nathalie Valentine Marie de Noailles (1927-2004), qui épousa en 1949 Alessandro Maria Perrone (1920-1980), dont elle se sépara en 1972.
    Elle ne connut pas son père, emporté par la tuberculose alors qu'elle était encore bébé, et un conseil de famille géra sa grande fortune. Elle vécut son adolescence dans un milieu mondain et cultivé. Elle passait ses étés à la villa Croisset à Grasse. Elle fut amie d'enfance de Jean Cocteau dont elle resta amoureuse toute sa vie (avec des éclipses).
    Le couple Noailles fit édifier à Hyères, dans le Var, la villa Noailles ou villa Saint-Bernard, de forme cubiste (que l'on peut visiter aujourd'hui), commandée à l'architecte Robert Mallet-Stevens.
    Leur hôtel particulier2, au 11, place des États-Unis dans le 16e arrondissement de Paris, fut le théâtre, pendant une quarantaine d'années, de réceptions somptueuses où la haute société parisienne et internationale côtoyait les artistes et les intellectuels du moment, dans un intérieur Art déco créé par Jean-Michel Frank3. Parmi les hôtes réguliers on peut citer Francis Poulenc, Henri Laurens, Darius Milhaud, Man Ray, Jean Hugo, Luis Buñuel, les frères Giacometti, Jacques Lacan et de nombreux autres. L'hôtel est aujourd'hui la Maison Baccarat.
    Liaisons
    Les amis et relations de Marie-Laure étaient nombreux. Elle aimait en particulier s'entourer d'artistes souvent nettement plus jeunes qu'elle. Lorsqu'il s'avéra que son mariage battait de l'aile, elle eut des liaisons ou des amitiés amoureuses avec des hommes qui étaient en général homosexuels ou bisexuels. Parmi eux :
    le millionnaire et mécène anglais Edward James, en 1933,
    le compositeur Igor Markevitch5, de onze ans son cadet, de 1933 à 1938 (Serge Lifar, en spectateur de cette liaison, lui donna le nom de Marie-Laure d'Agoult, la comparant ainsi à la maîtresse de Franz Liszt),
    Michel Petitjean, de huit ans son cadet, en 1938,
    le peintre Oscar Dominguez, qui se suicida en 1957,
    le manadier ( propriétaire d'un élevage de taureaux en Camargue ) Jean Lafont.
    Elle offrit également plus ou moins longuement ou fréquemment l'hospitalité, soit à Paris, soit à Hyères, à des amis liés à elle par des amours platoniques ou par l'amitié
    Ses dernières années
    Les surréalistes n'étant plus et elle-même s'étant assagie, Marie-Laure fit bénéficier de ses largesses des écrivains considérés comme étant 'de droite'. Elle rejoignit en 1955 le groupe qui, dans la mouvance des hussards, avait fondé en 1953 une coterie anti-nouveau-roman et éditait les Cahiers des saisons. Elle assistait aux déjeuners mensuels qui se tenaient au restaurant Le Procope, dont elle règlait la note. Elle y rencontrait Jacques Brenner, Marcel Schneider, Matthieu Galey, Solange Fasquelle (née La Rochefoucauld) et tant d'autres.
    En mai 68 elle retrouva son âme de gauche 6 (ou ses racines anarchistes) et se fit conduire en Rolls près des barricades du Quartier latin, accompagnée de Pierre Clementi, afin d'y soutenir les étudiants contestataires.
    Marie-Laure de Noailles mourut d'une embolie, le 29 janvier 1970 en l'hôtel Noailles à Paris. Après des obsèques en l'église Saint-Pierre-de-Chaillot, elle fut inhumée dans le caveau Bischofsheim, avenue Thierry, vingt-huitième division au cimetière Montparnasse.

  • par EDNA  20

    LUNDI

    SEPTEMBRE
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Madeleine Pelletier, née le 18 mai 1874 à Paris et morte le 29 décembre 1939 à Épinay-sur-Orge est en 1906 la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France. Elle est également connue pour ses multiples engagements politiques et philosophiques et fait partie des féministes les plus engagées au regard de la majorité des féministes françaises du xxe siècle.
    Elle interrompt très jeune ses études et fréquente dans son adolescence les groupes socialistes et anarchistes qui forment les idées qui restent les siennes jusqu'à sa mort. À vingt ans, elle décide de reprendre ses études malgré sa pauvreté, et parvient à devenir médecin. Cette réussite sociale ne la satisfait cependant pas et elle multiplie ses engagements dans la société. En 1906, elle est initiée franc-maçonne, est choisie comme présidente d'une association féministe et devient membre de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO).
    Au sein de la franc-maçonnerie comme à la SFIO, elle cherche à faire avancer la cause des femmes. Ses prises de position lui valent de fortes inimitiés au sein même de sa famille politique ou dans les rangs de la franc-maçonnerie. Les tentatives de mise à l'écart dans ces deux groupes l'incitent à se rapprocher des mouvements anarchistes et à changer de loge maçonnique.
    En 1917, elle s'enthousiasme pour la révolution d'Octobre en Russie et entreprend un voyage plein d'espérance pour admirer la réalisation de son idéal. Toutefois, la situation catastrophique du pays la fait déchanter, bien qu'elle conserve toujours la foi dans l'« idéal communiste ». Rentrée en France, elle reprend la lutte pour une société communiste avec des libertaires. Elle combat aussi la montée du fascisme sans cesser son combat féministe.
    Pour faire connaître ses idées, elle écrit de nombreux articles, publie des essais, des romans et des pièces de théâtre. Cet activisme est brisé en 1937 lorsqu'un accident vasculaire cérébral la rend hémiplégique. Elle reprend ses combats malgré son handicap à l'issue de sa convalescence. En 1939, elle est inculpée pour avoir pratiqué un avortement, mais ses accusateurs se rendent compte que son état physique ne lui permettait pas de réaliser cet acte. Ils la déclarent tout de même dangereuse pour elle-même et pour autrui, et la font interner en asile psychiatrique, où sa santé physique et mentale se détériore. Elle meurt d'un second accident vasculaire cérébral, le 29 décembre 1939.
    par EDNA  12

    LUNDI

    JUILLET
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Florence Eliza Cook (née le 3 juin 1856N 1 à Cobham dans le Kent et décédée le 22 avril 1904 à Londres) était une médium anglaise célèbre pour avoir été la première Britannique à réaliser une « matérialisation complète » en faisant « apparaître » l'esprit qui se faisait appeler « Katie King ». Diverses hypothèses ont été avancées pour expliquer les phénomènes : de la simple escroquerie à leur réalité en passant par un trouble de la personnalité multiple.
    Issue d'une famille de la toute petite classe moyenne, elle découvrit ses « capacités médiumniques » à quatorze ans. Elle travailla alors avec d'autres médiums pour apprendre à les contrôler. Rapidement, elle se spécialisa dans la matérialisation d'esprit. Petit à petit, elle fit apparaître « Katie King », d'abord seulement le visage puis au printemps 1873, l'« intégralité » de l'esprit. Jeune et jolie, elle devint très vite une star dans le monde du spiritualisme. Ses séances, véritables spectacles, attiraient un immense public. Elle devint la protégée d'abord de Charles Blackburn qui fut un véritable manager de sa carrière puis du scientifique William Crookes avec qui elle se livra à des expériences destinées à comprendre les phénomènes psychiques.
    Elle prit sa retraite de médium en mai 1874 lors d'une séance où « Katie King » fit ses adieux à la scène spiritualiste. Florence Cook épousa alors Edward Elgie Corner, un voisin et ami de la famille. Le mariage ne fut pas heureux. Des problèmes financiers poussèrent Cook à remonter sur scène. En 1880, lors d'une séance, elle fut démasquée. Des spectateurs révélèrent qu'elle jouait elle-même le rôle de l'esprit matérialisé. Après une dernière tentative manquée de retrouver son succès une vingtaine d'années plus tard, elle mourut d'une pneumonie chez elle, dans une relative pauvreté.
    par EDNA  7

    DIMANCHE

    JUILLET
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Émilienne Marie André, dite Émilienne d'Alençon, née à Paris le 17 juillet 1870 et morte à Monaco le 14 février 1945, est une théatreuse et grande courtisane française.
    Surnommée l'une des Trois Grâces de la Belle Époque, avec Liane de Pougy et Caroline Otero, elle est lancée dans le demi-monde, en 1885, par Charles Desteuque, dit « l’intrépide vide-bouteilles ». Elle fait ses débuts comme danseuse au Cirque d'été en 1889, avant de jouer au Casino de Paris, aux Menus-Plaisirs, aux Folies Bergère, à la Scala, aux Variétés.
    Elle est entretenue par le jeune duc Jacques d'Uzès, par Etienne Balsan puis par Léopold II de Belgique. Elle épouse le jockey Percy Woodland en 1905. On lui prête une liaison avec La Goulue, en 1889 et la poétesse Renée Vivien, vers 1908. Le guide Paris-Parisien la décrit en 1899 comme une « notoriété de la vie parisienne » et une « jolie demi-mondaine »
    Ses biens, parmi lesquels une importante collection de veilleuses en porcelaine et son précieux mobilier décoré de plaques de porcelaine, furent vendus à l'Hôtel Drouot en 1931. Elle mourut à Monaco et fut par la suite inhumée à Paris, au cimetière des Batignolles.
    Ses chapeaux furent les premiers de Coco Chanel, qu'elle contribua à lancer. Elle figure d'ailleurs dans le film Coco avant Chanel, où elle est interprétée par Emmanuelle Devos et également dans le documentaire Belles de nuit ou la fin d'une époque (Carole Wrona, 2012, Arte)

    par EDNA  7

    MARDI

    JUILLET
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    Rose Alphonsine Plessis dite Marie Duplessis, comtesse de Perregaux, née le 15 janvier 1824 à Nonant-le-Pin et morte le 3 février 1847 à Paris, est une célèbre courtisane française qui a inspiré à Alexandre Dumas Fils le personnage de Marguerite Gautier dans La Dame aux camélias.
    Nombre de faits connus au sujet d’Alphonsine Plessis ont été mélangés aux légendes contemporaines et au personnage littéraire auquel elle a donné naissance.
    L’enfance et la première jeunesse d’Alphonsine Plessis sont marquées par une extrême pauvreté, celle-ci devant travailler très jeune comme servante d’hôtel à Exmes, puis dans une fabrique de parapluie à Gacé. Montée à Paris à l’âge de quinze ans, elle travaille d’abord comme blanchisseuse et chapelière jusqu’à ce qu’elle devienne la maîtresse d’un riche commerçant qui la met dans ses meubles. Cette jeune femme extrêmement attirante au sourire enchanteur, dont la beauté inhabituelle, l’élégance et le style feront la célébrité, devient rapidement, à peine âgée de seize ans, la courtisane la plus convoitée et la plus onéreuse de Paris.
    Dans le portrait donné d’elle par Alexandre Dumas fils, elle était « grande, très mince, noire de cheveux, rose et blanche de visage, elle avait la tête petite, de longs yeux d’émail comme une Japonaise, mais vifs et fins, les lèvres du rouge des cerises, les plus belles dents du monde. » Elle apprend alors à lire et à écrire, apprend le piano, et finira par être considérée comme extrêmement vive et extraordinairement cultivée, capable de converser sur tous les sujets, les hommes riches en vue étant disposés à lui accorder une aide financière régulière en échange de sa compagnie dans leur vie sociale et privée. Édouard Viennot fait son portrait.
    Elle se met alors à tenir un salon fréquenté par les écrivains et les politiciens en vue. Elle se montre au bois de Boulogne et à l’Opéra. Elle modifie également son nom, ajoutant un « du » qui sonne plus noble à son patronyme et abandonnant le prénom d’Alphonsine pour celui de Marie1.
    Durant sa courte vie, Marie Duplessis fut célèbre pour sa réputation de discrétion, d’intelligence et d’amoureuse pleine d’esprit. Nul de ceux l’approchant pour la première fois n’aurait pu penser être face à une courtisane. Elle est, pour ces raisons, restée populaire et dans les bonnes grâces de plusieurs de ses bienfaiteurs même après la fin de leur liaison. Elle fut la maîtresse d’Alexandre Dumas fils de septembre 1844 à août 1845. Ensuite elle est censée être devenue la maîtresse de Franz Liszt, qui a affirmé plus tard lui avoir offert de vivre avec elle.
    Devenue la maîtresse du comte Édouard de Perregaux (1815 - 1898), elle l’épouse en janvier 1846 à Londres. Le comte, sincèrement épris, a 29 ans et elle 22. Le comte était fils d'Alphonse Perregaux et le mariage ne semble pas seoir à cette « courtisane ». Marie, devenue comtesse de Perregaux, retourne en France où elle s’abîme dans une vie de plus en plus agitée et dissipée en dépit de la phtisie qui la consume.
    Moins d’un an plus tard, elle s’éteint dans son logement du 11 boulevard de la Madeleine, complètement ruinée et abandonnée de tous, sauf de deux de ses anciens amants, le comte Gustav von Stackelberg et le comte de Perregaux, restés à ses côtés.
    Indigente, elle est inhumée dans une fosse commune, mais son mari, le comte de Perregaux, la fait exhumer pour lui assurer des funérailles décentes.
    Pauvre fille ! on m’a dit qu’à votre heure dernière,
    Un seul homme était là pour vous fermer les yeux,
    Et que, sur le chemin qui mène au cimetière,
    Vos amis d’autrefois étaient réduits à deux !
    - Alexandre Dumas fils

    En réalité, les chaises de l’église de la Madeleine où eurent lieu les obsèques religieuses, avaient été louées par vingt personnes environ. Toujours est-il que sa translation au cimetière de Montmartre, où elle repose dans une petite tombe, toujours fleurie, ornée de ces mots « Ici repose Alphonsine Plessis », passe pour avoir été somptueuse avec des centaines de personnes présentes.

    par EDNA  28

    LUNDI

    JUIN
    2017
    PORTRAITS DE FEMMES
     
    George Sand est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, romancière, auteur dramatique, critique littéraire française, journaliste, née à Paris le 1er juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876.
    Elle compte parmi les écrivains prolifiques avec plus de soixante-dix romans à son actif, cinquante volumes d'œuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques.
    À l'image de son arrière-grand-mère par alliance qu'elle admire2, Madame Dupin (Louise de Fontaine 1706-1799), George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d'une société conservatrice.
    George Sand a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire masculine, dont elle a lancé la mode3, par son pseudonyme masculin, qu'elle adopte dès 18294, et dont elle lance aussi la mode : après elle, Marie d'Agoult signe ses écrits Daniel Stern (1841-1845), Delphine de Girardin prend le pseudonyme de Charles de Launay en 1843.
    Malgré de nombreux détracteurs comme Charles Baudelaire ou Jules Barbey d'Aurevilly5, George Sand contribue activement à la vie intellectuelle de son époque, accueillant au domaine de Nohant ou à Palaiseau des personnalités aussi différentes que Franz Liszt, Frédéric Chopin, Marie d'Agoult, Honoré de Balzac6, Gustave Flaubert7, Eugène Delacroix, conseillant les uns, encourageant les autres. Elle a entretenu une grande amitié avec Victor Hugo par correspondance mais ces deux grandes personnalités ne se sont jamais rencontrées.
    Elle s'est aussi illustrée par un engagement politique actif à partir de 1848, inspirant Alexandre Ledru-Rollin, participant au lancement de trois journaux : La Cause du peuple, Le Bulletin de la République, l'Éclaireur, plaidant auprès de Napoléon III la cause de condamnés, notamment celle de Victor Hugo dont elle admirait l'œuvre et dont elle a tenté d'obtenir la grâce5 après avoir éclipsé Notre Dame de Paris avec Indiana, son premier roman.
    Son œuvre est très abondante8 et la campagne du Berry lui sert souvent de cadre. Ses premiers romans, comme Indiana (1832), bousculent les conventions sociales et magnifient la révolte des femmes en exposant les sentiments de ses contemporaines, chose exceptionnelle à l'époque et qui divisa aussi bien l'opinion publique que l'élite littéraire. Puis George Sand ouvre ses romans à la question sociale en défendant les ouvriers et les pauvres (Le Compagnon du Tour de France) et en imaginant une société sans classes et sans conflit (Mauprat, 1837 - Le Meunier d'Angibault, 1845).
    Elle se tourne ensuite vers le milieu paysan et écrit des romans champêtres idéalisés comme La Mare au diable (1846), François le Champi (1848), La Petite Fadette (1849), Les Maîtres sonneurs (1853).
    George Sand a abordé d'autres genres comme l'autobiographie (Histoire de ma vie, 1855) et le roman historique avec Consuelo (1843) où elle brosse, à travers la figure d'une cantatrice italienne, le paysage artistique européen du xviiie siècle, ou encore Les Beaux Messieurs de Bois-Doré (1858) qui multiplie les péripéties amoureuses et aventureuses dans le contexte des oppositions religieuses sous le règne de Louis XIII.
    par EDNA  16

                  
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