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MARDI

OCTOBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Marie Madeleine Dreux d'Aubray, marquise de Brinvilliers, est née le 2 juillet 1630 et fue rendue célèbre par l'Affaire des poisons; elle fut jugée le 16 juillet 1676 et exécutée le lendemain pour crime de fratricide par empoisonnement.
Enfance
La marquise est l'aînée des cinq enfants d'Antoine Dreux d'Aubray (1600-1666), seigneur d'Offémont et lieutenant civil du Châtelet de Paris. Orpheline de mère morte en couches, elle est violée par un domestique à sept ans. Sa réputation sulfureuse lui prête ensuite, sans la moindre preuve, des relations incestueuses avec un de ses frères dès l'âge de dix ans
Richement dotée de deux cent mille livres, elle épouse le 20 décembre 1651 Antoine Gobelin, marquis de Brinvilliers, mestre de camp, qui a commandé le régiment d'Auvergne.
Des témoignages contemporains nous la présentent à l’époque comme un joli brin de femme avec un air d’innocence désarmant.
Issue de la noblesse de robe, elle reçoit une bonne éducation : Marie-Madeleine devient une femme assez instruite si l'on regarde son écriture d'après certaines sources d'époque. Elle deviendra mère de sept enfants. Les époux Brinvilliers vivent dans un hôtel particulier 10, rue Saint-Paul à Paris.
Elle devient l'amante de Godin de Sainte-Croix, un officier de cavalerie passionné par l'alchimie, qui lui est présenté par son mari. Dépensant sans compter pour satisfaire ses goûts de luxe et ceux de son amant, se lançant dans des placements aventureux , elle vivra des années brillantes sans cesser d'être au bord de la ruine.
Antoine de Brinvilliers ne se soucie guère de la relation de sa femme avec Sainte-Croix, entretenant lui-même plusieurs maîtresses et dépensant sa fortune au jeu.
Le secret des poisons
Dreux d'Aubray, irrité de la conduite de sa fille, fait emprisonner en 1663 le séducteur à La Bastille par une lettre de cachet. Sainte-Croix y devient l'ami de son compagnon de cellule, l'empoisonneur italien Exili, qui avait déjà commis de nombreux empoisonnements.
Le chevalier a déjà été formé à cet art en suivant les cours de Christophe Glaser au Jardin royal des plantes.
À sa sortie au bout de 6 semaines d'embastillement, il retrouve sa maîtresse et lui enseigne l'art qu’il vient d’apprendre. Devenue experte et certainement sous l'influence de son amant, Marie Madeleine achète des fioles chez Glaser et, selon la légende, aurait exercé ses « talents » sur des malades de l'Hôtel-Dieu et sur sa femme de chambre, notant tout (doses, symptômes, longueur de l'agonie), constatant avec satisfaction que les médecins concluent toujours à des morts naturelles.
Elle réussit à empoisonner successivement son père (le 10 septembre 1666), puis ses deux frères et sa sœur, à six mois d'intervalle, (en 1670) afin de faire disparaître les obstacles à sa liaison et de toucher seule l'héritage qui se révèle dérisoire.
Son mari, soupçonneux et craignant pour sa vie, préfère se retirer sur ses terres en 1670.
à suivre...
par EDNA  19

MARDI

OCTOBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Hadassah bat Avihaïl, plus connue sous le nom d'Esther (en hébreu : אסתר) est un personnage du livre d'Esther, qui fait partie du Tanakh et de l'Ancien Testament. Elle est l'épouse du roi de Perse Assuérus, identifié généralement à Xerxès Ier ou à Artaxerxès Ier.
Esther est la fille d'Avihaïl de la tribu de Benjamin, une des deux tribus qui constituèrent le Royaume de Juda avant sa destruction par les Babyloniens et les déportations de l'élite du royaume vers les provinces de l'empire perse.
Au début du récit, elle habite avec son cousin Mardochée qui occupe une fonction administrative au palais du roi perse à Chouchan. Ayant entendu que le roi Assuérus cherche une nouvelle épouse, Mardochée fait participer Esther aux « sélections ». Esther est choisie et devient l'épouse d'Assuérus, tout en dissimulant sa véritable identité juive.
Quand le ministre Haman décide d'exterminer tous les Juifs du royaume, Esther est ainsi au premier rang pour demander au roi d'annuler le décret de son ministre. Après un jeûne de trois jours, elle se présente au roi pour lui demander la faveur d'accepter son invitation à dîner dans sa suite avec Haman.
Elle les réinvite puis, à l'issue du second dîner, informe le roi qu'elle est juive et que Haman a décrété l'élimination des Juifs du royaume. Elle obtient du roi le droit pour les Juifs de se défendre le jour où ils sont attaqués, en tuant des milliers d'hommes du royaume. Le roi, dans un souci de justice, va jusqu'à faire exécuter par pendaison son premier ministre, ainsi que ses dix fils pour avoir failli causer un grand tort aux juifs résidant dans son empire.
Esther apparait dans la Bible comme une femme d'une grande piété, caractérisée par sa foi, son courage, son patriotisme, sa prudence et sa résolution. Elle est fidèle et obéissante vis-à-vis de son cousin Mardochée et anxieuse face à son devoir de représenter le peuple juif et d'obtenir du roi leur salut. Dans la tradition juive, elle est vue comme un instrument de la volonté de Dieu pour empêcher la destruction du peuple juif, les protéger et leur assurer la paix pendant leur exil à Babylone.
par EDNA  9

MERCREDI

SEPTEMBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Lady Nancy Astor, née Nancy Witcher Langhorne, est une femme politique britannique d'origine américaine, née le 19 mai 1879 à Danville (Virginie), morte le 2 mai 1964 à Grimsthorpe (Lincolnshire)
Elle est restée dans l'histoire pour avoir été la première femme ayant siégé au Parlement britannique, le 1er décembre 1919, ayant concouru sous les couleurs du Parti conservateur, lors d'une élection partielle à la Chambre des communes.
Nancy Witcher Langhorne était la troisième des cinq filles de Chiswell Dabney Langhorne (1843-1919), ancien propriétaire d'une plantation, et de son épouse née Anne Witcher.
En 1897, Nancy Witcher Langhorne épousa Robert Gould Shaw II , dont elle eut un fils ; mais elle divorça en 1903.
Quelque temps plus tard, elle s'établit au Royaume-Uni, où elle fit la connaissance de Waldorf Astor, 2e vicomte Astor (1879-1952), qu'elle épousa en 19061. Son second mari présentait la particularité anecdotique d'être né le même jour qu'elle, mais à New York.
Waldorf Astor fut élu en 1910 à la Chambre des communes, sous l'étiquette du Parti conservateur, dans une circonscription de Plymouth. En 1918, toujours soutenu par les conservateurs, il fut élu dans une circonscription voisine.
Le 18 octobre 1919, la mort du beau-père de Nancy Astor, William Waldorf Astor, fait 1er vicomte Astor par le roi George V en 1917, entraîna la dévolution du titre sur la tête de son fils, le faisant ainsi siéger à la Chambre des Lords.
Dès ce moment, le siège de député de Plymouth devint vacant, entraînant une élection partielle, à laquelle l'épouse du nouveau vicomte décida de participer.
Le 28 novembre 1919, Nancy Astor fut élue à la Chambre des communes, où elle commença de siéger dès le 1er décembre. Elle tint le siège, pour la circonscription de Plymouth Sutton, jusqu'en 1945, lorsqu'elle choisit de ne pas se représenter1. Nancy Astor n'était toutefois pas la première femme à avoir été élue au Parlement britannique. Elle y avait été brièvement précédée, le 14 décembre 1918, par l'Irlandaise Constance Markievicz, à ce moment-là incarcérée à la prison de Holloway et qui, à sa libération en 1919, refusa de siéger aux Communes, préférant se consacrer à la politique irlandaise
Son mari acquiert le célèbre diamant le Sancy. Elle le conservera jusqu'à sa mort en 1964. Le musée du Louvre l'achète en 1979 pour l'exposer dans la galerie d'Apollon.
Lady Astor est connue pour avoir dit un jour à Churchill : « Winston, si j'étais votre femme, je mettrais du poison dans votre verre! » Lequel lui a répondu : « Eh bien moi, Nancy, si j'étais votre époux, je le boirais ! »

par EDNA  18

MERCREDI

SEPTEMBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Ching Shih (1784 - 1844), aussi connue sous le nom de Cheng I Sao ou Madame Tsching est l'une des pirates les plus célèbres.
Ching Shih apparaît d'abord dans les récits sous les traits d'une prostituée cantonaise du nom de Shih Yang. Elle se marie en 1801 avec Cheng I, qui commande une flotte de pirates et combat du côté des rebelles Tây Sơn pendant la rébellion vietnamienne. Ils adoptent un fils, Chang Poa. Avant de mourir de la gale en 1807, Cheng I parvient à réunir une coalition de 400 navires et 70 000 pirates.
Maître dans l'art de la manipulation, Ching Shih, alors également nommée Cheng I Sao (littéralement, la femme de Cheng I), parvient par des manœuvres politiques à prendre la tête de la flotte. Quelque temps plus tard, elle commence une liaison avec son fils adoptif, qu'elle avait déjà promu au rang de lieutenant, et se marie avec lui, renforçant son pouvoir sur la flotte.
Elle développe un ensemble de lois strictement appliquées. Les ordres sont donnés exclusivement par les dirigeants de la flotte. Désobéir à un ordre est alors considéré comme une offense capitale. Si un village aide régulièrement les pirates, c'est également une offense capitale de le piller. Celui qui vole dans le butin ou viole les prisonnières est condamné à mort. Si un de ses pirates a des relations sexuelles avec une prisonnière consentante, il est condamné à la décapitation, et la prisonnière est jetée à la mer, des poids accrochés aux pieds. Si un pirate déserte et qu'il est repris, on lui coupe une oreille et on le montre au reste de l'équipage, pour l'exemple.
La flotte de Ching Shih commet divers actes de piraterie, allant du simple pillage de navires marchands au sac de villages le long des rivières. Le gouvernement tente de mettre un terme à ces activités en lançant une série de batailles en janvier 1808 sans succès. Les pirates en profitent même pour capturer leurs navires et renforcer leur flotte. La flotte royale est tellement amputée que le gouvernement doit acheter des bateaux de pêche pour combler les vides. La véritable menace contre le pouvoir croissant de Ching Shih vient en fait des autres pirates : O-po-tae, un rival (considéré parfois comme le second plus grand pirate asiatique), force sa flotte à battre en retraite. O-po-tae, inquiété par la revanche que Ching Shih pourrait vouloir prendre, demande au gouvernement une amnistie, et l'obtient, pour ses hommes et lui-même. Le gouvernement peut ainsi consacrer tous ses moyens à la destruction de la flotte de Ching Shih, et celle-ci demande et obtient une amnistie en 1810.
Chang Poa passe le reste de sa vie à un poste confortable dans le gouvernement. Ching Shih dirige un bordel et un cercle de jeux à Guangzhou, avant de mourir en 1844.
Dessin: Ching Shih par Tamiart sur Deviantart
par EDNA  26

VENDREDI

SEPTEMBRE
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Voilà une femme rendue célèbre... grace à sa statue
La statue de Uta von Naumburg est une statue célèbre de la cathédrale de Naumbourg en Allemagne figurant la margravine de Misnie, Uta de Ballenstedt (1000-1046), cofondatrice de la cathédrale, avec son époux le margrave Ekkehard II. Cette statue est l'une des plus fameuses de la période gothique allemande.
C'est la plus connue des douze statues en pied qui se trouvent autour du chœur.
Cette sculpture est l'œuvre du maître de Naumbourg et date des années entre 1243 et 1249. Elle appartient à une époque culminante de la statuaire gothique qui s'est développée en Allemagne à partir de 1200 environ. Elle se caractérise, plus qu'à l'époque romane, par une figuration plus marquée de la personnalité et s'attache à dépeindre une beauté noble et sereine
Lorsqu'Umberto Eco répond à la question de savoir qui personnalise le mieux l'idéal de la beauté féminine, il affirme qu'il s'agit sans aucun doute pour lui d'Ute de Naumbourg.
Il semblerait que Walt Disney se soit inspiré de son costume pour le personnage de la méchante belle-mère dans son dessin animé de Blanche-Neige et les Sept Nains sorti en 1937
par EDNA  25

LUNDI

AOUT
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Adrienne Lecouvreur est une comédienne française, née Adrienne Couvreur à Damery (Marne) près d'Épernay le 5 avril 1692, morte à Paris le 20 mars 1730.
Elle est considérée par certains comme la plus grande actrice de tous les temps (réf: en.wikipedia.org)
Fille d'une blanchisseuse, elle débute au théâtre de Lille, puis vient à Paris où elle se fait remarquer lors de ses débuts dans la cour de l'hôtel de Sourdéac, rue Garancière à Paris. Elle y joue Mithridate de Jean Racine, le 14 mars 1717. En juin de la même année, elle entre dans la troupe de la Comédie-Française. Elle veut y jouer Célimène dans Le Misanthrope, mais doit y renoncer, le public refusant de la voir dans un rôle de comédie tant elle excelle dans la tragédie. Elle innove en renonçant à la diction chantante traditionnelle dans la tragédie et adopte une déclamation « simple, noble et naturelle1 ».
Elle a une liaison amoureuse avec Maurice de Saxe, qui lui vaut la haine fatale de sa rivale, la duchesse de Bouillon, et avec Voltaire dont elle interprète plusieurs tragédies.
En 1730, sa santé se délabre. Elle s'évanouit pendant une représentation. Elle fait encore l'effort d'interpréter Jocaste dans l'Œdipe de Voltaire, mais meurt peu après. Le bruit courut qu'elle avait été empoisonnée à l'instigation de la duchesse de Bouillon. Voltaire demanda une autopsie, dont les résultats ne furent pas concluants.
Les comédiens étant frappés d'excommunication, l'église lui refuse un enterrement chrétien. Elle est donc enterrée à la sauvette par des amis du maréchal de Saxe et de Voltaire, dans le marais de la Grenouillère (actuel Champ-de-Mars). Voltaire, scandalisé, exprime son indignation dans le poème "La Mort de Mlle Lecouvreur"
Postérité
Sa vie a été plusieurs fois portée à l'écran, incarnée d'abord par Sarah Bernhardt en 1913, Adrienne Lecouvreur, puis en 1928 par Joan Crawford, Cœur de tzigane, en 1938 par Yvonne Printemps dans un film de Marcel L'Herbier, Adrienne Lecouvreur
par EDNA  16

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SAMEDI

AOUT
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Laure de Sade (1310-1348), dite aussi Laure de Noves était fille d’Ermessande de Réal et du chevalier Audibert de Noves
Elle devint la muse de Pétrarque
Elle est l' aïeule du Marquis de Sade
Le coup de foudre de Petrarque
Le 6 avril 1327, alors qu’elle sortait de l’église du couvent de Sainte-Claire à Avignon, elle fut aperçue et remarquée par François Pétrarque. Dès lors, Laure aux blanches mains, devint la chaste inspiratrice du poète. Lui, qui affirmait haïr la cité papale, versifia :
Béni soit le jour et le mois et l’année,
La saison et le temps, l’heure et l’instant
Et le beau pays, le lieu où fut atteint
Par deux beaux yeux qui m’ont tout enchaîné.
C'est Mario Fubini, qui remarque que, lorsque le poète décrit le ravissement qui l'envahit en contemplant Laure, il ose la comparer à la « Vision Béatifique »
La tradition veut que la dernière rencontre entre le poète et sa muse eut lieu à Avignon, le 27 septembre 1347.
L’éternel amour de Pétrarque succomba, le 6 avril 1348, vingt-et-un ans jour pour jour après sa rencontre avec le poète. Sur son exemplaire de Virgile, il consigna son affliction :
Laure, illustre par ses vertus et fort célébrée dans mes vers, m’apparut pour la première fois pendant ma jeunesse en 1327, le 6 avril dans l'église Sainte-Claire à Avignon, à la première heure du jour ; et dans la même cité dans le même mois, au même sixième jour et à la même première heure en l’an 1348, cette éclatante beauté fut soustraite à la lumière alors que j’étais à Vérone, bien portant, ignorant hélas de mon malheur ! Mais la malheureuse nouvelle me fut apportée à Parme par une lettre de mon ami Louis dans le dix-neuvième jour du mois suivant. Ce corps si beau et si chaste de Laure fut enseveli au couvent des frères mineurs, le jour même de sa mort à vêpres.
Mario Fubini notait dans son étude sur « Laure » que :
Pour Pétrarque, la beauté de Laure est inséparable de celle de la nature au sein de laquelle elle vit.
En accord avec cette pensée, l'oeuvre de Botticelli "Primavera"
par EDNA  10

MERCREDI

JUILLET
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Circé est la fille d’Hélios (le Soleil) et de l’Océanide Perséis, sœur d’Éétès et de Pasiphaé. Homère, Hésiode et Cicéron la considèrent, de par sa naissance, comme une déesse à part entière, ce qui ne semble pas avoir été le cas du reste de sa parentèle.
Elle apparaît principalement au chant X de l’Odyssée : elle habite dans l’île d’Ééa, dans un palais situé au milieu d’une clairière, entouré de loups et de lions, autrefois des hommes qu'a ensorcelés Circé. C’est là qu’elle a autrefois, si on en croit les récits argonautiques, recueilli et purifié Jason et Médée (sa nièce, fille d’Éétès) après le meurtre d’Absyrtos
Quand Ulysse et ses compagnons abordent l’île, vingt-deux d’entre eux, menés par Euryloque, se laissent attirer jusqu’au palais par une voix harmonieuse. La magicienne les accueille et leur offre un cycéon, breuvage composé de gruau d’orge, de miel vert, de fromage et de vin de Pramnos auquel elle ajoute une drogue funeste7. Dès qu’ils ont bu, elle les transforme d’un coup de baguette en porcs. Euryloque, resté dehors, court avertir Ulysse, qui part à la recherche de Circé. Le dieu Hermès lui apparaît alors sous la forme d’un beau jeune homme tenant un roseau d’or. Le dieu Hermès à la baguette d’or lui remet l’herbe « moly » (μῶλυ / mỗlu) et lui donne des instructions pour triompher de Circé. Quand il arrive chez la magicienne, celle-ci lui offre le cycéon, mais elle échoue à le transformer d’un coup de baguette. Ulysse tire son épée ; apeurée, Circé lui offre de partager son lit. Là encore, Ulysse, suivant les recommandations d’Hermès, demande à la magicienne de jurer par « le grand serment des dieux » qu’elle ne cherchera plus à lui faire de mal. Ceci fait, Ulysse et Circé s’unissent, puis elle rend aux compagnons leur apparence humaine. Un an s'écoule. Elle aide enfin le héros et son équipage à préparer leur départ11, en leur conseillant d'aller consulter le devin Tirésias aux Enfers.
De ses amours avec Ulysse, elle aurait conçu plusieurs enfants (leur nombre et leur nom divergent beaucoup selon les traditions) : Télégonos, Latinos, Agrios, Cassiphoné, Nausinoos, Nausithoos, etc. On prête en outre à Circé bon nombre d’enfants nés de liaisons avec plusieurs Olympiens. Ainsi, dans les Dionysiaques, Nonnos de Panopolis lui attribue-t-il la maternité de Phaunos, l’équivalent du Faunus latin, issu de ses amours avec Poséidon.
par EDNA  15

SAMEDI

JUILLET
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Née Phoebe Ann Moses, Annie Oakley a été une des femmes légendaires de l'ouest américain, célèbre pour sa redoutable précision au tir.
C'est à la frontière de l'Ohio, le 13 août 1860 , que née Annie ,la cinquième d'une famille de sept enfants. Elle commence à chasser dès l'âge de neuf ans pour nourrir ses demi-frères et sa mère devenue veuve (son père meurt en 1866 d'une pneumonie). Elle est très vite reconnue comme une tireuse hors pair.
Dès l'âge de 16 ans, elle part pour Cincinnati afin de participer à un concours de tir avec Frank E. Butler (en) (1850-1926), tireur d'élite renommé qui se produit en spectacle et qui a l'habitude de se mesurer aux tireurs locaux. Après avoir gagné avec un sans-faute (25 sur 25 contre 24 pour Butler), elle l'épouse le 23 août 1876 et devient son assistante pour son spectacle itinérant.
En 1885, elle rejoint avec son mari le Buffalo Bill Wild West Show où elle est surnommée « la petite femme au tir sûr »1, un surnom qu'elle doit à Sitting Bull (elle mesurait à peine plus d'1,50 m). Son mari s'efface alors devant le talent de sa dame et en devient le manager. Son talent de fine gâchette attire les foules au fur et à mesure de l'accumulation de ses exploits : à 28 mètres de distance, elle touche 4472 des 5000 boules de verre lancées en l'air. À cette même distance, elle coupe une carte à jouer en deux par son côté le plus fin.
Un de ses tirs les plus célèbres reste celui qui pouvait enlever les cendres d'une cigarette dans la bouche de son mari. Lors d'une tournée en Europe, elle expérimente d'ailleurs sa précision dans ce domaine avec le kaiser Guillaume II d'Allemagne, mais en tenant à ce qu'il tienne la cigarette dans sa main.
En 1901, elle est blessée gravement dans un accident de train, ce qui nécessite cinq lourdes opérations, mais elle se remet étonnamment bien et reprend sa carrière. Bien qu'elle se déplace moins vers la fin de sa vie, elle ne perd en rien ses capacités au tir : à 62 ans, elle touche encore 100 cibles d'argile d'affilée à près de 15 mètres de distance.
Elle meurt à Greenville, dans l'Ohio à 66 ans.

par EDNA  15

MARDI

JUIN
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Dans la mythologie grecque, les Heures (en grec ancien Ὧραι / Hôrai, « saisons », en latin Horae) sont un groupe de déesses personnifiant les divisions du temps.
De trois à l'origine, leur nombre grandit et passe à 9, 10 ou 12. De même, leur rôle évolue selon les auteurs et les époques : elles symbolisent à l'origine le cours de la Nature à travers les saisons, puis deviennent des déesses de l'ordre et de la justice naturelle ; finalement, elles incarnent les divisions du jour, de l'aube à la nuit tombée.
Les douze Heures
Les douze Heures du jour ou de la nuit, filles de Chronos (le Temps) (d'après Nonnos de Panopolis) ou d'Hélios et de Séléné (Quintus de Smyrne), n'étaient que dix à l'origine :
- Augé, la première Lueur du jour
- Anatolé ou Antolie, l'Aurore ou le Lever du Soleil
- Musica ou Mousika, la Musique ou l'Heure de la musique et de l'étude
- Gymnasia ou Gymnastika, la Gymnastique ou l'Heure du gymnase
- Nymphé ou Nymphe, le Bain ou l'Heure des ablutions et du bain
- Mésembria, le Midi
- Spondé ou Sponde, les Libations versées après le repas
- Élété ou Élète, la Sieste ou l'Heure de la prière
- Acté (ou Cypris selon les versions), l'Après-Midi ou l'Heure du repas et du plaisir
- Hespéris, le Soir
- Dysis, le Crépuscule ou le Coucher du Soleil
- Arctos, la dernière Lueur du jour
Certains auteurs ne parlent pas d'Arctos mais de Chora, la Danse.
Photo: The Horai, Goddesses of the Natural Order by TFfan234
par EDNA  11

VENDREDI

JUIN
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
La dernière Française à avoir décroché le titre de Miss Univers était Christiane Martel, en 1953, il y a plus de soixante ans...
Née Christiane Magnani à Piennes (Lorraine) en 1932, elle remporta ce titre en représentant la France, bien qu'elle ne portant pas le titre de Miss France .
À ce jour, elle est la seule gagnante française du concours Miss Univers.
En 1953, la Miss France élue est Sylviane Carpentier. Elle est remplacée par Christiane Martel pour le concours de Miss Univers et Denise Perrier pour le concours de Miss Monde. Toutes deux gagnent le titre.
Peu après son élection, elle débuta une carrière d’actrice internationale, jouant dans des films comme Yankee Pasha, So This Is Paris, film de 1958 avec Tony Curtis, Corazón salvaje, Viva el Amor!, Rosa Blanca et Leoni al Sole.
Elle épousa en deuxièmes noces Miguel Alemán Velasco, fils de Miguel Alemán Valdés, ancien Président du Mexique, qui devint par la suite Gouverneur de Veracruz.

par EDNA  14

VENDREDI

MAI
2015
PORTRAITS DE FEMMES
 
Alice Pleasance Liddell est née à Westminster le 4 mai 1852 et morte le 16 novembre 1934 dans le Kent. Elle est l'une des petites filles amies de Lewis Carroll (de son vrai nom Charles Dodgson) pour laquelle il a écrit Les Aventures d'Alice au pays des merveilles.
Alice Pleasance Liddell est la quatrième des dix enfants d'Henry George Liddell et de son épouse Lorina Hannah. En juin 1855, Henry George Liddell est nommé doyen du Christ Church College (Université d'Oxford en Angleterre) où Charles Dodgson enseigne les mathématiques.
Le 4 juillet 1862, profitant d'un voyage dans un bateau à rames sur la Tamise entre Oxford et Godstow, la petite Alice Liddell alors âgée de dix ans demande à Charles Dodgson de la distraire en lui racontant une histoire. Pendant que le révérend Robinson Duckworth se charge de ramer, Charles Dodgson s'exécute en racontant à l'enfant et ses deux sœurs également embarquées, Edith (huit ans) et Lorina (treize ans), l'histoire fantastique d'une petite fille justement appelée Alice après qu'elle fut tombée dans le terrier d'un lapin. Quand il eut fini, Alice Liddell lui demande s'il est possible qu'il couche l'histoire sur le papier, insistant encore et encore, ce qu'il fait finalement.
Ecris moi une histoire
En novembre 1864, soit deux ans et demi après qu'Alice Liddell l'a prié d'écrire le livre, il achève une version intitulée Alice's Adventures under Ground (Les Aventures d’Alice sous terre). Il l'offre à Alice Liddell comme cadeau pour le Noël de l'an 1864 et le fait lire à son ami et mentor George MacDonald ainsi qu'à ses enfants, qui apprécient le livre. Sur le conseil de son ami, Charles Dodgson décide de soumettre le livre pour publication. Il développe l'histoire en rajoutant entre autres les épisodes du Chat du Cheshire et de la tea-party, faisant passer le manuscrit de 18 000 à 35 000 mots.
Finalement, le manuscrit est publié en 1865 sous le titre Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland), tiré dans un premier temps à 2 000 exemplaires (Tenniel trouvant que les tirages ne sont pas de bonne qualité), puis réédité quelques mois après avec un tirage plus important. Le succès que le livre connaît alors ne s'est plus jamais démenti depuis.
Plus tard, elle fait le tour de l'Europe avec ses sœurs Lorina et Edith. De ses voyages en France et en Italie entre 1872 et 1877, elle tire une série d'aquarelles et de croquis . Le 15 septembre 1880, elle épouse Reginald Hargreaves à l'abbaye de Westminster, avec qui elle aura trois fils
La dernière rencontre entre Charles Dodgson et Alice Liddell a lieu le 1er novembre 1888.
Dodgson, qui rencontre le mari d'Alice, écrit, à la suite de cette rencontre :
« Il n'est pas facile de relier ce nouveau visage avec l'ancien souvenir, cet étranger avec l'« Alice » connue si intimement et tant aimée et dont je me souviendrai toujours mieux comme d'une petite fille de sept ans absolument fascinante ».
En 1928, devant les difficultés financières, elle doit se résoudre à vendre l'exemplaire que Dodgson lui a donné d'Alice's Adventures under Ground (Les Aventures d’Alice sous Terre). La vente se fait à Sotheby's et lui rapporte 15,400 £ de l'époque.

par EDNA  19

              
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