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JEUDI

DECEMBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Else Ury est née le 1er Novembre, 1877 à Berlin et morte le 13 Janvier 1943 au camp de concentration d'Auschwitz
Elle était un écrivain allemand et auteur de livres pour enfants.
Son personnage le plus connu est Annemarie Braun, dont la vie de l'enfance à la vieillesse est racontée dans les dix volumes de la très série Nesthäkchen.
Ces livres, adaptés en série en six épisodes à la télévision (1983), sur la base des trois premiers volumes, ainsi que la nouvelle édition DVD (2005) ont attiré l'attention de millions de lecteurs et de téléspectateurs.
Else Ury était un membre de la classe moyenne allemande (Bürgertum)
Else était tiraillée entre le culte patriotique, sa citoyenneté allemande et le patrimoine culturel juif: cette situation se reflète dans ses écrits, bien que dans Nesthäkchen aucune référence ne soit fait au judaïsme.
Son écriture fit Else Ury riche; avec plus de trente-neuf livres Else Ury était non seulement l'un des écrivains féminins les plus productives de son temps, elle était aussi considérée comme l'une des meilleures
Cependant, de fait de ses origines juives, et venu le temps de la Shoah, Ury fut interdite de publication, dépouillée de ses biens, déportée à Auschwitz et envoyée directement à la chambre à gaz d'Auschwitz
Presque personne ne savait à l'époque que les Allemands avaientce jour assassiné un de leurs plus célèbres écrivains.
Après la guerre, les livres de Ury ont été re-publié, comme si de rien n'était.

par EDNA  15

LUNDI

DECEMBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Marie Tussaud, née Marie Grosholtz (7 décembre 1761 à Strasbourg - 15 avril 1850 à Londres), est la créatrice du musée de cire Madame Tussauds qu'elle ouvrit à Londres à l'âge de soixante-quatre ans
Madame Tussaud vécut chez un médecin-sculpteur suisse qui lui apprit l'art de modeler la cire. Douée et passionnée, elle réalisa très tôt des effigies de personnalités de l'époque, comme Voltaire ou Benjamin Franklin, avant d'être engagée à la cour de Versailles où elle créa les portraits de Louis XVI et sa famille. La Révolution lui permit d'élargir ses talents avec la création de masques mortuaires de célébrités exécutées. Lorsqu'elle s'exila en Grande-Bretagne, ses premières effigies furent celles de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
Enfance
Marie Grosholtz (parfois écrit Grossholtz ou Großholtz) est née à Strasbourg en 1761 d'un père soldat Joseph Grosholtz originaire de Francfort, tombé durant la Guerre de Sept Ans deux mois avant la naissance de Marie. Sa mère Anne Marie Walder dut abandonner la demeure familiale pour devenir femme de ménage à Berne chez le docteur Philippe Curtius (1741-1794). Ce dernier était un physicien, médecin et aussi sculpteur sur cire, technique qu'il utilisait principalement pour illustrer l'anatomie. Il se lança plus tard dans les portraits. L'absence de son père et sa présence dans la maison du docteur Curtius firent que Marie l'appelait son oncle.
En 1765, Curtius déménage à Paris pour y monter un cabinet de portraits en cire et laisse Marie et sa mère à Berne. Curtius réalise un portrait de Madame du Barry, la maîtresse de Louis XV. Ce portrait est le plus vieux modèle encore exposé.
En 1767, Curtius fait venir Marie et sa mère à Paris. En 1770, Curtius expose pour la première fois ses réalisations en cire et l'exposition attire une importante foule. L'exposition est déplacée dans le Palais-Royal en 1776. Curtius apprend à Marie l'art du modelage en cire, la fait travailler pour lui. Elle fait preuve d'un talent certain. Sa première réalisation est le visage de François Marie Arouet (dit Voltaire), en 1777. Elle réalisera aussi celui de Jean-Jacques Rousseau, en 1778 et à la même époque le portrait de Benjamin Franklin.
En 1782, Curtius ouvre un second lieu d'exposition sur le Boulevard du Temple, la Caverne des Grands Voleurs, un précurseur de la Chambre des horreurs.
Alors vint la révolution
Peu après, Paris est pris dans les tumultes de la Révolution française. Marie y participe à sa manière. Elle réalise à cette époque une grande partie de ses plus célèbres portraits dont Napoléon et Robespierre. Toutefois elle était en très bons termes avec la royauté et en particulier de 1780 à 1788, elle enseigna les arts à la sœur de Louis XVI. Sa présence fut si appréciée qu'elle fut invitée à vivre à Versailles.
Le 12 juillet 1789, les têtes de Necker et de Louis Philippe II, duc d'Orléans réalisées par Curtius sont portées au-devant d'une procession révolutionnaire deux jours avant la Révolution.
Marie Tussaud est arrêtée par les révolutionnaires sur suspicion de sympathies royalistes. Elle attendra de passer à la guillotine dans la même cellule de prison que Joséphine de Beauharnais. Alors que sa tête était déjà rasée pour son exécution, elle fut graciée en raison de ses talents en sculpture (en cire essentiellement) et fut employée pour réaliser des masques mortuaires pour les victimes de la guillotine, certains étaient de ses amis. Elle réalisa les masques de Marie Antoinette, Marat, et Robespierre.
En 1794, au décès de Curtius, ce dernier lègue sa collection d'œuvres en cire à Marie. Elle se marie l'année suivante, le 28 octobre 1795 à Paris, avec François Tussaud et donnera naissance à deux enfants, Joseph (1798-) et François.
Départ pour Londres
En 1802, suite à la paix d'Amiens mettant fin à la Deuxième Coalition, Marie se rend à Londres avec son fils aîné Joseph, âgé de 4 ans, pour présenter sa collection de portraits. Mais durant son périple où elle présentera sa collection à travers la Grande-Bretagne et l'Irlande, la Troisième Coalition donne naissance à une guerre et il en résultera que Marie ne pourra rejoindre la France.
En 1822, probablement durant la relâche des tensions due à l'ambassade de Chateaubriand à Londres (2 avril au 8 septembre), le second fils de Marie, François, rejoint sa mère.
En 1835, Marie installe sa première exposition permanente dans Baker Street, nommée Baker Street Bazaar.
En 1838, âgée de soixante-dix-sept ans, elle rédige ses mémoires et réalise en 1842, un autoportrait encore visible à l'entrée du musée qui conserve encore quelques sculptures réalisées par Marie elle-même.
Décès
En 1850, Marie meurt dans sa demeure de Londres durant son sommeil à l'âge de 88 ans. Une plaque mortuaire en l'honneur de « Madame Marie Tussaud » est située sur le côté droit de la nef de l'église Saint Mary située Cadogan Street à Londres, et mentionne la date du 15 avril 1850 pour son décès.
Le musée de cire de Madame Tussaud, peu à peu devenu un incontournable lieu touristique de Londres, a étendu ses activités avec la création de musées à Amsterdam, Hong Kong (Victoria Peak), Las Vegas, Copenhague et New York.
Le musée et le Groupe Tussaud est devenu, le 6 mars 2007, la propriété de Merlin Entertainments.

par EDNA  30

JEUDI

NOVEMBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Annie Pétain, née Hardon, née le 5 octobre 1877 à Courquetaine (Seine-et-Marne), morte le 30 janvier 1962 à Paris (7e arrondissement), est l'épouse du maréchal Pétain de 1920 à 1951, date du décès de ce dernier. De toutes les femmes que le maréchal a connues dans sa vie sentimentale, Annie Pétain est la seule qu'il a épousée
Annie Hardon est la fille d'Alphonse Eugène Hardon (Paris, 28 avril 1852), ingénieur des Arts et Manufactures et de Berthe Eugénie Marest. En 1902, elle est adoptée par Eugénie Stainmetz veuve Stohrer. Eugénie rencontre Philippe Pétain pour la première fois en 1881, à Menton. Il a alors vingt-cinq ans, elle quatre
En 1901, à 24 ans, elle retrouve Philippe Pétain, alors commandant, qui la demande en mariage. Mais sa famille refuse de donner la main de leur fille à ce prétendant
Le 19 février 1903, elle accepte d'épouser François Dehérain (1877-1962)4, un interne des hôpitaux. Le couple aura un fils
Le 5 mars 1914, après plusieurs semaines de séparation, le divorce est prononcé . Abandonnant la médecine, ce mari aura une carrière artistique de peintre, sculpteur et graveur
Annie devient ensuite la maîtresse de Philippe Pétain, récemment promu général, avant que celui-ci ne parte pour la guerre. C'est avec elle que Pétain était, lorsque son aide-de-camp Serrigny le cherchait pour lui annoncer sa nouvelle nomination sur le front de Verdun4 le 25 février 1916. Cependant, Pétain a un autre grand amour qui dure plus de vingt ans ; elle s'appelle Mella et est veuve d'un officier, Annie refuse de céder sa place : au cours d'une scène que raconte Pétain à Serrigny, elle braque un revolver sur le général et le menace : « Ce sera moi ou une balle dans la peau. »
Il accepte finalement d'épouser civilement Annie à la mairie du 7e arrondissement de Paris, le 14 septembre 1920 lors d'une cérémonie très discrète1. Le maréchal Fayolle est le témoin du marié. Le premier mariage religieux d'Eugénie Hardon est ensuite annulé, par décision du tribunal de l’officialité de Paris le 30 janvier 1929, puis de l'officialité de Versailles le 18 mars suivant.
Une dizaine d'années après, le couple se marie religieusement, le 7 mars 1941, pendant l'Occupation, la situation matrimoniale du maréchal entraînant des dissensions au sein de l'Église française1 pour laquelle Pétain fait figure d'homme providentiel et qui ne cesse de faire des déclarations en faveur du régime
Pétain désirant échapper au devoir de la confession, ce mariage est fait par procuration. Cette dernière cérémonie est également tenue secrète — elle a lieu dans la chapelle
privée de l’archevêque de Paris, Mgr Suhard
Femme fidèle jusqu'au bout
Elle accompagne son mari à Sigmaringen lorsqu'il est emmené en Allemagne, le 20 août 1944. Lors du voyage en train vers Paris, à l'occasion d'un arrêt à Pontarlier, des manifestations d'hostilité ont lieu, elle demande l'intervention du service d'ordre : « Est-ce ici ... qu'on doit nous assassiner ? ».
Annie Pétain assiste au procès de son mari (23 juillet-15 août 1945).
Pendant la peine à perpétuité et l'incarcération de son mari au fort du Portalet puis à L'Île-d'Yeu (en Vendée), elle reste proche de lui, bénéficie d’un droit de visite quotidien et lui envoie, lorsqu'elle est en déplacement, un courrier régulier, lui témoignant de son soutien fidèle : « Tant d'amis se précipitent pour avoir de tes nouvelles - on s'occupe tant de toi de tous côtés en France et à l'étranger. Ta lettre si belle a produit une impression extraordinaire. Tes anciens soldats disent « Ah ! c'est bien lui - il est toujours le même » » (lettre de Paris, le 12 mai 1948)
Le directeur de la prison la surnomme « la garce » ou « la reine mère ».
Pour l'historien Jean-Yves Le Naour, Mme Pétain est « une vieille femme acariâtre et prétentieuse qui a pris des habitudes de grandeur au bon temps de Vichy ». Après avoir rappelé que les nostalgiques du pétainisme ont voulu faire d'elle « une icône de douceur et de dévouement », il confirme en citant deux témoignages. Pour Joseph Simon, qui dirige l'équipe des gardiens du maréchal, elle a « la méchanceté dans la peau ». Il écrit même dans son journal intime en octobre 1945 : « Quelle garce ! Avec quel plaisir je lui botterais les fesses ». Même le curé de Port-Joinville juge que « Mme Pétain n'est pas sociable. Grossière et mal embouchée, elle scandalise tout le monde »
Le 30 janvier 1962, Annie Pétain décède à l'âge de 84 ans. Elle est enterrée au cimetière du Montparnasse, division 29, après des obsèques célébrées en l'église Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, en présence du maréchal Juin et du général Weygand.
par EDNA  107

MARDI

NOVEMBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Enid Blyton, née le 11 août 1897 à East Dulwich (Londres) et morte le 28 novembre 1968 à Hampstead (Londres), est une romancière britannique spécialisée dans la littérature pour la jeunesse. Ses livres figurent parmi les meilleurs ventes mondiales depuis les années 1930, avec plus de six cents millions d'exemplaires écoulés. Ils connaissent toujours une immense popularité et ont été traduits dans près de quatre-vingt dix langues. Son premier ouvrage, Child Whispers (Murmures d'enfants), recueil de poèmes de vingt-quatre pages, a paru en 1922. Ses écrits abordent un large éventail de thèmes et de genres, dont l'éducation, l'histoire naturelle, le fantastique, les histoires à suspense et les récits bibliques. Elle est surtout connue pour avoir créé les séries Oui-Oui (Noddy), Le Club des cinq (The Famous Five), et Le Clan des sept (The Secret Seven).
Dans le sillage du succès de ses premiers romans, dont Les Aventures du fauteuil magique (Adventures of the Wishing Chair, 1937) et La Forêt enchantée (The Enchanted Wood, 1939), elle réussit à bâtir un empire littéraire, produisant jusqu'à cinquante livres par an, en plus des nombreux articles publiés dans divers revues et journaux. Son travail d'écriture n'est pas planifié et provient en grande partie de son inconscient. Elle tape ses récits au fur et à mesure qu'elle voit les événements se dérouler dans son imagination. L'ampleur de son œuvre et la vitesse avec laquelle elle est réalisée donnent lieu à des rumeurs selon lesquelles elle emploierait une armée de nègres, accusation qu'elle dément catégoriquement.
À partir des années 1950, l’œuvre d'Enid Blyton suscite une controverse grandissante chez les critiques littéraires, les enseignants et les parents. Elle est décriée pour son simplisme et en raison des thèmes qu'elle aborde, notamment dans la série Oui-Oui. Certaines bibliothèques et écoles interdisent ses œuvres et la BBC refuse de les diffuser des années 1930 aux années 1950 pour manque de valeur littéraire. D'aucuns reprochent également à ses livres d'être élitistes, sexistes, racistes, xénophobes et à contre-courant de la libéralisation de la société britannique de l'après-guerre, mais ils n'en demeurent pas moins des best-sellers jusqu’à sa mort en 1968.
Enid Blyton se sent investie de la mission d'inculquer à ses lecteurs des valeurs morales solides, susceptibles de les inciter à soutenir des causes nobles. En particulier, par le biais des clubs qu'elle fonde ou aide, elle les encourage à récolter des fonds destinés à des associations caritatives venant en aide aux animaux et aux enfants malades. Sa vie a été portée à l'écran dans un téléfilm de la BBC intitulé Le Roman d'Enid Blyton, avec Helena Bonham Carter dans le rôle principal, et diffusé pour la première fois au Royaume-Uni sur BBC Four en 2009. Ses livres ont également fait l'objet de plusieurs adaptations pour le théâtre, le cinéma et la télévision.
Ne ratez pas ce lin:
http://www.enidblytonsociety.co.uk/
par EDNA  19

MERCREDI

OCTOBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Marie Madeleine Dreux d'Aubray, marquise de Brinvilliers, est née le 2 juillet 1630 et fue rendue célèbre par l'Affaire des poisons; elle fut jugée le 16 juillet 1676 et exécutée le lendemain pour crime de fratricide par empoisonnement.
Une cassette au contenu accusateur
Afin de faire chanter la marquise et de continuer à lui soutirer de l'argent, Sainte-Croix enferme des preuves de la culpabilité (confession écrite de sa main dans son journal intime, les 34 lettres d'amour de la marquise, deux obligations d'argent souscrites par elle après l'assassinat de son père et de ses deux frères, ainsi que des fioles de poison) de sa maîtresse dans une cassette «à n'ouvrir qu'en cas de mort antérieure à celle de la Marquise».
Malheureusement pour elle, Godin de Sainte-Croix meurt accidentellement le 31 juillet 1672. Criblé de dettes, ses créanciers écrivent au procureur du roi pour réclamer leur dû, si bien qu'un inventaire de ses biens est ordonné. C'est à cette occasion que le coffret de cuir rouge est trouvé et ouvert le 8 août.
La Marquise est recherchée et s'enfuit successivement à Londres, d'où Colbert tente de la ramener de force en France, puis aux Provinces-Unies et dans un monastère de chanoinesses régulières de Saint-Augustin, le manoir de Melkhause près de Liège1.
Le valet de Sainte-Croix, La Chaussée, qui avait aidé la Marquise, est arrêté. Soumis à la question, il passe une confession complète.
Elle-même, condamnée par contumace en 1673, est retrouvée dans un couvent près de Liège et ramenée en France en 1676 par la ruse d'un exempt de police déguisé en prêtre, François Desgrez.
Sa tentative de suicide échoue. Au cours de son long procès (29 avril - 16 juillet 1676), elle refuse tout aveu malgré la question. Elle est condamnée à une amende honorable, c'est-à-dire que son exécution est rendue publique.
Conduite en place de Grève en robe de bure, elle est décapitée, les yeux bandés, à l'épée, par le bourreau de Paris André Guillaume, qui porte ensuite son corps jusqu'au bûcher. Puis le bourreau prend la tête encore bandée et la jette dans le brasier devant la foule qui se bouscule. Les valets du bourreau dispersent ses cendres dans la Seine ainsi que l'ensemble des fioles et poudres trouvées tandis que ses biens sont confisqués.
par EDNA  10

MARDI

OCTOBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Marie Madeleine Dreux d'Aubray, marquise de Brinvilliers, est née le 2 juillet 1630 et fue rendue célèbre par l'Affaire des poisons; elle fut jugée le 16 juillet 1676 et exécutée le lendemain pour crime de fratricide par empoisonnement.
Enfance
La marquise est l'aînée des cinq enfants d'Antoine Dreux d'Aubray (1600-1666), seigneur d'Offémont et lieutenant civil du Châtelet de Paris. Orpheline de mère morte en couches, elle est violée par un domestique à sept ans. Sa réputation sulfureuse lui prête ensuite, sans la moindre preuve, des relations incestueuses avec un de ses frères dès l'âge de dix ans
Richement dotée de deux cent mille livres, elle épouse le 20 décembre 1651 Antoine Gobelin, marquis de Brinvilliers, mestre de camp, qui a commandé le régiment d'Auvergne.
Des témoignages contemporains nous la présentent à l’époque comme un joli brin de femme avec un air d’innocence désarmant.
Issue de la noblesse de robe, elle reçoit une bonne éducation : Marie-Madeleine devient une femme assez instruite si l'on regarde son écriture d'après certaines sources d'époque. Elle deviendra mère de sept enfants. Les époux Brinvilliers vivent dans un hôtel particulier 10, rue Saint-Paul à Paris.
Elle devient l'amante de Godin de Sainte-Croix, un officier de cavalerie passionné par l'alchimie, qui lui est présenté par son mari. Dépensant sans compter pour satisfaire ses goûts de luxe et ceux de son amant, se lançant dans des placements aventureux , elle vivra des années brillantes sans cesser d'être au bord de la ruine.
Antoine de Brinvilliers ne se soucie guère de la relation de sa femme avec Sainte-Croix, entretenant lui-même plusieurs maîtresses et dépensant sa fortune au jeu.
Le secret des poisons
Dreux d'Aubray, irrité de la conduite de sa fille, fait emprisonner en 1663 le séducteur à La Bastille par une lettre de cachet. Sainte-Croix y devient l'ami de son compagnon de cellule, l'empoisonneur italien Exili, qui avait déjà commis de nombreux empoisonnements.
Le chevalier a déjà été formé à cet art en suivant les cours de Christophe Glaser au Jardin royal des plantes.
À sa sortie au bout de 6 semaines d'embastillement, il retrouve sa maîtresse et lui enseigne l'art qu’il vient d’apprendre. Devenue experte et certainement sous l'influence de son amant, Marie Madeleine achète des fioles chez Glaser et, selon la légende, aurait exercé ses « talents » sur des malades de l'Hôtel-Dieu et sur sa femme de chambre, notant tout (doses, symptômes, longueur de l'agonie), constatant avec satisfaction que les médecins concluent toujours à des morts naturelles.
Elle réussit à empoisonner successivement son père (le 10 septembre 1666), puis ses deux frères et sa sœur, à six mois d'intervalle, (en 1670) afin de faire disparaître les obstacles à sa liaison et de toucher seule l'héritage qui se révèle dérisoire.
Son mari, soupçonneux et craignant pour sa vie, préfère se retirer sur ses terres en 1670.
à suivre...
par EDNA  23

MARDI

OCTOBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Hadassah bat Avihaïl, plus connue sous le nom d'Esther (en hébreu : אסתר) est un personnage du livre d'Esther, qui fait partie du Tanakh et de l'Ancien Testament. Elle est l'épouse du roi de Perse Assuérus, identifié généralement à Xerxès Ier ou à Artaxerxès Ier.
Esther est la fille d'Avihaïl de la tribu de Benjamin, une des deux tribus qui constituèrent le Royaume de Juda avant sa destruction par les Babyloniens et les déportations de l'élite du royaume vers les provinces de l'empire perse.
Au début du récit, elle habite avec son cousin Mardochée qui occupe une fonction administrative au palais du roi perse à Chouchan. Ayant entendu que le roi Assuérus cherche une nouvelle épouse, Mardochée fait participer Esther aux « sélections ». Esther est choisie et devient l'épouse d'Assuérus, tout en dissimulant sa véritable identité juive.
Quand le ministre Haman décide d'exterminer tous les Juifs du royaume, Esther est ainsi au premier rang pour demander au roi d'annuler le décret de son ministre. Après un jeûne de trois jours, elle se présente au roi pour lui demander la faveur d'accepter son invitation à dîner dans sa suite avec Haman.
Elle les réinvite puis, à l'issue du second dîner, informe le roi qu'elle est juive et que Haman a décrété l'élimination des Juifs du royaume. Elle obtient du roi le droit pour les Juifs de se défendre le jour où ils sont attaqués, en tuant des milliers d'hommes du royaume. Le roi, dans un souci de justice, va jusqu'à faire exécuter par pendaison son premier ministre, ainsi que ses dix fils pour avoir failli causer un grand tort aux juifs résidant dans son empire.
Esther apparait dans la Bible comme une femme d'une grande piété, caractérisée par sa foi, son courage, son patriotisme, sa prudence et sa résolution. Elle est fidèle et obéissante vis-à-vis de son cousin Mardochée et anxieuse face à son devoir de représenter le peuple juif et d'obtenir du roi leur salut. Dans la tradition juive, elle est vue comme un instrument de la volonté de Dieu pour empêcher la destruction du peuple juif, les protéger et leur assurer la paix pendant leur exil à Babylone.
par EDNA  16

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MERCREDI

SEPTEMBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Lady Nancy Astor, née Nancy Witcher Langhorne, est une femme politique britannique d'origine américaine, née le 19 mai 1879 à Danville (Virginie), morte le 2 mai 1964 à Grimsthorpe (Lincolnshire)
Elle est restée dans l'histoire pour avoir été la première femme ayant siégé au Parlement britannique, le 1er décembre 1919, ayant concouru sous les couleurs du Parti conservateur, lors d'une élection partielle à la Chambre des communes.
Nancy Witcher Langhorne était la troisième des cinq filles de Chiswell Dabney Langhorne (1843-1919), ancien propriétaire d'une plantation, et de son épouse née Anne Witcher.
En 1897, Nancy Witcher Langhorne épousa Robert Gould Shaw II , dont elle eut un fils ; mais elle divorça en 1903.
Quelque temps plus tard, elle s'établit au Royaume-Uni, où elle fit la connaissance de Waldorf Astor, 2e vicomte Astor (1879-1952), qu'elle épousa en 19061. Son second mari présentait la particularité anecdotique d'être né le même jour qu'elle, mais à New York.
Waldorf Astor fut élu en 1910 à la Chambre des communes, sous l'étiquette du Parti conservateur, dans une circonscription de Plymouth. En 1918, toujours soutenu par les conservateurs, il fut élu dans une circonscription voisine.
Le 18 octobre 1919, la mort du beau-père de Nancy Astor, William Waldorf Astor, fait 1er vicomte Astor par le roi George V en 1917, entraîna la dévolution du titre sur la tête de son fils, le faisant ainsi siéger à la Chambre des Lords.
Dès ce moment, le siège de député de Plymouth devint vacant, entraînant une élection partielle, à laquelle l'épouse du nouveau vicomte décida de participer.
Le 28 novembre 1919, Nancy Astor fut élue à la Chambre des communes, où elle commença de siéger dès le 1er décembre. Elle tint le siège, pour la circonscription de Plymouth Sutton, jusqu'en 1945, lorsqu'elle choisit de ne pas se représenter1. Nancy Astor n'était toutefois pas la première femme à avoir été élue au Parlement britannique. Elle y avait été brièvement précédée, le 14 décembre 1918, par l'Irlandaise Constance Markievicz, à ce moment-là incarcérée à la prison de Holloway et qui, à sa libération en 1919, refusa de siéger aux Communes, préférant se consacrer à la politique irlandaise
Son mari acquiert le célèbre diamant le Sancy. Elle le conservera jusqu'à sa mort en 1964. Le musée du Louvre l'achète en 1979 pour l'exposer dans la galerie d'Apollon.
Lady Astor est connue pour avoir dit un jour à Churchill : « Winston, si j'étais votre femme, je mettrais du poison dans votre verre! » Lequel lui a répondu : « Eh bien moi, Nancy, si j'étais votre époux, je le boirais ! »

par EDNA  20

MERCREDI

SEPTEMBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Ching Shih (1784 - 1844), aussi connue sous le nom de Cheng I Sao ou Madame Tsching est l'une des pirates les plus célèbres.
Ching Shih apparaît d'abord dans les récits sous les traits d'une prostituée cantonaise du nom de Shih Yang. Elle se marie en 1801 avec Cheng I, qui commande une flotte de pirates et combat du côté des rebelles Tây Sơn pendant la rébellion vietnamienne. Ils adoptent un fils, Chang Poa. Avant de mourir de la gale en 1807, Cheng I parvient à réunir une coalition de 400 navires et 70 000 pirates.
Maître dans l'art de la manipulation, Ching Shih, alors également nommée Cheng I Sao (littéralement, la femme de Cheng I), parvient par des manœuvres politiques à prendre la tête de la flotte. Quelque temps plus tard, elle commence une liaison avec son fils adoptif, qu'elle avait déjà promu au rang de lieutenant, et se marie avec lui, renforçant son pouvoir sur la flotte.
Elle développe un ensemble de lois strictement appliquées. Les ordres sont donnés exclusivement par les dirigeants de la flotte. Désobéir à un ordre est alors considéré comme une offense capitale. Si un village aide régulièrement les pirates, c'est également une offense capitale de le piller. Celui qui vole dans le butin ou viole les prisonnières est condamné à mort. Si un de ses pirates a des relations sexuelles avec une prisonnière consentante, il est condamné à la décapitation, et la prisonnière est jetée à la mer, des poids accrochés aux pieds. Si un pirate déserte et qu'il est repris, on lui coupe une oreille et on le montre au reste de l'équipage, pour l'exemple.
La flotte de Ching Shih commet divers actes de piraterie, allant du simple pillage de navires marchands au sac de villages le long des rivières. Le gouvernement tente de mettre un terme à ces activités en lançant une série de batailles en janvier 1808 sans succès. Les pirates en profitent même pour capturer leurs navires et renforcer leur flotte. La flotte royale est tellement amputée que le gouvernement doit acheter des bateaux de pêche pour combler les vides. La véritable menace contre le pouvoir croissant de Ching Shih vient en fait des autres pirates : O-po-tae, un rival (considéré parfois comme le second plus grand pirate asiatique), force sa flotte à battre en retraite. O-po-tae, inquiété par la revanche que Ching Shih pourrait vouloir prendre, demande au gouvernement une amnistie, et l'obtient, pour ses hommes et lui-même. Le gouvernement peut ainsi consacrer tous ses moyens à la destruction de la flotte de Ching Shih, et celle-ci demande et obtient une amnistie en 1810.
Chang Poa passe le reste de sa vie à un poste confortable dans le gouvernement. Ching Shih dirige un bordel et un cercle de jeux à Guangzhou, avant de mourir en 1844.
Dessin: Ching Shih par Tamiart sur Deviantart
par EDNA  32

VENDREDI

SEPTEMBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Voilà une femme rendue célèbre... grace à sa statue
La statue de Uta von Naumburg est une statue célèbre de la cathédrale de Naumbourg en Allemagne figurant la margravine de Misnie, Uta de Ballenstedt (1000-1046), cofondatrice de la cathédrale, avec son époux le margrave Ekkehard II. Cette statue est l'une des plus fameuses de la période gothique allemande.
C'est la plus connue des douze statues en pied qui se trouvent autour du chœur.
Cette sculpture est l'œuvre du maître de Naumbourg et date des années entre 1243 et 1249. Elle appartient à une époque culminante de la statuaire gothique qui s'est développée en Allemagne à partir de 1200 environ. Elle se caractérise, plus qu'à l'époque romane, par une figuration plus marquée de la personnalité et s'attache à dépeindre une beauté noble et sereine
Lorsqu'Umberto Eco répond à la question de savoir qui personnalise le mieux l'idéal de la beauté féminine, il affirme qu'il s'agit sans aucun doute pour lui d'Ute de Naumbourg.
Il semblerait que Walt Disney se soit inspiré de son costume pour le personnage de la méchante belle-mère dans son dessin animé de Blanche-Neige et les Sept Nains sorti en 1937
par EDNA  26

LUNDI

AOUT
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Adrienne Lecouvreur est une comédienne française, née Adrienne Couvreur à Damery (Marne) près d'Épernay le 5 avril 1692, morte à Paris le 20 mars 1730.
Elle est considérée par certains comme la plus grande actrice de tous les temps (réf: en.wikipedia.org)
Fille d'une blanchisseuse, elle débute au théâtre de Lille, puis vient à Paris où elle se fait remarquer lors de ses débuts dans la cour de l'hôtel de Sourdéac, rue Garancière à Paris. Elle y joue Mithridate de Jean Racine, le 14 mars 1717. En juin de la même année, elle entre dans la troupe de la Comédie-Française. Elle veut y jouer Célimène dans Le Misanthrope, mais doit y renoncer, le public refusant de la voir dans un rôle de comédie tant elle excelle dans la tragédie. Elle innove en renonçant à la diction chantante traditionnelle dans la tragédie et adopte une déclamation « simple, noble et naturelle1 ».
Elle a une liaison amoureuse avec Maurice de Saxe, qui lui vaut la haine fatale de sa rivale, la duchesse de Bouillon, et avec Voltaire dont elle interprète plusieurs tragédies.
En 1730, sa santé se délabre. Elle s'évanouit pendant une représentation. Elle fait encore l'effort d'interpréter Jocaste dans l'Œdipe de Voltaire, mais meurt peu après. Le bruit courut qu'elle avait été empoisonnée à l'instigation de la duchesse de Bouillon. Voltaire demanda une autopsie, dont les résultats ne furent pas concluants.
Les comédiens étant frappés d'excommunication, l'église lui refuse un enterrement chrétien. Elle est donc enterrée à la sauvette par des amis du maréchal de Saxe et de Voltaire, dans le marais de la Grenouillère (actuel Champ-de-Mars). Voltaire, scandalisé, exprime son indignation dans le poème "La Mort de Mlle Lecouvreur"
Postérité
Sa vie a été plusieurs fois portée à l'écran, incarnée d'abord par Sarah Bernhardt en 1913, Adrienne Lecouvreur, puis en 1928 par Joan Crawford, Cœur de tzigane, en 1938 par Yvonne Printemps dans un film de Marcel L'Herbier, Adrienne Lecouvreur
par EDNA  17

SAMEDI

AOUT
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Laure de Sade (1310-1348), dite aussi Laure de Noves était fille d’Ermessande de Réal et du chevalier Audibert de Noves
Elle devint la muse de Pétrarque
Elle est l' aïeule du Marquis de Sade
Le coup de foudre de Petrarque
Le 6 avril 1327, alors qu’elle sortait de l’église du couvent de Sainte-Claire à Avignon, elle fut aperçue et remarquée par François Pétrarque. Dès lors, Laure aux blanches mains, devint la chaste inspiratrice du poète. Lui, qui affirmait haïr la cité papale, versifia :
Béni soit le jour et le mois et l’année,
La saison et le temps, l’heure et l’instant
Et le beau pays, le lieu où fut atteint
Par deux beaux yeux qui m’ont tout enchaîné.
C'est Mario Fubini, qui remarque que, lorsque le poète décrit le ravissement qui l'envahit en contemplant Laure, il ose la comparer à la « Vision Béatifique »
La tradition veut que la dernière rencontre entre le poète et sa muse eut lieu à Avignon, le 27 septembre 1347.
L’éternel amour de Pétrarque succomba, le 6 avril 1348, vingt-et-un ans jour pour jour après sa rencontre avec le poète. Sur son exemplaire de Virgile, il consigna son affliction :
Laure, illustre par ses vertus et fort célébrée dans mes vers, m’apparut pour la première fois pendant ma jeunesse en 1327, le 6 avril dans l'église Sainte-Claire à Avignon, à la première heure du jour ; et dans la même cité dans le même mois, au même sixième jour et à la même première heure en l’an 1348, cette éclatante beauté fut soustraite à la lumière alors que j’étais à Vérone, bien portant, ignorant hélas de mon malheur ! Mais la malheureuse nouvelle me fut apportée à Parme par une lettre de mon ami Louis dans le dix-neuvième jour du mois suivant. Ce corps si beau et si chaste de Laure fut enseveli au couvent des frères mineurs, le jour même de sa mort à vêpres.
Mario Fubini notait dans son étude sur « Laure » que :
Pour Pétrarque, la beauté de Laure est inséparable de celle de la nature au sein de laquelle elle vit.
En accord avec cette pensée, l'oeuvre de Botticelli "Primavera"
par EDNA  11

MERCREDI

JUILLET
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Circé est la fille d’Hélios (le Soleil) et de l’Océanide Perséis, sœur d’Éétès et de Pasiphaé. Homère, Hésiode et Cicéron la considèrent, de par sa naissance, comme une déesse à part entière, ce qui ne semble pas avoir été le cas du reste de sa parentèle.
Elle apparaît principalement au chant X de l’Odyssée : elle habite dans l’île d’Ééa, dans un palais situé au milieu d’une clairière, entouré de loups et de lions, autrefois des hommes qu'a ensorcelés Circé. C’est là qu’elle a autrefois, si on en croit les récits argonautiques, recueilli et purifié Jason et Médée (sa nièce, fille d’Éétès) après le meurtre d’Absyrtos
Quand Ulysse et ses compagnons abordent l’île, vingt-deux d’entre eux, menés par Euryloque, se laissent attirer jusqu’au palais par une voix harmonieuse. La magicienne les accueille et leur offre un cycéon, breuvage composé de gruau d’orge, de miel vert, de fromage et de vin de Pramnos auquel elle ajoute une drogue funeste7. Dès qu’ils ont bu, elle les transforme d’un coup de baguette en porcs. Euryloque, resté dehors, court avertir Ulysse, qui part à la recherche de Circé. Le dieu Hermès lui apparaît alors sous la forme d’un beau jeune homme tenant un roseau d’or. Le dieu Hermès à la baguette d’or lui remet l’herbe « moly » (μῶλυ / mỗlu) et lui donne des instructions pour triompher de Circé. Quand il arrive chez la magicienne, celle-ci lui offre le cycéon, mais elle échoue à le transformer d’un coup de baguette. Ulysse tire son épée ; apeurée, Circé lui offre de partager son lit. Là encore, Ulysse, suivant les recommandations d’Hermès, demande à la magicienne de jurer par « le grand serment des dieux » qu’elle ne cherchera plus à lui faire de mal. Ceci fait, Ulysse et Circé s’unissent, puis elle rend aux compagnons leur apparence humaine. Un an s'écoule. Elle aide enfin le héros et son équipage à préparer leur départ11, en leur conseillant d'aller consulter le devin Tirésias aux Enfers.
De ses amours avec Ulysse, elle aurait conçu plusieurs enfants (leur nombre et leur nom divergent beaucoup selon les traditions) : Télégonos, Latinos, Agrios, Cassiphoné, Nausinoos, Nausithoos, etc. On prête en outre à Circé bon nombre d’enfants nés de liaisons avec plusieurs Olympiens. Ainsi, dans les Dionysiaques, Nonnos de Panopolis lui attribue-t-il la maternité de Phaunos, l’équivalent du Faunus latin, issu de ses amours avec Poséidon.
par EDNA  16

              
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